Carnets de Seattle: Patchwork d'impressions et d'humeurs d'un Français expatrié puis revenu des Etats-Unis. Depuis mars 2011, ces carnets sont aussi le journal de mon combat contre la leucémie, les séquelles de la greffe de moelle osseuse et le cancer secondaire apparu en Janvier 2024...

vendredi 30 octobre 2009

Au boulot!

Oula! Plus d'une semaine sans rien écrire. Deux raisons possibles: soit il ne se passe rien dans nos vies et donc je n'ai rien à raconter, soit il se passe un peu trop et j'ai comme qui dirais la flemme.

Comme si je n'avais rien à raconter, je vous ferais une étude comparée de Secret Story et de Big Brother U.S (long story, true story), c'est donc que j'ai la flemme.

En fait ce n'est pas vraiment la flemme, c'est plutôt que mon quotidien à été un peu perturbé par une série d'entretiens, qui a culminé mardi par un marathon de quatre heures ou j'ai répété à des tas de gens très bien combien j'étais awesome et combien il fallait m'employer.

D'ailleurs parlons en un peu.

L'entretien pour un poste de développeur à Seattle diffère un peu d'un entretien pour un poste similaire à Paris.

En effet, Seattle est l'un des hauts lieu de l'informatique mondiale, si ce n'est LE haut lieu. A part la Silicon Valley, je vois relativement peu d'endroits qui ont une telle concentration de boites d'informatique de classe mondiale. Jugez plutôt: Microsoft, Amazon, Nintendo, Expedia, Real Networks, pour ne parler que de celles qui ont leur siège social ici, et des centaines d'autres qui leur gravitent autour ou qui ont un office Seattleite (Google par exemple a trois bureaux ici).

Bref c'est un peu la Mecque... Et contrairement à d'autres villes, il y a donc plutôt un surplus d'ingénieurs qui veulent bosser pour ces grands noms.. Du coup la sélection est... sélective.

Un des grand classique des entretiens pour un poste de développeur, c'est le test de compétence. En France, il m'est arrivé de faire passer des entretiens techniques et de poser quelques questions de code pour lever un doute éventuel sur des personnes que je ne « sentais » pas vraiment. En général, j'essayais de poser des questions simples et rapides: c'est juste un moyen de vérifier que la personne en fasse de moi a bien déjà codé dans le langage X (le nombre de gens qui mettent des langages à la mode sur leur C.V sans en avoir jamais écrit une ligne est surprenant).

Le truc c'est qu'en général cela reste une partie limitée de l'entretien.

Pas à Seattle. Ici, c'est l'une des parties les plus importantes de l'entretien, voir même parfois la seule. On s'en fout un peu de ta vie: on veut savoir si tu sais coder vite, et bien. Et le niveau est élevé... Quand tu interview pour un poste de Senior Developer, pas de bullshit possible. Tu es expert dans ton domaine, ou pas, et c'est l'interviewer qui décide.

Brièvement, le processus de recrutement le plus long que j'ai fais ici ressemblais à ça:

45 minutes de questions techniques au téléphone, ou l'on me demande aussi mes prétentions salariales (ce que je trouve assez sain, pas la peine de perdre du temps si l'on est pas en phase).

On me rappelle pour une heure de questions techniques au téléphone. (Note au passage: difficile pour un français de dire quelque chose du genre: « s/^http:\/\/(?:\w+:\w:@)*\w*/ » au téléphone).

Puis je dois remplir un questionnaire psychologique en ligne, ce qui me prend une bonne heure.

Puis une série de documents administratifs, ce qui me reprend une bonne heure.

Enfin, on me convie à 4 heures d'entretien sur site, avec 2* 1 heure d'entretien technique avec la team Java, puis la team Perl, puis deux fois une heure d'entretien plus standard avec les big boss.

Bref, j'ai du démontrer pendant quasiment 4 heures au total ma compétence technique, puis enfin enchainer sur un entretien un peu plus traditionnel à la française. Je vous jure, ça déconne vraiment pas.

En plus de chercher du boulot j'ai donc du réviser afin de ne pas bloquer stupidement; ce qui me ramène au début de ce post: je n'ai pas trop eu le temps d'écrire.

