Carnets de Seattle: Patchwork d'impressions et d'humeurs d'un Français expatrié puis revenu des Etats-Unis. Depuis mars 2011, ces carnets sont aussi le journal de mon combat contre la leucémie, les séquelles de la greffe de moelle osseuse et le cancer secondaire apparu en Janvier 2024...

mercredi 30 septembre 2009

On se retrouve où pour boire un verre?

J'ai découvert hier un site assez amusant, et qui pour un expat est assez émouvant.

Enfin c'est comme cela que je le ressens.

Le site s'appelle A place Between Us, littéralement, un endroit entre nous. Je vous explique le principe.

Imaginez que vous habitez en banlieue sud de Paris, et un de vos amis en banlieue Nord. Vous souhaitez vous retrouver pour boire un café à mi-chemin entre vos deux domiciles, afin d'équilibrer les temps de transport de chacun. Vous pouvez bien sur prendre une carte, tracer un segment entre vos maisons, trouver le milieu, et chercher un bar dans les pages jaunes. But it's so eighties baby!

La solution d'aujourd'hui, c'est donc A place Between Us, qui automatise tout le processus: il suffit de rentrer les deux adresses, et le site vous indique sur une carte où est le point équidistant géographiquement (en vert) et où se trouve le bar le plus proche de ce point.

C'est pas beautiful ça?

Si l'on essaie entre Seattle et Paris, on apprend que l'on doit se retrouver au camping de Grand Cordroy, sur une plage de Terre-Neuve.


Vous pouvez cliquer sur l'image pour la voir en plus grande taille (c'est d'ailleurs le cas de toutes les photos de ce blog).

Perso, je trouve ça magique.

mardi 29 septembre 2009

Flash météo: il pleut à Seattle

Flash météo rapide: je pense que nous nous sommes baignés au lac pour la dernière fois le 23 septembre dernier. Nous avons perdu 10 degrés en deux jours, et maintenant la météo ressemble à ca:

flash météo: il pleut à Seattle
C'est tout. Pour le moment...

lundi 28 septembre 2009

Electricité de Seattle

Je vais à nouveau écrire un post relativement court car croyez le ou pas, je suis très occupé. Comme je l’ai déjà mentionné, je cherche actuellement du travail et dans l’économie actuelle, c’est un travail à plein temps, voir plus. Bref, poster ou crouter, il faut choisir, vous vous doutez bien, et vu mon appétit, y a pas vraiment photo.

Aujourd’hui je vais donc vous montrer à quoi ressemble de réseau électrique de Seattle. Si vous êtes de passage rapidement aux Etats-Unis, c’est surement une chose à laquelle vous ne ferez pas attention, car les poteaux électriques sont dissimulés dans les allées de service derrière les bâtiments, et non sur le trottoir qui donne sur la rue.

poteau electrique de seattle
De l’extérieur donc, vous aurez l’impression que les rues sont super clean. Que nenni, ma bonne dame ! Si l’on regarde l’envers du décor, c’est un espèce d’embrouillamini de câbles dégeulasses. On a un peu l’impression que l’on m’a laissé m’essayer au tricot, si vous voyez ce que je veux dire.

Je trouve ça d’autant plus étonnant que dans un pays ou la sécurité est obsession pratiquement pathologique, je me serais attendu à des câbles arrangés nickel chrome dans des gouttières spéciales. Là on a l’impression d’être dans un camp de réfugiés avec tout qui est monté à la va vite, et je me demande comment tout ce foutoir ne prend pas feu à la moindre pluie, d’autant que les maisons étant majoritairement construites en bois, le risque est réel.

Vous l’aurez compris donc, pour une fois, on va saluer l’efficacité d’EDF et la qualité des installations Françaises, qui sont d’une propreté qui n’a rien à voir.

Petite note amusante, nous avons pris ces photos hier parce que ça faisait un moment que je voulais vous montrer ça, et ce matin j’ai été emmerdé pendant deux heures par un gars faisant des réparations sur les poteaux qui sont devant ma fenêtre. Le pauvre, il n’avait vraiment pas l’air malin à se tortiller dans tous les sens pour accéder au câble particulier qui l’intéressait.

zoom sur un poteau electrique de seattle


vendredi 25 septembre 2009

On a tenu 3 mois sans parler de bières!

Et on va rattraper le temps perdu!

Résumé des épisodes précédents : Un des trucs amusant quand on est à l’étranger, c’est de trouver des produits complètement différents dans les supermarchés, comme par exemple du lait de chanvre au marketing tout sauf subtil.

On va un peu continuer dans l’exploration des supermarchés, parce qu’il y a des trucs vraiment marrants d’une part, et parce que je suis trop occupé en ce moment pour faire des posts de 800 mots tous les jours ,).

Il y a un truc que j’adore ici, c’est les bières (surprise !). Il y a une diversité de bières hallucinante, nettement plus importante qu’en France. L’état de Washington ainsi que l’Oregon ont ainsi une tradition de micro-brasserie impressionnante, et d'ailleurs ça me fait penser que j'ai oublié les chiffres que l'on m'a donné récemment. Tête de linotte un jour, tête de linotte toujours!

En tout cas, je vous prie de croire que ce n’est pas de la pisse de chat, il y a vraiment des bières qui déchirent et là ou en France dans un supermarché typique on a une dizaine de bières différentes, ici on va taper facilement dans la cinquantaine de marques (les chiffres sont approximatifs, je ne me suis pas amusé à compter, c'est l'ordre de grandeur qui est important).

Un des trucs génial aussi ici, c’est l’inventivité dont il est fait preuve dans le design des étiquettes de bières (ou de vin d’ailleurs, on en reparlera). A de très rares exceptions près les étiquettes sont très travaillées et vraiment magnifiques, à tel point que si j’avais 12 ans je ferais une collection.

Je vous referai des photos pour vous montrer, parce que je suis en train de m’apercevoir que celles que j’ai sont assez laides, mais je voulais vous montrer celle-ci.

hebrew, une bière de seattle

C’est donc l’He’brew, la bière des « élus ». Pour expliciter le jeu de mot pour les non-anglophones : hebrew = hébreu, et « to brew » se traduit par brasser (de la bière). Notez les détails: le bonhomme façon Iznogoud, la mention "Genesis Ale"...

