(Cet article est la suite de "
Dis papa, c'est quoi cette bouteille de lait" I).
Désolé pour la petite absence, nous avons passé la semaine dernière à Vancouver (et j'en ai des choses à vous raconter sur ça!).
Reprenons: je ressens régulièrement une espèce de « rage » contenue chez les américains,
«rage » que j'attribue à la consommation excessive de lait. Entre autres.
Les américains adorent le lait et sont persuadés, pubs des lobbys concernés obligent, que c'est un aliment sain faisant partie d'un « Healthy Lifestyle », important pour avoir des muscles, des os et des dents en bonne santé.
Et bien désolé de vous décevoir mesdames messieurs, mais c'est du bon gros pipeau, pour plusieurs raisons.
La première, c'est qu'une des qualités que l'on prête au lait, à savoir sa teneur en calcium, est un gros mensonge. Le lait ne contient pas plus de calcium qu'un certain nombre d'aliments communs, voir même carrément moins. Les brocolis par exemple, contiennent plus de calcium, et bien sur, sans gras.
Il manque aussi dans le lait un ou des nutriments (qui m'échappe), permettant de fixer le calcium: en gros, le calcium du lait est moins bien absorbé que le calcium d'autres aliments. Bref l'intérêt pour vos os, qui n'était déjà pas évident en examinant le taux de calcium, diminue encore drastiquement.
Je ne m'attarderai pas sur le bon gros mythe des protéines bonnes pour la santé, peut-être que l'on en parlera une autre fois.
Enfin, et l'on va bientôt retomber sur nos pieds, la plupart d'entre nous ne possède pas l'enzyme nécessaire pour le métaboliser. Pour une grande partie d'entre nous, boire du lait revient à manger de la terre: énormément d'énergie dépensée pour digérer, pour peu d'apport au final.
Vous allez me dire, c'est quoi le lien entre digestion difficile et violence? On y arrive!
Je vais éviter de me lancer dans des explications pseudo scientifiques que je ne maitrise pas. A la place, je vais faire appel à votre expérience directe. Rappelez-vous votre dernière orgie de nourriture, une tartiflette énorme par exemple. Dans quel état étiez vous à la fin du repas? D'attaque pour travailler sur un truc intellectuel ou plutôt parti pour une bonne sieste? Capable de réfléchir? Détendu et plein d'énergie?
Ça m'étonnerait franchement. Quand on bouffe -disons le franchement- de la merde, cela a un impact significatif sur notre humeur et nos performances intellectuelles, et sur nos émotions.
C'est quelque chose d'évident pour moi maintenant : depuis que je fais attention à ce que j'ingère, mon niveau de stress et mon niveau d'énergie respectivement baissent et augmentent considérablement, et mes émotions sont radicalement différentes. Cela vous paraît peut-être étrange, mais pour moi c'est désormais une réalité aussi tangible que la gravité.
Alors, le lait responsable? Mon analyse vous paraît surement sérieusement tirée par les cheveux, mais pourquoi pas! Si mon niveau de « bonheur » général peut-être profondément influencé par mon régime alimentaire, cela ne me paraît pas incohérent: j'imagine des millions de personnes ayant la même démarche, et je vois tout à fait comment cette somme (ou plutôt soustraction) de stress pourrait avoir un impact global sur «l'inconscient collectif » d'une nation.
Il est évidement que si dans ces posts je me suis acharné sur le lait, c'est essentiellement pour le fun: le lait a cette caractéristique unique qu'il est vu (à tort) comme une nourriture saine par la plupart des gens contrairement au bacon par exemple, clairement identifié comme gras et potentiellement nocif.
Le coupable n'est bien sûr pas le lait en général mais bien sur toute une catégorie de nourriture qu'on ne peut que qualifier de merdique, avec évidement toute la bouffe industrielle en premier. Et ce post n'est pas aussi délirant que ce que vous pouvez penser: des études très sérieuses ont par exemple montré un impact direct des colorants industriels et des sucres sur certain syndromes chez les enfants (le fameux ADHD, l'autisme aussi).
D'ailleurs pour conclure je vais vous raconter une expérience qui a été faite dans une école des états-unis (malheureusement je n'ai plus la référence, je crois qu'on en parle dans Super Size Me, mais ce n'est pas la seule). En gros, dans une école ultra dure (ie énormément de violence entre élèves, entre autres) les menus fast-food ont été remplacé par de la nourriture naturelle faite à partir de produits frais. Sans aucune autre mesure, le nombre d'incidents a diminué dans une proportion effarante (de mémoire, au moins un facteur 10).
Encore une fois, j'imagine la même expérience au niveau d'une nation: deux cent millions de personnes dont le stress généré par une nourriture trop riche s'évanouirait... Peut-être que cette espèce de violence réprimée dont je parlais diminuerait...
Et puis, les carottes, ça rend aimable. Dixit ma maman.