Oh j'oubliais. J'ai eu le job, je commence lundi ;). (et encore merci au passage aux personnes qui ont accepté de faire partie de mes références).



vendredi 23 octobre 2009

Bises et poignées de main

Flash-back, deuxième jour de notre nouvelle vie.

Nous sommes dans le salon d'I et N qui nous ont accueilli à notre arrivée. I. est rentré du labo depuis un petit moment.

Nous sommes en train de chercher des appartements sur le net, quand N. rentre du boulot à son tour. Poli, je me lève pour aller lui dire bonjour et lui faire la bise, mais elle a un mouvement de recul. Il me faut quelques instants pour comprendre que l'on ne fait pas la bise ici, et qu'elle ne comprend donc pas pourquoi je me lève et m'avance vers elle. Mmmh... Awkward, comme on dit. Je me rassied donc avec un « Hi » et un geste de la main, façon Star Trek... \\//i

Encore maintenant, c'est très déstabilisant pour nous. J'étais hier à une soirée réunissant des entrepreneurs Seattleites (la communauté start-up est très dynamique, plus qu'a Paris), et j'ai généré une certaine confusion en serrant des pinces au moment de m'en aller. Et oui, ici, on sert la main la première fois que l'on se rencontre, et c'est tout. Du coup les gens ne comprennent pas quand tu sers la main en t'en allant.

Pour la bise, je ne vous raconte même pas, c'est quasiment inconnu, à mon avis tu fais ça à une nana dans la rue, tu te retrouves soit au plumard si t'as du bol, soit plus probablement en taule pour agression sexuelle. Essaie même pas sur un flic, tu te prends une balle.


Le paradoxe, c'est que les gens vont vous accoster dans la rue pour n'importe quoi, et vous parler en toue circonstance alors que vous vous tapez un peu de leur avis sur ce que vous êtes en train de faire.

Résumons.

A Paris, si tu adresses la parole à quelqu'un dans la rue, tu commets une agression avec violence. Par contre en soirée, la grande question c'est 3, ou 4 smacks? Et est-ce qu'on se fait la bise entre mecs? Perso, avec les membres de mon clan, oui, your mileage may vary, comme on dit.

A Seattle, tu parles à a peu près n'importe qui, par contre quand tu débarques à une soirée tu dis bonjour à la cantonade, tu sers pas la paluche plus d'une fois histoire d'éviter de passer pour un débile profond, tu dis vaguement au revoir, et tu te tiens à plus d'un mètre de tout le monde , sauf si tu es une sorority girl en chaleur.

Du coup, rentrer dans l'intimité des gens est plus compliqué, et les relations restent extrêmement superficielles. On peut discuter une soirée entière avec quelqu'un rencontré dans un bar, se jurer de s'envoyer un mail, et ne jamais avoir de nouvelles. Ce n'est pas un mythe: les Seattleites sont super accueillants, super serviables et malheureusement, super-ficiels.

Vous nous croirez ou pas, mais le contact humain « Méditerranéen », où on vous attrape, on vous bizouille, on vous touche, on vous fait des câlins sans éviter que les pelvis se touchent, et ben ça nous manque.


mardi 20 octobre 2009

Petits enseignements du Taoïsme

Histoire de poursuivre un peu sur ma lancée d'hier et d'achever ma diatribe sur la mal-bouffe, j'ai envie de vous citer un passage du Wenzi, l'un des textes fondamental du Taoïsme.
Il y a trois types de mort qui ne sont pas naturelles:
  • Si vous buvez et mangez immodérément, et traitez votre corps avec insouciance, alors la maladie vous tuera
  • Si vous êtes sans cesse avide et ambitieux, alors les sanctions vous tuerons
  • Si vous autorisez des petits groupes à transgresser les droits des masses et permettez aux faibles d'être opprimés par les plus forts, alors les armes vous tueront
(Traduction par mes soins de la traduction de Thomas Cleary).



C'est un extrait qui résonne assez fort, vu des États-unis, mais ne vous méprenez pas, j'en ai autant à l'encontre de la France, qui marche gaiement dans les pas des États-Unis à quelques années d'intervalle.