Plutôt politiquement incorrect je trouve pour une fois, je trouve ça rafraichissant! (normal pour une bière hin hin!)


mercredi 23 septembre 2009

Produits insolites dans les supermarchés

Je vais en rajouter une couche dans la série Seattle est une ville baba-cool, d’ailleurs il faudrait peut-être que je m’arrête ou on va finir par penser que de la weed pousse dans les jardins. D’ailleurs je vous rassure, si on essaie d’avoir un jardin potager, ce n’est pas pour faire ce type de culture.

En même temps, on est un peu obligé d’en parler tellement cela fait partie intégrante de la culture Seattleite, un peu comme les tatouages. Ah, je ne vous ai jamais parlé des tatouages? Bon il faudra que j’y pense un de ces quatre.

Un des moyens que les pro-cannabis ont trouvé pour améliorer l’image de cette plante, c’est de faire valoir ses utilisations médicales d'une part, mais aussi ses applications industrielles, comme fibre textile ou comme produit alimentaire.

Du coup on trouve par exemple du lait de chanvre dans les supermarchés. Enfin pas tous, on ne parle pas des grandes chaines nationales (faut pas rigoler non plus), mais plutôt des chaines un peu alternatives et engagées politiquement, comme Whole Foods.

lait de chanvre à Seattle
Ce qui me fait marrer moi c’est l’emballage de ce lait de chanvre avec l’iconographie très années 70. Je ne sais pas moi, je trouve ça à peu près aussi subtil qu’un transsexuel drag-queen unijambiste militant pour le mariage gay. Sur le fond, ça ne me choque pas, sur la forme, je trouve qu’il y a des façons de faire rentrer des idées dans les moeurs un peu plus subtiles.

Là, on a presque l’impression que l’on va acheter du LSD et qu’on va se taper un trip hallucinogène en versant ce lait dans ses chocapics! Eh, d’ailleurs, faudrait que j’essaie !

Bon on a quand même des marques qui ont un emballage un peu plus passe-partout comme celle-ci, qui permet surement de pénétrer le marché plus facilement.

lait de chanvre à Seattle
Bon devinez lequel j’ai acheté ? ,)


lundi 21 septembre 2009

Le plus gros burrito du monde?

Résumé des épisodes précédents: Je me suis déjà amusé, voir indigné, de la tendance américaine du "toujours plus", spécialement dans le domaine de la nourriture.

Je ne vous apprends surement rien: pour un américain, il est presque aussi important de beaucoup manger que de bien manger, et on a d’ailleurs parfois l’impression que les deux sont interchangeables.

Avant d’aller plus loin, petite précision: ne vous méprenez pas, on peut très bien manger à Seattle. La cuisine est de plus extrêmement variée : on est très loin du stéréotype français «cuisine américaine = fast-food» et on trouve une variété impressionnante d’influences culinaires étrangères, particulièrement asiatique d’ailleurs, côte Ouest oblige.

Ceci étant, le phénomène « Super Size Me » est bien réel.

Je n'avais jamais trouvé d'exemple imagé qui puisse donner une idée de la taille imposante des portions et ça commençais à me courir sur le haricot (j’ai des soucis grave dans la vie, je sais). Je pourrais vous dire que j’ai une réputation de morfale, que ma très chère mère redoute mes visites rapport au vidage en règle du frigo qui s’ensuit et que je suis néanmoins plus qu’intimidé par les portions locales, mais vous ne me croiriez pas forcément.

Et puis récemment on m’a emmené manger chez « Gorditos », littéralement « Les grassouillets » en espagnol, une petite cantine mexicaine de Greenwood fort sympathique, qui m’a enfin permis de faire la photo que je cherchais depuis quelques mois.

un burrito énorme au restaurant gorditos à Seattle
Combien pour un tel burrito (sur lequel j’ai mangé pendant deux jours, soit dit en passant), je vous le demande ma bonne dame?

Pas 15, pas 10, mais bien 7$. 5 euros. Elle est pas belle la vie?

Pour finir sur une note un peu plus sérieuse, je cherche actuellement un travail, dans le domaine de l’informatique, internet web et mobile, en temps que développeur et/ou manager. Je vous remercie d’avance de me contacter (via facebook par exemple) si vous avez des contacts à Seattle qui sont intéressés par mon profil (que je peux développer par mail le cas échéant).

Voilà, ça c’est fait.

Ce post est dédicacé à Niluje, ce burrito mon pote, je te défie de le finir.


vendredi 18 septembre 2009

Des chèvres au jardin communautaire

Résumé de l’épisode précédent : nous avons commencé à participer à un jardin communautaire près de chez nous, ce qui a donné lieu à une aventure amusante avec un débarquement de nudistes.

Si vous vous rappelez bien, il y avait un panneau «Des chèvres arrivent prochainement ». Et bien c’est fait, on s’est retrouvé un soir au jardin avec une trentaine de biquettes ! Et croyez moi, c’est une vision assez surréaliste que de voir un troupeau de chèvres dans un environnement urbain comme cela.

des chèvres dans un jardin communautaire à seattle

Pourquoi des chèvres ? Et bien, Seattle étant une ville verte, bio, et un peu hippie sur les bords, on essaie de ne pas trop polluer : plutôt que d’enlever les ronces qui envahissent le jardin avec une bonne débroussailleuse, on prend des chèvres.

Et alors mes enfants, croyez-moi, les chèvres c’est des machines de compète’. La vitesse à laquelle elles dévorent les ronces est proprement remarquable. Le plus amusant, c’est d’ailleurs qu’elles semblent préférer des bonnes grosses ronces bien pleines d’épines à des feuilles vertes toutes simples, et qu’elles vont faire à peut près n’importe quoi pour se baffrer, y compris grimper dans des arbres et se coincer bêtement.

une chèvre dans un jardin communautaire à seattle
En fait, on dirait un peu ces broyeurs qu’il y a dans les éviers : il suffit de leur approcher une ronce de la mâchoire et zou, ça déchiquète tout.

