Flash-back, deuxième jour de notre nouvelle vie.
Nous sommes dans le salon d'I et N qui nous ont accueilli à notre arrivée. I. est rentré du labo depuis un petit moment.
Nous sommes en train de chercher des appartements sur le net, quand N. rentre du boulot à son tour. Poli, je me lève pour aller lui dire bonjour et lui faire la bise, mais elle a un mouvement de recul. Il me faut quelques instants pour comprendre que l'on ne fait pas la bise ici, et qu'elle ne comprend donc pas pourquoi je me lève et m'avance vers elle. Mmmh... Awkward, comme on dit. Je me rassied donc avec un « Hi » et un geste de la main, façon Star Trek... \\//i
Encore maintenant, c'est très déstabilisant pour nous. J'étais hier à une soirée réunissant des entrepreneurs Seattleites (la communauté start-up est très dynamique, plus qu'a Paris), et j'ai généré une certaine confusion en serrant des pinces au moment de m'en aller. Et oui, ici, on sert la main la première fois que l'on se rencontre, et c'est tout. Du coup les gens ne comprennent pas quand tu sers la main en t'en allant.
Pour la bise, je ne vous raconte même pas, c'est quasiment inconnu, à mon avis tu fais ça à une nana dans la rue, tu te retrouves soit au plumard si t'as du bol, soit plus probablement en taule pour agression sexuelle. Essaie même pas sur un flic, tu te prends une balle.
Le paradoxe, c'est que les gens vont vous accoster dans la rue pour n'importe quoi, et vous parler en toue circonstance alors que vous vous tapez un peu de leur avis sur ce que vous êtes en train de faire.
Résumons.
A Paris, si tu adresses la parole à quelqu'un dans la rue, tu commets une agression avec violence. Par contre en soirée, la grande question c'est 3, ou 4 smacks? Et est-ce qu'on se fait la bise entre mecs? Perso, avec les membres de mon clan, oui, your mileage may vary, comme on dit.
A Seattle, tu parles à a peu près n'importe qui, par contre quand tu débarques à une soirée tu dis bonjour à la cantonade, tu sers pas la paluche plus d'une fois histoire d'éviter de passer pour un débile profond, tu dis vaguement au revoir, et tu te tiens à plus d'un mètre de tout le monde , sauf si tu es une sorority girl en chaleur.
Du coup, rentrer dans l'intimité des gens est plus compliqué, et les relations restent extrêmement superficielles. On peut discuter une soirée entière avec quelqu'un rencontré dans un bar, se jurer de s'envoyer un mail, et ne jamais avoir de nouvelles. Ce n'est pas un mythe: les Seattleites sont super accueillants, super serviables et malheureusement, super-ficiels.
Vous nous croirez ou pas, mais le contact humain « Méditerranéen », où on vous attrape, on vous bizouille, on vous touche, on vous fait des câlins sans éviter que les pelvis se touchent, et ben ça nous manque.
Nous sommes dans le salon d'I et N qui nous ont accueilli à notre arrivée. I. est rentré du labo depuis un petit moment.
Nous sommes en train de chercher des appartements sur le net, quand N. rentre du boulot à son tour. Poli, je me lève pour aller lui dire bonjour et lui faire la bise, mais elle a un mouvement de recul. Il me faut quelques instants pour comprendre que l'on ne fait pas la bise ici, et qu'elle ne comprend donc pas pourquoi je me lève et m'avance vers elle. Mmmh... Awkward, comme on dit. Je me rassied donc avec un « Hi » et un geste de la main, façon Star Trek... \\//i
Encore maintenant, c'est très déstabilisant pour nous. J'étais hier à une soirée réunissant des entrepreneurs Seattleites (la communauté start-up est très dynamique, plus qu'a Paris), et j'ai généré une certaine confusion en serrant des pinces au moment de m'en aller. Et oui, ici, on sert la main la première fois que l'on se rencontre, et c'est tout. Du coup les gens ne comprennent pas quand tu sers la main en t'en allant.
Pour la bise, je ne vous raconte même pas, c'est quasiment inconnu, à mon avis tu fais ça à une nana dans la rue, tu te retrouves soit au plumard si t'as du bol, soit plus probablement en taule pour agression sexuelle. Essaie même pas sur un flic, tu te prends une balle.
Le paradoxe, c'est que les gens vont vous accoster dans la rue pour n'importe quoi, et vous parler en toue circonstance alors que vous vous tapez un peu de leur avis sur ce que vous êtes en train de faire.
Résumons.
A Paris, si tu adresses la parole à quelqu'un dans la rue, tu commets une agression avec violence. Par contre en soirée, la grande question c'est 3, ou 4 smacks? Et est-ce qu'on se fait la bise entre mecs? Perso, avec les membres de mon clan, oui, your mileage may vary, comme on dit.
A Seattle, tu parles à a peu près n'importe qui, par contre quand tu débarques à une soirée tu dis bonjour à la cantonade, tu sers pas la paluche plus d'une fois histoire d'éviter de passer pour un débile profond, tu dis vaguement au revoir, et tu te tiens à plus d'un mètre de tout le monde , sauf si tu es une sorority girl en chaleur.
Du coup, rentrer dans l'intimité des gens est plus compliqué, et les relations restent extrêmement superficielles. On peut discuter une soirée entière avec quelqu'un rencontré dans un bar, se jurer de s'envoyer un mail, et ne jamais avoir de nouvelles. Ce n'est pas un mythe: les Seattleites sont super accueillants, super serviables et malheureusement, super-ficiels.
Vous nous croirez ou pas, mais le contact humain « Méditerranéen », où on vous attrape, on vous bizouille, on vous touche, on vous fait des câlins sans éviter que les pelvis se touchent, et ben ça nous manque.
C est pas toujours vrai mais dans la majorite des cas que j ai experimente a Chicago c'etait le cas. Difficile de s'y faire.
RépondreSupprimerya effectivement des exceptions, mais c'est relativement rare... Les exceptions c'est régulièrement des américains qui ont vécu à l'étranger. Enfin c'est ce que j'ai constaté.
RépondreSupprimer