Détaillons un peu.

On a parlé de la première « cause de mort non naturelle » longuement hier, je ne vais donc pas en rajouter à mort, mais je suis toujours un peu effaré de voir des gens fanatiquement anti-tabac s'enfiler de la bouffe qui les tuera à peu près à la même échéance qu'un cancer du poumon.

Bon la deuxième on va pas épiloguer.

Et la troisième, et ben malgré la crise mondiale, les traders U.S recommencent à s'attribuer des primes de tarés, je vais pas vous faire un topo sur le clan Sarkozy, et on ne va pas parler des menaces aux droits fondamentaux dans notre monde moderne (respect de la vie privée , liberté de la presse qui souffre en France, et j'en passe).

Bref, on dévie un peu du sujet de ce blog, mais cela m'a fait sourire de tomber sur ce passage vieux de combien, près de trois mille ans, qui décrit de façon aussi juste les travers actuels de « l'humanité ».


lundi 19 octobre 2009

"Je vais tomber dans les pommes, ou je vais vomir"

On est pas sur la scène d'un accident, elle n'est pas enceinte. Non, pire que ça.

Elle est en train d'essayer de terminer son « White Chocolate Cheesecake » à la Cheesecake Factory.

Il faut avouer que je ne suis pas en meilleur état. Mon Chocolate Fudge Brownie Cheesecake est en train de m'achever à grand coups de glucose pur. Je devrais apprécier les dernières cuillères de ce gâteau au chocolat et pourtant j'ai juste envie de me coucher et de mourir.

A la première cuillère, on l'a senti pourtant. On s'est regardé en se disant: « Ça doit être ça l'effet d'un shoot d'héroïne ». Et, comme des cons, on a continué.

Il faut bien se rendre compte: on a pas la même physiologie, les américains et nous.

Ils sont inondés de produits ultra-raffinées, ultra-sucrés en permanence. Quasiment tous les produits alimentaires non-bio contiennent du « corn syrup », ie du maïs transformé en glucose pur. Pourquoi? Parce que des études montrent que les produits modifiés ainsi se vendent mieux.

Et comme je vous racontais dans ma quête du Powerade original, même quand des produits sont estampillés Diet, ils sont sucrés par des édulcorants, le dernier en date étant le sucralose qui semble presque pire que le sucre lui-même (pour rappel, c'est un composé chloré: on pensait qu'il n'était pas digéré et excrété contrairement à d'autres composés chlorés comme le... DDT, mais en fait des études montrent qu'environ 25% n'est pas excrété par l'organisme. Ou se loge le chlore qui reste, à votre avis?).


Bref, les américains sont comme tous les drogués: accoutumés et capables de gérer des doses de sucre qui nous mettent littéralement à genou.

L'ineptie de tout ceci est un peu agaçante. On est dans un pays ou la consommation d'alcool est ultra règlementée, la consommation de drogues idem, où l'on protège les enfants de la moindre nudité de façon quasi obsessionnelle, et pourtant l'on ingère quotidiennement et avec la bénédiction des autorités des doses de sucre qui ont les conséquences que l'on sait (voir les courbes d'obésité aux U.S, diabètes etc).

Il faut bien se rendre compte que la mal-bouffe (et toutes les maladies liées) est maintenant la première cause de mortalité U.S, loin devant le cancer du poumon... D'ailleurs l'espérance de vie U.S est de deux ans inférieure à celle Française, et la différence va probablement augmenter, puisqu'actuellement l'espérance de vie U.S diminue chaque année (elle augmente en France).

Quand on voit cela, cela rend un peu toutes les critiques que l'on peut avoir quand à la consommation d'alcool ou de drogue un peu caduques, non?

En revanche, me faites pas dire ce que je n'ai pas dit: les gâteaux de la Cheesecake Factory sont bons.

Seulement, ils sont adaptés au marché U.S: la taille des portions est hallucinante. Imaginez manger 5 ou 6 éclairs au chocolat de suite: le contenu en sucre vous ravagerais... Parce que vous n'êtes (heureusement pour vous) pas habitué à ingérer autant de sucre d'un seul coup.


jeudi 15 octobre 2009

Humour et sens du service

Vous aurez peut-être remarqué vu la diminution de fréquence des posts que je suis pas mal occupé. Recherche de boulot, tout ça, je vous fais pas un dessin.