Bref, c’est vraiment un moyen amusant et écolo de débroussailler un terrain vague, avec en plus en prime l’engrais qui va avec ;)

J'ai oublié de mentionner que comme souvent, vous pouvez retrouver plus de photos de nos biquettes sur la page facebook.

jeudi 17 septembre 2009

L'élection du maire de Seattle

En ce moment, on est en pleine campagne électorale à Seattle. Pardonnez mon cerveau embrumé mais comment ça s’appelle ces élections ?

Ah, ça me revient : les élections municipales.

Bon quand j’entends ce mot, je pense au bled de 5000 habitants dans lequel j’ai grandi et pas à une ville de la taille de Seattle ou les Starbucks sont plus grand que mon ancienne mairie, alors évidement ça me fait bizarre, donc j’appelle ça l’élection du maire de Seattle, ça me parait plus normal. Ce point de sémantique éclairci, poursuivons gaiement.

Ces élections du maire de Seattle sont amusantes pour trois raisons.

La première c’est tout ces petits panneaux que l’on voit dans la rue sur le gazon des gens, avec "votez machin", "votez truc". C’est assez surprenant pour un Français, où les opinions politiques (comme la religion d’ailleurs) sont relativement du domaine du privé. Ici, liberté d’expression oblige, et ben on s’exprime, et on fait campagne pour son candidat en utilisant sa propre maison comme panneau publicitaire.

un panneau de campagne pour les élections du maire de seattle

Bon on adhère ou pas... Pas de polémique, comme dirait l’autre.

Le deuxième truc amusant, c’est l’ampleur du débat à Seattle.

De ce que j’ai compris, on reproche deux choses au maire actuel: d’avoir laissé partir une équipe de NBA à Oklahoma, et d’avoir décidé de ne pas saler les routes l’hiver dernier, ou exceptionnellement, les chutes de neige ont paralysé la circulation. D’ailleurs, aparté : les Seattleites sont habitués à la pluie en hiver (mais comme je le disais récemment le mauvais temps en été est largement un mythe) mais pas à la neige. Du coup l’année dernière, panique à bord, et la circulation s'est retrouvée congestionnée comme jamais. Et pourquoi ce cher maire n’as-t-il pas voulu saler, je vous le demande ?

Purement et simplement pour des raisons environnementales. Ça a quand même failli mal finir, cette histoire d’ailleurs, avec une histoire de bus devalant une colline sans pouvoir s'arréter et s'encastrant dans l'autoroute en contrebas.

L’autre élément qui fait débat en ce moment c’est de faire payer les sacs en plastiques dans les grandes surfaces. Évidement les consommateurs ne sont pas d’accord pour payer, mais les supermarchés non plus, bref ça débat allègrement sur le droit de chacun à disposer des sacs en plastique librement, des droits constitutionnels des consommateurs etc. Pourquoi ont-ils ce débat : parce que le Puget Sound est de plus en plus pollué par les sacs en plastiques qui flottent en surface, les animaux s’étouffent et c'est mal. Ca me fait doucement rigoler parce que dans les supermarchés on te met tes courses dans tes sacs avec en gros une boite de conserve par sac, du coup tu rentres avec 15 sacs quand deux auraient suffit, ceci explique un peu cela.

Vous l’aurez compris : on vit dans une ville qui a vraiment des problèmes GRAVES.

seattle vote a présent par mail
Le dernier point dont je voulais vous parler, qui me fait rire un peu jaune mais sur lequel je ne vais pas m’attarder aujourd’hui parce que je manque d’info, c’est que pour la première fois de leur histoire, les Seattleites vont voter par COURRIER. Je trouve ça hyper bizarre, il me semble que cela rend les élections super faciles à truquer... Mais apparemment ici cela ne dérange pas grand monde. Je vous en reparlerais surement quand j’aurais plus d’infos à ce sujet.


mercredi 16 septembre 2009

Internet censuré

Pour une fois je vais coller à l’actualité: j’ai vu que Hadopi était passé en France, bravo on vient de dépasser les États-Unis en terme de stupidité des lois de régulations de l’Internet.

Aujourd'hui, Je vais vous raconter mes petits soucis avec la censure sur le net, et puis ça vous fera peur, ou pas... De toute façon, ça m'énerve, j’ai envie de gueuler, donc c’est parti.

Mes premiers problèmes ont commencé sur Youtube. Je voulais regarder un extrait du film « Conan ». Si tu lis ceci et que tu es une fille, remplace Conan par « Sex and the city », tout de suite ça devrait être plus clair. Si tu es un mec, c’était l’extrait avec la fameuse citation « à ceci tu peux te fier », ah c’est bon ça !

Petit problème, alors que j’allais me faire avidement mon fix de testostérone, Youtube m’affiche un joli écran noir : « Cette vidéo n’est pas disponible dans votre pays ». Tiens, c’est nouveau ça!

Je réessaie avec différentes vidéos du même style, même punition. Et oui, il doit y avoir une histoire de copyright la dedans... Et quand tu viens des U.S, bah on t’empêche de regarder un truc manifestement copyrighté ne serait-ce que 15 secondes de « Conan », dès fois surement que tu aie tellement la rage que tu décides d’acheter le DVD.

censure d'internet aux états-unis

La où cela devient franchement irritant c’est que c’est quelque chose qui m’arrive régulièrement, et sur des vidéos ou j’ai parfois du mal à voir où est le copyright, notamment des vidéos réalisées par des particuliers.

Hier il m’est arrivé le même genre de mésaventure, sur le site de TF1. Je voulais regarder des vidéos de Secret Story (cherche pas, c’est de la sociologie, je t’expliquerais) et idem : joli écran noir, en anglais s’il vous plait : « Sorry, this video is not available from your country ».

Attendez deux minutes.

Je suis aux U.S, ou Secret Story n’est pas distribué. Sur un site Français, qui n’a aucune raison de ne pas vouloir qu’on regarde ses programmes, surtout que je me tape de la pub avant de visionner la vidéo. Le plus bizarre c’est que c’est en fait plus ou moins aléatoire : environ une vidéo sur deux.

Je suspecte fortement que c’est lié au morceau de musique qui est joué dans la vidéo : pour certains morceaux, TF1 ne doit avoir acheté les droits que pour la France. Est-ce que je suis le seul à trouver cela complètement stupide ?

Bref, outre le fait que la qualité technique des providers internet américain n’est pas au top, on a en plus à supporter ce genre de censure de façon très régulière. C’est vraiment agaçant.

Bonus pour les techniciens : à part TOR, qui est assez peu performant, connaissez vous des solutions de contournement ? (J’auto-répond, j’imagine qu’il suffit de passer par un proxy français, encore faut-il en trouver un).

Je vous renvoie à un article de Wikipedia sur la censure de l’Internet pour plus d’infos. Remarquez que la France fait partie des pays montrés du doigt! Nous devrions avoir honte.

mardi 15 septembre 2009

Est-ce qu'il pleut tant que cela à Seattle?

Seattle à la réputation d'être la ville la plus pluvieuse des États-Unis... Et vous serez peut-être surpris d'apprendre que c'est un mythe soigneusement entretenu par les Seattleites eux-mêmes.

Pourquoi? Tout simplement parce que Seattle est une ville avec une telle qualité de vie, qu'il y a quelques années il y a eu une forte immigration venant de la Californie... Ce qui n'a pas vraiment plus aux Seattleites qui ont cherché à préserver au maximum leur ville, ce qui peut se comprendre.

Ils ont employé trois tactiques différentes:
  • Ne pas faire parler d'eux (on parle super rarement de Seattle aux infos «fédérales» apparemment
  • Entretenir le mythe du climat inhospitalier
  • Et derrière une politesse irréprochable, rester très distant envers les «étrangers».

Pour le climat, c'est clairement un mythe. Ou plutôt, une déformation de la vérité. Il est apparemment vrai que le temps est pourri d'octobre à mai... Mais l'été est fabuleux! Et la ville est tellement agréable à vivre, avec ses plages, ses lacs et ses forêts, que l'été, de mon avis et de celui de tout les Seattleites avec qui j'en ai parlé, rattrape largement l'hiver.





Alors on verra si je fais autant le malin dans 3 mois, mais pour le moment, Seattle est la ville la plus agréable dans laquelle j'ai pu vivre. S'il vous plait, entretenez le mythe... Mais rappelez-vous ce que je vous ai dit l'année prochaine si vous ne savez pas où aller en vacances ;).
Et oui, Serge, j'essaie de me persuader que tout ira bien cet hiver ;).





lundi 14 septembre 2009

Permis de conduire, suite et fin.

Résumé des épisodes précédents: Il y a quelques semaines, j'ai entrepris de passer le permis de conduire américain, ce qui m'a donné l'occasion de m'énerver quant aux formalités nécessaires pour passer le permis U.S, de m'auto-passer de la brosse à reluire quand j'ai passé l'examen du code, et de disserter (d'aucun diraient radoter) sur les pour et les contres les voitures à boite automatique.

Il restait une étape importante: l'examen de conduite, alors en voiture Simone, pour une découverte de cet examen d'une importance extrême au pays de l'oncle Sam.

Première chose à savoir: il faut venir avec sa voiture. L'ironie donc, c'est que j'ai conduit tout à fait légalement une voiture que l'on m'a prêté pour l'occasion pour venir à l'examen... Et que je serais reparti, permis US ou pas, au volant de ma voiture... Tout à fait légalement.

Ah oui d'ailleurs faut que je vous raconte! On m'a donc prêté une voiture, mais pas n'importe laquelle: une Miata, une petite voiture de sport très sympathique, qui a en plus de ses qualités naturelles, une vraie boite manuelle. Une vraie voiture quoi :). La Miata est un vrai bonheur à conduire, j'aurais aimé pouvoir la tester sur une autoroute Française ou sur circuit pour pouvoir la pousser un petit peu plus. Tant qu'a passer le permis, autant le passer avec style! Thanks Matt for letting me drive your car, that was awesome.

la voiture que l'on ma prété pour passer le permis de conduire américain
Je retrouve donc mon examinateur sur le parking du DOL de Kirkland. C'est un immense gaillard, plus grand que mes 1m87, et nettement plus charpenté, mais qui à l'air bonhomme. L'examen débute par une vérification technique de la voiture, et par la vérification des mes connaissances des signes de main pour tourner à gauche, droite et ralentir. Heureusement j'ai pu m'"inspirer" des réponses de la candidate précédente, parce que j'avais mélangé « ralentir » et « tourner à droite ».

Le monsieur me demande ensuite où sont les différentes pédales, et remarque que c'est une manuelle. Du coup il me lâche la grappe assez rapidement sur le sujet, et monte péniblement dans la voiture. Je me retiens péniblement de rire, d'autant que des témoins sur le parking y vont de leur franche rigolage. Et oui, la Miata c'est la classe, mais là c'était un peu comme essayer de faire rentrer Michael Jordan dans une Smart, ou comme quand la sorcière essaie de rentrer dans sa chaise à porteur dans le château ambulant.

Ce qu'il faut savoir avant l'examen, c'est que l'examinateur a une grille, avec une liste de « fautes » qui font perdre un nombre prédéfini de points. On part avec 100 points et il faut avoir 80 ou plus pour passer. C'est assez bien comme système, loin de l'arbitraire du permis Français où l'on est plus ou moins soumis au bon vouloir de l'examinateur, et où le fait d'être blonde à gros seins aide. (Oui, je suis rancunier).

L'épreuve est ponctuée de moments amusants, du genre « Turn right next block. The other right. Hum, never mind. ». Et oui, c'était clairement l'une de mes grosses peurs lors de l'examen: j'ai tendance à être distrait en voiture, et ça n'a pas loupé; j'ai eu du mal à rester attentif tout du long, mais le gars est resté cool. J'ai aussi failli me faire rentrer dedans par un camion qui a grillé un stop, mais je suis passé en mode « parisien » et je l'ai proprement évité, ce qui a évidement plu à l'examinateur qui se serait autrement retrouvé encastré dans un pare-choc de pickup.