Du coup, je vais juste un petit post rapide histoire de dire que non, ce blog n'est pas en train de mourir ou quoi que ce soit.

Bref, en faisant un tour dans mes photos spécial blog (oui, j'ai une réserve de photos en cas de pénurie d'idées, hin hin), je suis tombé sur celle-ci:


Tout ça pour dire que certaines blagues sont universelles.

A part ça, j'ai une fuite chez moi, du coup j'ai appelé le service de maintenance de l'immeuble (oui, on a un service de maintenance de l'immeuble, c'est cool non?). Une heure plus tard, j'ai un plombier chez moi, qui est en train de réparer.

Le truc marrant, c'est que l'eau de l'appartement se coupe au niveau de l'immeuble (c'est d'une connerie profonde ça par contre), du coup le pauvre plombier doit couper tout l'immeuble pour réparer. Et ben le gars, il est parti, avec le sourire, et il est en train de joyeusement réparer en ce moment-même.

C'est quand même un peu la classe.


mardi 13 octobre 2009

Seattle Gum Wall

Vous pourriez aller à Pike Place Market pour voir le plus célèbre marché de Seattle, ou le premier Starbucks du monde (et vous faire compresser sous des montagnes de touristes enragés cherchant à acheter une cup « First Starbuks of the World », yay!).

Ou bien vous pouvez aller voir un truc vraiment intéressant.

Bon, j'ai un peu niqué le suspense dans le titre, donc on va pas lanterner trois plombes: sous le Pike Place Market se trouve ce qui est à priori le premier et le plus gros Gum Wall du monde.


seattle gum wall
C'est quoi un Gum Wall? Et bien comme son nom l'indique, c'est un mur recouvert de chewing-gum. Ett bien comme son nom l'indique, c'est un mur recouvert de chewing-gum. Un peu comme ce que vous faisiez sous vos tables en étude au collège: une espèce d'œuvre d'art autant visuelle, tactile (?), odorante (si, si!) collaborative.


seattle gum wall
Pourquoi des gens auraient l'idée de commettre ce genre de chose? Et bien pour la même raison que nous le faisions quand nous avions 12 ans: parce qu'ils s'emmerdent.

Derrière ces monceaux de gomme et de bave séchée se cache en effet l'entrée d'un théâtre. Au début des années 90 les gens faisant la queue pour le spectacle se sont mis à coller leurs chewing-gum sur le mur. Les crados, je parie que c'était des Français expatriés qui ont commencé.

Le plus impressionnant dans ce mur, la raison ultime pour laquelle il faut voir ce mur en vrai plutôt qu'en photo, c'est l'odeur. Je suis sur que la plupart des chewing-gums collés là ont encore du goût.

Merci Valérie de m'avoir fait découvrir ce... monument ;).


vendredi 9 octobre 2009

La ferme des citrouilles

Un compresseur. Deux chambres de compression. Une portée de plus de 500 mètres. Un coup par minute, pour des projectiles pesant plusieurs kilos. Un objet complètement inutile, indéfendable moralement, mais absolument totalement fun.

Roulement de tambour!

J'ai nommé: le canon à citrouilles!!!

Mais reprenons depuis le début. Rappelez-vous: dimanche dernier, nous sommes allé à la ferme cueillir (!) des citrouilles.

Nous sommes donc sorti de Seattle, ce qui nous arrive rarement il faut bien le dire, pour aller dans une petite ferme près d'Everett, la ville la plus au nord de l'agglomération (si on peut appeler comme cela une zone urbaine de plus de 100 kilomètres de long).

Première chose à noter, la ferme est à peu près à 5 minutes d'une bretelle d'autoroute. Un peu comme lors de notre périple vers The Gorge, globalement on peut résumer le parcours pour y aller à « tourner à gauche, tourner à droite, prendre l'autoroute, changer d'autoroute, prendre la sortie 192, et hop on y est. Ca me fait toujours un peu halluciner. Anyway.