Comme en France il y a aussi des incontournables: le créneau, la marche arrière et le parking en côte, sur lesquels j'ai perdu des points.

Le créneau tout d'abord. J'ai fais le créneau le plus parfait de toute ma vie, spécialement en considérant que la Miata n'a pas la direction assistée. Un créneau de parisien, millimétré, plus serré que le caleçon rouge de Superman. Et je me suis fais engueuler! Ben oui, ici, c'est pas la place qui manque: on est encouragé à se garer comme des cochons et personne n'essaiera de se garer dans un spot ou la voiture tient à peine. 2 points en moins, ce qui est si vous voulez mon avis, proprement scandaleux.

La marche arrière est aussi un exercice important: énormément de parkings sont perpendiculaires à la route dans les zones résidentielles, il faut donc savoir sortir de son garage. La Miata m'a trahi: en l'absence de direction assistée, j'ai fait un virage un peu large dans ma marche arrière. 2 points en moins, ce qui la aussi est scandaleux. ( :-) )

Dernière épreuve: le parking en côte. Pas le démarrage en côte, que redoutent les français; et qui n'a aucun intérêt avec une boite automatique (la voiture fais tout à notre place). Non le parking, qui suis une règle stricte où l'on doit tourner les roues dans un certain sens quand on est garé. J'avoue, je n'avais pas super bien compris le code à ce sujet, alors comme de juste j'ai fait l'inverse de ce qu'il fallait faire. 4 points en moins. C'est moins scandaleux, mais c'est idiot comme épreuve.

Total: 92 sur 100, je passe!

la miata dans laquelle j'ai passé le permis de conduire  américain
Le truc assez hallucinant c'est que l'épreuve aura duré moins de 15 minutes, et l'on a conduit uniquement en zone résidentielle calme. Pas de voie rapide. Peu ou pas de conduite dans un centre urbain compliqué avec des feux dans tous les sens. Rétrospectivement, l'épreuve est relativement simple, nettement plus en tout cas que celle en France, ou si je me souvient bien j'avais du conduire un bon moment en zone urbaine dense, où j'avais fait de la voie rapide, etc.

L'épreuve est aussi bien mieux cadrée, avec comme je le disais, une grille de notation qui permet de savoir exactement ou l'on en est, et qui limite nettement le risque de se faire jeter parce qu'on est tombé sur un instructeur revêche ou qu'on ne prodigue pas ses faveurs.


vendredi 11 septembre 2009

Seattle, ville du Grunge

On me demandait dans les commentaires de parler du fait que Seattle est la ville du Grunge. Le truc c'est que pour le moment je ne sais pas trop quoi vous dire à ce niveau...

En gros pour résumer pour les gens nés en 1860, Seattle a été une scène musicale assez isolée, car traditionnellement les médias américains avaient leur attention fixée sur San Fransisco, L.A et New-York. Le son de Seattle s'est donc développé à part, et a donné naissance au Grunge, mouvement de musique contestataire qui plonge ses racines dans la dépression des années 1970-1980 lorsque Boeing, principal employeur de la ville à l'époque, connaissait d'importantes difficultés.

Quelques groupes issus de Seattle? Jimi Hendrix, Nirvana, Pearl Jam, Soundgarden, Mudhoney, Alice in Chains... Si on commence à faire la liste, on a pas fini! Ne serait-ce que pour Jimi, on peut dire que Seattle est à l'origine du rock moderne.

Ce qui est génial c'est que Seattle à gardé cette identité musicale forte, et a résisté à l'influence de la musique commerciale mainstream. Ici, dans les fast-foods, c'est Nirvana qu'on entend à la radio, pas J-Lo. Pour des gens qui ont grandi dans cette culture (comme moi ,) ) c'est assez génial :).

Petite preuve en image que Seattle résiste! Bon j'étais obligé de vous faire un post un peu culturel vu que je vous sors une photo prise dans les toilettes d'un bar, eh, eh.

un tag contre le disco dans un bar de seattle


jeudi 10 septembre 2009

Concert à Seattle I

Résumé des épisodes précédents: le week-end dernier nous sommes allés voir le concert de Dave Matthews Band à l'amphithéâtre de The Gorge.

L'organisation « à l'américaine » c'est tout un programme. C'est un étrange mélange d'efficacité absolue, de respect bête et méchant des règles (alors que ces règles font suer tout le monde) et d'ambiance bon enfant. Aujourd'hui, vu qu’après relecture c'est un post un peu long, on va uniquement parler de l'alcool.

U.S oblige il faut montrer patte blanche pour acheter une bière (au passage, si vous ne conduisez pas, picolez avant... 9$ les 25cl de bière, ça m'a fait un peu mal au fondement). Le truc c'est que ici, ce n'est pas comme en France: en France la vente d'alcool est aussi interdite au mineurs, mais après c'est plus ou moins du domaine privé: si un parent autorise un mineur à boire une bière, personne ne vas en chier une pendule.

Ici, un « mineur » n'a pas le droit de picoler. De voter, oui, à 18 ans, mais de picoler non. Mais quand on vous dit, « n'a pas le droit », ce n’est pas pour rire: non seulement on va faire chier tout le monde en vérifiant les identités des gens achetant de l'alcool ce qui peut encore se comprendre, mais on va aussi s'assurer que les gens ayant acheté de l'alcool ne puissent par mégarde en fournir aux plus « jeunes ».

Dans certains festivals que nous avons vu ici, le problème est résolu par un espèce d'enclos spécial buveurs: tu dois rester dedans pour finir ta bière. Comme c'est assez moyennement pratique avec un public de la taille de The Gorge, nous avons eu droit à une nouvelle version, plus amusante, du même principe.

En arrivant, nous nous dirigeons vers le bar (reflexe!). Il y a une petite queue devant le bar: un gus vérifie notre âge et nous colle des jolis bracelets verts disant que l'on est en âge de picoler "Yay!". Vous allez peut-être trouver cela étrange mais sur le coup on est plutôt contents, cela veut dire que l'on ne va pas avoir à sortir notre ID toutes les 5 minutes.

bracelets prouvant que l'on a l'age de boire lors d'un concert aux états-unis, à seattle
Juste derrière le monsieur en question, il y a le bar proprement dit, et la surprise, la serveuse nous redemande nos ID. Au début on la prend pour une bonne gourde: elle nous a vu montrer nos passeports, nous avons le bracelet vert magique, et puis c'est l'anniversaire de mes 30 ans, ce n’est pas comme si on avait l'air de minots quand mêmes.

Mais non. Elle DOIT demander l'ID à tout le monde, bracelet ou pas. Je n'ai toujours pas compris pourquoi. Autant qu'ils appliquent les règles concernant la vente d'alcool à la lettre, cela peut se comprendre, autant ce niveau de paranoïa, c'est presque inquiétant. Bref.

Nous avons compris un peu plus tard à quoi servait les bracelets verts exactement. Il y a dans le public des gens avec une veste « Alcool Enforcement », qui patrouillent et qui vérifient que tous les gens avec une bière à la main ont leur bracelet vert. Et je vous prie de croire qu'ils ne déconnent pas les bougres. Nous les avons vus à plusieurs reprises sortir des gens qui n'avaient pas de bracelet, et saisir leur boisson. On le voit mal sur la photo suivante mais il est là.

un des membres du staff vérifiant que l'on a le droit de boire au concert de dave matthews à the gorge
C'est d'autant plus amusant que concert de Dave Matthews Band oblige, ça fumais de l'herbe de tous les cotés, sans que ça pose de problème à qui que ce soit. En même temps, j'ai l'impression que la fumette ici, c'est comme le vin en France. C'est culturel ,).

Je ne suis pas en train de vous faire un post prônant le fait de se déglinguer la tronche avant un concert, au fait. La seul raison de vraiment s'en coller une, c'est quand on va voir Yves Duteil rapport au fait que c'est à se flinguer comme musique. En revanche, j'ai fait des dizaines de concerts, où on peut aller tranquillement se payer une bière sans avoir à passer un contrôle de sécurité dignes des douanes et ce sans que cela ne pose de problème pour qui que ce soit, donc là forcément ca fait bizarre. Enfin, mieux vaut en rire, parce qu'on les changera pas!

mercredi 9 septembre 2009

Seins nus à Seattle

C'est une source d'amusement perpétuel: regarder quels sont les mots clés qui amènent les gens faisant une recherche Google sur ce blog. C'est aussi une bonne occasion, pour un jour ou je ne suis pas bien réveillé de faire un post sans avoir trop à réfléchir. Et oui, vous tenez un scoop... J'essaie de réfléchir quand j'écris ici. Pas trop non plus, faudrait pas m'user.

Bref ce matin je regarde les mots clés, et forcément je suis obligé de vous raconter. Après des mots clés improbables comme Powerade (eh oh, c'est un blog sur Seattle!) et l'inénarrable "powerade en bouteille cest conbien de liter", nous avons aujourd'hui l'apparition de "seins nus", suite au post sur le débarquement de nudistes au jardin communautaire.

Parmis les marrants que je n'avais pas vu on a aussi:
  • si la religion est l'opium du peuple sataan (hum, faut se calmer)
  • problème d'echelle de lit (what?)
  • ou acheter du sodas powerade (au supermarché, d'oh)
  • mu permis de conduire blogspot (c'est pas gagné si tu veux mon avis)
  • frigo powerade (c'est sur vaut mieux vérifier sur google avant de mettre son powerade au frigo)
  • français seattle small cars panneaux (ça c'est un copain qu'a perdu l'url du blog si vous voulez mon avis)
  • conduire une automatique (yay je suis le nouvel expert du net sur les boites automatiques, j'adore!)

Bon, si vous êtes dans l'informatique, vous comprendrez aussi un peu l'intérêt de ce post: renforcer le référencement de ce blog sous le mot clé "seins nu". Faut pas déconner je vais pas perdre une occase pareille, y a des gens qui payent pour ça.

Et oui, je suis comme les autres, vendu! Dès que je peux utiliser le cul pour me vendre, je le fais! Comme on dit ici: "Sue me". ;). Promis demain j'essaie de vous écrire un truc intelligent!

mardi 8 septembre 2009

Road Trip to The Gorge

Résumé des épisodes précédents: nous sommes allé au concert de Dave Matthews Band à amphithéâtre de The Gorge le 4 septembre 2009.

L'amphithéâtre est environ à 250 kilomètres de Seattle, soit environ 2h40 de route (on roule nettement plus lentement qu'en France ici). Il a donc fallu que nous louions une voiture. Coup de bol, on a une agence à une dizaine de minute de chez nous.

Petite anecdote au passage pour illustrer le sens du service des Américains: j'avais oublié ma carte bancaire au moment de récupérer la voiture. Je me suis donc tapé l'aller-retour à pied... Et au moment de payer ma carte est refusée... Je commence à salement faire la tronche, pas tellement envie de re-boiter pendant 20 minutes pour aller chercher une autre carte... Et là, le gérant me propose de m'emmener en voiture pour m'épargner le voyage! Franchement, est-ce qu'on verrait ça en France?

Bref, je finis par arriver à payer... avec ma carte Française, parfois, faut pas chercher. Le gérant me donne les clés et j'hérite d'une petite Pontiac G5 coupée. C'est peut-être le standard quand on loue une voiture ici, mais en tout cas pour moi qui suis habitué à une Clio de plus de 10 ans, c'est juste la classe. Bref, on fait des photos comme des gosses, et on est parti.

la voiture avec laquelle nous sommes allé au concert de dave matthews à the gorge

Petit moment de stress avant de partir: on va dans la campagne profonde, il faut que l'on prenne une carte pour ne pas se perdre... Du coup on vérifie l'itinéraire sur Internet... Et la surprise.