A peine sorti de la voiture, nous sommes accueilli par d'énormes détonations. On se précipite pour voir ce que c'est, forcément, et on tombe deux énormes cannons à citrouilles. Alors, oui, c'est payant (deux dollars), oui c'est gâcher de la bouffe et de l'énergie pour pas grand chose, mais je met au défi n'importe qui de résister à l'envie d'essayer au moins une fois.



On a aussi eu l'occasion d'aller voir des glous-glous, qui est quand même surement l'oiseau le plus laid qu'il m'ait été donné de voir. Le plus gros aussi, je pense que celui-ci est à peu près gros comme un labrador.

une dinde, dans une ferme près de seattle
Il y avait quelques autres attractions dans la ferme, comme un labyrinthe dans un champ de maïs, que j'aurais adoré tester, mais bon à 6$ par personne, faut pas non plus me prendre pour une courge, et l'équivalent redneck des montagnes russes, à savoir des bidons sur roulettes tirées par un tracteur.

montagnes russes redneck
Bref, et ce n'est pas ironique, on a bien rigolé ;).

Comme d'hab, plus de photos sur Facebook.


mercredi 7 octobre 2009

Un peu d'écologie

Aujourd'hui, pour changer un peu, je ne vais pas vous parler de Seattle mais d'écologie.

Tout d'abord, on m'a envoyé cette vidéo, une petite animation qui parle de vaches. Très bien faite, très poétique, et surtout on ne peux plus juste.

Forcément, quand on est aux U.S, certainement le plus gros pays producteur de viande de bœuf industrielle avec les pratiques sanitaires des plus douteuses, cela touche une corde sensible, mais ne faisons pas l'erreur de croire que nous sommes mieux en France.

Merci au Fada Cinglé de nous avoir envoyé cela, j'adore.

La deuxième chose dont je voulais vous parler c'est un truc que j'ai appris récemment pour nettoyer les vitres, miroirs etc. Avec ce truc, vous n'utiliserez plus jamais de produit à vitre.

C'est en fait tout simple: prenez une feuille de papier journal, mouillez la et passez une première fois sur votre vitre. Quand vous avez fini, prenez une autre feuille, sèche, et refrottez toute votre vitre pour la sécher.

Et voilà! Je vous promet que vous aurez les vitres les plus propres de toute votre vie, en deux minutes chrono et sans produit ménager. Et en plus, on recycle les prospectus dont on est inondé constamment.


mardi 6 octobre 2009

Préparation d'Halloween

Je n’ai jamais été un grand fan d’Halloween, ou plutôt devrais-je dire, de l’ersatz pitoyable d’Halloween Français. A ce sujet je vais d’ailleurs être bête, con et méchant : ok, c’est peut-être marrant comme fête mais ça m’ennuie profondément qu’en une dizaine d’années on ait réussi à imprimer à grand coup de marketing cette fête dans l’inconscient de nos gamins.

Pour moi Halloween ne représente rien, si ce n’est une raison d’aller au bar sapé bizarrement, et ce n’est pas comme s’il me fallait des raisons pour cela à la base de toute façon.

En revanche, j’ai l’impression que n’importe quel gamin français croit qu’Halloween est vieille comme le monde et je trouve cela assez déprimant. C’est un peu un constat de la toute puissance du marketing et de l’hégémonie culturelle américaine qui me déplait, d’autant plus maintenant que je suis à l’étranger d’ailleurs.

Bref, cette année je vais pouvoir fêter Halloween sans arrière pensée et sans ronchonner puisque nous sommes dans un pays où Halloween est vieille comme le monde, ou plutôt comme l’immigration d’Irlandais en 1846. Les paragraphes ci-dessus ne comptent pas comme ronchonnage, en temps que français, c’est inclus dans mon quota journalier.

Alors, quelle est la différence entre un Halloween à l’aspartam et un 100% pur jus avec pulpe ?

Au départ, pas forcément grand-chose. On subit de plein fouet le marketing ambiant, les produits marketés de partout dans les magasins, les décorations outrancières (et parfois assez fun d’ailleurs, comme une vieille diligence corbillard dans notre supermarché) et avec les produits spécial Halloween, par exemple la glace à la citrouille qui n’est en vente qu’en ce moment. M’est avis que ça ne doit pas forcément être très bon, si l’on en vend que trois semaines par an.