En gros l'itinéraire ressemble à ca:
  • Tournez à droite, prenez la 45ème.
  • Tournez à gauche, prenez l'I-5
  • Sur l'I-5, restez à gauche, vous allez changer d'autoroute et vous retrouver comme par magie sur l'I-90
  • Sortez à la sortie 143
  • Tournez à gauche
  • Continuez pendant 20 miles tout droit, vous y êtes.
C'est juste hallucinant. Je vous résume l'itinéraire: droite, gauche, gauche. Et basta. Et les gens ici achètent des GPS en plus! Je vous jure! Pour un Français, encore plus un Parisien, c'est juste hallucinant. Même les circuits de Mario Kart sont plus compliqués.

Par contre sur l'autoroute, surprise. Je vous disais dans un post précédent que les Américains et en particulier les Seattleites étaient courtois au volant... Et bien, pas sur l'autoroute.

C'est du grand n'importe quoi: ça double indifféremment à gauche et à droite (c'est interdit dans le code). On se croirait sur le périphérique Parisien.... Il faut dire que ça roule tellement lentement que c'est nettement moins dangereux que si l'on fait ça en France... En gros la vitesse est limitée à 105km/h, parfois 115... Les gens vont un peu plus vite, mais je pense que le max que j'ai vu c'est 130... A comparer aux 130 de limitation usuelle en France, avec des voitures qui tapent du 160 ou plus....

un cycliste sur l'autoroute en allant à the gorge
Je ne dis pas que c'est bien d'aller plus vite (notez, le politiquement correcte, ma maman lit ce blog, enfin j'espère), mais en tout cas, vu comment ils conduisent ici, c'est à peine moins dangereux. D'autant que même dans une voiture d'une taille raisonnable comme la Pontiac G5, on est loin d'être les rois de la route... Il faut aussi compter avec des pick-ups colossaux de toute sortes...

Dans un prochain post, je vous raconte l'organisation du concert, ça vaut aussi le détour.

lundi 7 septembre 2009

Dave Matthews Band, The Gorge, 4th September 2009

Il y a dix ans, j'ai passé deux mois à travailler dans la banlieue de New-York. A mon retour en France, j'avais ramené comme il se doit un chagrin d'amour, et un CD d'un groupe inconnu dans l'hexagone.

Comme de juste, le chagrin s'en est allé plus vite que je ne l'aurais cru, par contre le petit CD que m'avait offert en souvenir un ami a pris une importance certaine dans ma vie. Les années passant, je suis tombé profondément amoureux de la musique de ce groupe dont vous n'avez certainement jamais entendu parler: Dave Matthews Band.

Pour moi c'est le mélange parfait: un violoniste, un saxo et un batteur Jazz. Un bassiste et un guitariste/chanteur pop/rock. Un sens de la mélodie simple et catchy, un feeling live, des musiciens d'exception dont la qualité technique n'est éclipsée que par le plaisir évident qu'ils ont à jouer ensemble.

Vous avez surement tous un groupe ou un morceau, ou une œuvre musicale qui vous transcende.
Pour la ménagère française, c'est Johnny. Pour moi, c'est ce groupe. Je ne vais pas m'étendre là dessus: soit vous aimez la musique et vous comprenez ce que je veux dire, soit non et alors je vous demande de l'admettre: cette musique est extrêmement importante pour moi.

Je n'avais jamais eu l'occasion de les voir en concert en France: malgré leur notoriété considérable aux U.S, ils sont quasiment inconnu dans notre pays, ce qui ne m'étonne pas d'ailleurs quand je vois la pauvreté du paysage musical Français. Ils ont du passer une ou deux fois en France ces dix dernières années, la plus récente étant cet été à l'Olympia.

Pas de chance, vous allez me dire. Pour une fois qu'ils viennent en France, je suis à l'autre bout du monde. Oui... Sauf que le Tao est bien fait. Dave Matthews habite à Seattle (à une vingtaine de minutes à pied de chez moi d'ailleurs), et la ville est donc une étape importante de chaque tournée du groupe.

Et part un hasard heureux, le groupe jouait justement dans l'amphithéâtre mythique de The Gorge le 4 Septembre 2009, le lendemain du jour de mes 30 ans. On peut difficilement rêver mieux!

l'amphithéatre the gorge à Seattle(photo prise ici)

The Gorge, c'est la scène la plus incroyable qu'il m'ait été donné de voir. Honnêtement, seules des photos peuvent lui rendre justice. Je ne peux que vous recommander d'aller voir plus d'informations sur Wikipédia. Pour vous donner une idée rapidement, c'est un amphithéâtre naturel qui donne sur la rivière Columbia et la chaine de montagne des Cascades. Imaginez un amphithéâtre romain entièrement naturel, d'une capacité de 25000 personnes (contre 15000 pour Bercy et 7000 pour le Zénith), ciselé dans la falaise d'un canyon.


vue de l'amphithéatre the gorge à Seattle lors du concert de Dave Matthews
The Gorge, c'est ça. Honnêtement, rien que pour voir ce lieu, cela valait le coup de se déplacer.

Et le concert, me direz-vous?

Ah, c'est compliqué. Comme toutes les formations de Jazz, DMB est avant tout un groupe de scène, et leurs disques sont d'ailleurs souvent inférieurs aux prestations live, vu qu'il est difficile de capturer l'improvisation permanente qui est au centre de leur musique.

Pourtant, deux choses ont impactés la prestation du groupe de façon importante. Le chanteur, Dave, se remettait tout juste d'une laryngite (le concert du premier Septembre a été annulé) , et on sentait clairement qu'il n'était pas au mieux de sa forme.

La deuxième chose c'est que le groupe a perdu LeRoi Moore, son saxophoniste, l'année dernière lors d'un accident. Jeff Coffin, un saxophoniste prodigieux et d'ailleurs probablement meilleur que LeRoi assure la relève... mais dans le contexte particulier de la musique de DMB, on sent que ce n'est pas LeRoi. Coffin a beau être exceptionnel, il lui manque le vécu de LeRoi avec la musique du groupe, et il manque forcément quelque chose.

une photo prise lors du concert de dave matthews à the gorge
Malgré ces nuances, ce concert était exceptionnel, avec des moments complètements hallucinants, comme un solo de Boyd Tinsley (Dancing Nancies) qui démarre exactement comme sur le CD et qui se modifie petit à petit pour transformer la chanson en une autre complètement différente, ou le solo de Jeff Coffin ou l'on se rend compte au bout d'un certain temps qu'il joue avec DEUX saxos à la fois ou encore cette chanson en hommage à LeRoi Moore jouée avec une énergie et une « présence » incroyable...