Par contre, il y a une différence de taille. Ici, on a des citrouilles. Pleins de citrouilles. Des tonnes de citrouilles. Dans les magasins, mais aussi dans les jardins des maisons, on voit des jack o'lantern partout.

une citrouille d'halloween à seattle
Mais il y a encore mieux.

Le truc d’enfer, c’est qu’il y a des fermes où l’on peut aller dans un champ ramasser sa propre citrouille. Et la c’est l’énorme kiff, parce que les citrouilles, c’est quand même un (fruit / légume / chose) vachement marrant.

Il y en a de toutes les formes, bien rondes, allongées ou juste complètement tarabiscotée et de toutes les tailles, de la petite citrouille à peine plus grosse qu’une pomme à la grosse citrouille qui fait un mètre de diamètre et qui pèse sa vingtaine de kilos.

Du coup, le jeu c’est de se promener dans un champ, en cherchant SA citrouille, la plus parfaite, qu’on va pouvoir amoureusement creuser pour faire une tête de bonhomme effrayant. Pour le coup, ça c’est un truc à faire avec des enfants, un peu comme d’aller cueillir des framboises (sauf que là, on ne peut pas manger la moitié de ce qu’on ramasse, je te connais toi là-bas au fond).


Revenons sur terre, capitalisme oblige, la ferme est transformée en mini parc d’attraction le temps d’Halloween, où tout est bon pour gagner un dollar… Mais cela ne nous à pas vraiment dérangé, tout étant fait dans une bonne humeur très communicative. Et puis cela nous a donné l’occasion de tester des activités particulièrement amusantes et bruyantes… Mais il faudra revenir demain pour savoir quoi…

Note : Je pense que nous allons mettre en ligne dans les prochains jours pas mal de photos de la ferme de citrouille sur facebook. C’est assez amusant, n’hésitez pas à aller jeter un coup d’oeil


lundi 5 octobre 2009

You're AWesome

Vendredi, surprise : on sonne à ma porte. Enfin, plus exactement, on essaie méthodiquement de l’enfoncer.

Je me lève pour ouvrir, passablement agacé car je suis en train d’accoucher péniblement de ce post vous contant la sociabilité particulière des américains, et que si en plus on me fait sursauter, il va vraiment me falloir une péridurale.

Surprise, c’est la poste ! Pour une fois, ils vérifient que je suis là avant de laisser le colis trainer. Ça change, le dernier colis je l’ai trouvé vers 17h, abandonné devant la porte, quand je suis sorti de ma tanière pour aller chercher le courrier.

Aparté : je vous raconte tout les trucs super cool qu’on fait et tout, mais en ce moment, je passe quand même l’essentiel de mon temps devant mon clavier à envoyer des lettres de motivation.

Bref, pour une fois on me délivre le colis en main propres (enfin, de ce que j’en ai vu, tout est relatif, pas les miennes hein, les siennes !). Pour le coup, je suis assez surpris, il n’était pas vraiment prévu celui-là, alors contrairement à mon habitude je me précipite pour l’ouvrir.

Aparté (derechef) : quand je sais d’où un colis vient, j’attends que ma femme rentre pour qu’elle l’ouvre. C’est un peu le deuxième effet kiss-cool , je m’assied, je la regarde faire et je me marre. Faudrait que je la filme un de ces quatre.

Surprise, c’est un colis communautaire, orchestré d’une main de maître par le vénérable Xavier (t’es pas vieux, mon vieux, mais si j’écris « d’une main de maître par maître Xavier, cela fait une répétition, d’où « vénérable » -j’ai pas trouvé mieux-).


Le truc formidable c’est qu’apparemment les gens ont ramené des tas de bonnes choses de leurs vacances et ont fait un joli colis. Y a tellement de bonnes choses là-dedans que je ne vais pas vous faire une liste, en plus si j’oublie un truc, je vais me faire appeler Arthur. Ça assure un max, il n’y a que des choses vraiment dures à trouver à Seattle (et des choses super bonnes à manger de surcroit), c’est le top du top.

Une mention spéciale quand même à la boite de calamar Pay-Pay (trouvée en Espagne apparemment), franchement ça nous à fait délirer. Private joke, sorry si vous ne nous connaissez pas en vrai.

Je sais même pas à quel point vous dire combien c’est super cool et gentil alors juste un énorme merci à la joyeuse tribu qui à concocté ce colis !


vendredi 2 octobre 2009

Des gens me parlent

Il y a quelques jours, je revenais de la bibliothèque en lisant mon bouquin sur la route (oui Maman, je fais toujours ça, et jamais je ne me fais mal car j’ai un spider-sense… Euh, bref, oublie ça).

Je passe devant le marché et je me retrouve à marcher de concert avec une mémé (pardon, une dame âgée, on est aux U.S, soyons politiquement corrects). Au bout d’un moment j’entends « Ca raconte quoi ? ».

Pas de bonjour, pas de excusez-moi, pas de monsieur, pas de jeune homme, rien. Juste : « Ca raconte quoi » ? Un peu comme quand un enfant en bas âge vous adresse la parole alors qu’il ne vous connait ni d’Ève ni d’Adam.



A la base, je trouve déjà cela fort impoli et très intrusif que de s’adresser aux gens de cette manière sans préambule, sans compter que pour moi cela dénote un peu des problèmes dans la tête : je vois, je ne peux m’empêcher de commenter. Age mental : 4 ans.

Mais pour un expat, c’est encore plus pénible, car j’ai beau parler très bien anglais, je ne percute pas forcément quand l’on s’adresse à moi comme cela sans m’indiquer à l’avance que je dois prêter l’oreille.

Un autre exemple pour vous expliquer. Une fois, j’attendais à un passage piéton que le feu passe au rouge. Arrive une maman et ses deux gamins derrière moi. Je ne les vois pas, je les entends juste, ils sont à vélo. Quelqu'un dans mon dos gromelle «Mmmhmhmh mhmhmh Dunkin’ Donuts ?». Je poursuis ma réflexion à base de «Quand est-ce qu’on mange » quand elle répète : « Where is the Dunkin’ Donuts » ?

Je me retourne : c’est bien à moi qu’elle parle ! « Fuck me if I know » je lui réponds. Nan, je déconne, mais bon c’était un peu l’idée.

Rendez vous compte: la nana était derrière moi! Je ne l’ai pas vu venir, juste vaguement entendu, et elle m’adresse la parole, de derrière, sans jamais me dire bonjour ou quoi que ce soit.

Bon, vous commencez peut-être à me connaître, rien n’est jamais blanc ou noir. Mais aujourd’hui je n’ai pas envie d’être spécialement gentil alors je vous raconterais les avantages de ce comportement une prochaine fois.

Et mon histoire avec la mémé, ça se fini comment ? Je la regarde méchamment et je lui dis : « C’est un traité de boxe chinoise ».

Bizarrement, la discussion n’a pas été plus loin ;).


jeudi 1 octobre 2009

Un nouveau nom pour ce blog

Cela fait maintenant tout juste trois mois que j'écris à peu près tout les jours ici, et j'ai encore pas mal de matière pour continuer un bout de temps.

Du coup, je suis sérieusement en train de penser à passer sur un vrai moteur de blog (comprendre: Wordpress). Blogger est sympa pour démarrer, mais c'est plus que limité techniquement (ce qui est un peu surprenant vu que cela appartient à Google, mais bon).

Avant de migrer, j'aimerais trouver un nom de domaine qui claque un peu plus que l'adresse actuelle pourrie en blogspot.com.

Le problème, c'est que je suis hyper mauvais pour faire ce genre de boulot "marketing" à la noix, du coup je sèche un peu sur le nom d'une part, et parmi les rares noms que j'ai, et bien je n'arrive pas à me décider.

Je me permet donc de solliciter votre aide.

On va faire cela en deux temps: on va dire que d'ici ce week-end, je collecte toutes vos suggestions de nom de domaine (si possible, testez les qu'ils ne soient pas pris ;) ), et je mettrais en ligne un sondage pour voir ce que vous préférez dans les suggestions.

Merci d'avance à tous :)



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