J'ai tellement à dire sur ce concert et cette journée que je continuerais demain... Parce qu'il faut aussi que je vous raconte l'organisation d'un concert à l'américaine. C'est quelque chose!

A demain donc, et comme d'habitude, nous allons mettre en ligne sur facebook (dans la journée) des photos du concerts. Je vous conseille d'y jeter un œil, cela vaut vraiment le détour.

Vous pouvez aussi retrouver sur Youtube quelques extraits du concert.

jeudi 3 septembre 2009

Progrès technologique

J'avoue, c'est un post flemme.
D'autant que cela a peu à voir avec les U.S en général et Seattle en particulier.

Quoique, si, je pourrais écrire sur le fait que notre monde moderne est devenu spécialiste dans la production d'ustensiles pour ne pas avoir à se bouger le petit doigt, et que les U.S sont des champions dans ce domaine, et que cela en devient grotesque, et patati, et patata, mais comme je vous le disais c'est un post flemme, alors je vous laisse juste regarder et puis voilà.




Pénelope Jolicoeur me fait un cadeau d'anniversaire

En fait non.

Mais par un hasard amusant, son homme est né le même jour que moi (un mec bien ce gars là), et du coup elle a pondu cette planche pour son anniversaire. Ce qui me fait forcément d'autant plus rire et comme je suis un fan absolu de son blog, et ben je trouve que le hasard fait bien les choses.

Elle a pas besoin de pub, mais allez voir son site si vous ne connaissez pas.

mercredi 2 septembre 2009

Jardin communautaire et nudistes à Seattle

Juste à coté de chez nous, il y a un petit terrain vague envahi par les ronces. Récemment, nous avons appris qu'il allais être transformé en jardin communautaire: des bénévoles le remettent en état, pour le transformer en jardin potager où chacun aura sa petite parcelle.


Vu que l'on cultive déjà des variétés de plantes en intérieur (basilic, piments, plantes carnivores), on s'est renseigné pour participer et avoir notre petit lopin de terre.

Samedi matin donc, nous nous sommes levé pour aller donner un coup de main. Pour l'instant, il faut nettoyer le jardin, c'est à dire se débarrasser des ronces et vider les ordures qui trainent dedans. Petite note au passage, je trouve hallucinant qu'universellement, quand un endroit est inoccupé, des gens jettent leurs ordures dedans. C'est pas comme si on manquait de poubelles en plus dans ce pays... Ah, j'oubliais, si on jette des trucs dans une autre poubelle que la sienne, on risque une amende de 10000 dollars.

Bref, nous avons donc passé une partie de la matinée à déblayer le jardin, et l'histoire aurait pu s'arrêter là si nous n'avions pas eu une visite d'une manifestation de nudistes. (La photo est retouchée pour effacer les visages, et il y avait différents degrés de nudisme: du complètement nu, aux seins nus. Cette photo est la seule correcte que j'ai malheureusement).


Je vous explique. Ici, comme vous pouvez vous douter après l'affaire Janet, le nudisme est interdit. Il est même interdit de faire du topless sur la plage et de toute façon je pense que dans l'ensemble il ne viendrait pas à l'esprit de l'américaine moyenne de faire du topless, même si c'était autorisé. La nudité en public est un GROS tabou, au point que les films sont interdit aux moins de 17 ans dès qu'on voit un bout de sein.

Sauf qu'ici, on est côte Ouest à Seattle, pas au fin fond du Texas. Il faut donc s'attendre en permanence à être agréablement surpris et comme on aurait pu s'en douter après Hempfest les Seattleites sont plutôt ouverts sur le sujet, voir même carrément revendicateurs et militants pour faire évoluer les mentalités. Quand on sait que dans certains états, acheter des sex-toys est un crime, on ne peut qu'applaudir.

Bref, on s'est retrouvé au milieu d'une joyeuse bande de nudistes qui s'est mise en tête de nous aider et à débroussailler un coin du jardin. J'ai envie de dire, charité bien ordonnée commence par soi-même, mais bon, on allait pas cracher sur le coup de main.

Forcément une voiture de flics est arrivée... Honnêtement je m'attendais à ce que tout ce petit monde se fasse renvoyer dans ses pénates manu-militari mais non, l'agent était plutôt relax et a engagé la conversation tranquillement. J'imagine que de discuter avec une grande brune en tenue d'Ève, tout de suite, ça rend plus aimable.

En fait l'agent était là parce que quelqu'un a téléphoné pour se plaindre, ce qui nous a fait halluciner: dans ce pays, la délation est courante, voir encouragée. En France, j'ai l'impression qu'on se couperait une main plutôt que d'appeler les flics... Donc, quelqu'un s'est plaint, s'estimant agressé par cette nudité publique. L'agent a pris ça calmement, expliquant à la joyeuse troupe que vu qu'il n'y avait qu'une seule plainte, il allait laisser faire, mais qu'a la prochaine plainte il serait obligé d'intervenir. Globalement je crois qu'il était du coté des nudistes et que ça l'aurait embetté d'agir. Encore un bon point pour le SPD.

Je me demande comment se passerait ce genre d'initiative en France, à la réflexion. Pensez-vous que les flics interviendraient?

C'était donc une matinée riche en émotions. Au passage je me suis bloqué le bas du dos et cela fait 3 jours que je suis couché (d'où le retard sur le blog), la honte. L'aventure ne s'arrête pas là et demain je vous raconte le coup des chèvres.


Une pensée à mon grand-père et à son jardin.

mardi 1 septembre 2009

Le clan des Grecs a encore frappé!


Les indiens vous remercient STOP
Loukoums et pâtes de fruits delicieux STOP
charade éclaircies STOP
Hugh à vous STOP

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