Carnets de Seattle: Patchwork d'impressions et d'humeurs de deux Français expatriés aux Etats-Unis. Depuis mars 2011, ces carnets sont aussi le journal de notre combat contre la leucémie.

mardi 9 juillet 2013

Médecine à l'ouest

Aujourd'hui, j'ai passé une bonne partie de la journée à la clinique pour une consultation avec le service de "suivi à long terme" (LTFU). Normalement ces consultations sont prévues pour les patients à 1, 2 puis 5 ans post transplantation et sont conçues de façon à assurer un suivi par une équipe spécialisée dans les conséquence des greffes de moelle pour les gens qui n'habitent pas Seattle et qui rentrent chez eux une fois la procédure terminée. Dans mon cas, c'est un peu différent, tout d'abord parce qu'avec mes symptômes de GVHD je suis suivi tous les 3 mois par cette équipe (en plus du suivi mensuel par mon hématologue), et un peu bancal puisque habitant à Seattle, je suis suivi au jour par une hématologue plus que compétente. Les consultations avec le LTFU font donc un peu double emploi, mais c'est en général un bon moyen d'avoir un bilan général et de couvrir des choses que l'on ne couvre pas d'habitude, comme la fonction pulmonaire et l'état des os. Cela ouvre aussi potentiellement à de nouvelles idées de thérapie.

Pourtant, aujourd'hui, je suis sorti dans une colère noire de mon rendez-vous.

Pour vous résumer un peu la situation, nous sommes actuellement en train de tester si un médicament, dasatinib, ne serait pas à l'origine d'une partie de mes symptômes, en particuliers des douleurs chroniques que j'ai dans les articulations et de la fatigue qui est revenue de façon importante au cours de ces derniers mois.

Lors de la consultation, je fais donc d'abord un résumé à un interne. Celui-ci m'explique avec conviction qu'il ne croit  pas que mes douleurs soient dues à dasatinib (malgré le fait que j'ai tous les autres effets secondaire de ce médicament à des niveaux variés), et que pour lui c'est du à un autre médicament que je prend, sirolimus, médicament qu'il "déteste". Alors bon, pour parler très clair, déjà, ça commence à salement me gaver quand un médecin débarque comme ça, sort une idée d'on ne sait où que personne d'autre n'a eu alors qu'il y a plein d'explications qui ont bien plus de sens, sans que l'on sache trop d'où ça lui vient.

Néanmoins, j'essaie de garder l'esprit ouvert: c'est vrai que mes douleurs articulaires, qui étaient déjà très pénibles avant de passer à sirolimus ont complètement crevé le plafond depuis Avril, et l'on peut suspecter une influence de ce médicament. Mais on sait aussi que dasatinib et sirolimus interagissent entre eux, et qu'il est plus que probable que le sirolimus ai en fait fait empirer les effets secondaires de dasatinib. Bref, j'essaie de lui accorder le bénéfice du doute, mais je suis très sceptique. Un argument en sa faveur: cela fait 14 jours que je n'ai pas pris dasatinib et mes douleurs n'ont pas vraiment diminué, alors que cela devrait normalement avoir pris moins d'une semaine pour évoluer. Mais bon, chaque personne ayant un métabolisme différent, c'est un peu tôt pour tirer des conclusions.

Je mentionne au passage que depuis deux jours, il me semble que j'ai un peu moins mal aux genoux et aux chevilles. Chose qui pourrait être du à l'arrêt de dasatinib, ou purement circonstanciel, cela arrive qu'à force d'attention sur ma posture, j'arrive à ne pas me déglinguer. Bref, pour moi, deux jours, ce n'est rien. Sur ce, l'interne prend congé et va chercher sa supérieure qui va statuer sur mon cas.

20 minutes plus tard, celle-ci entre dans la pièce avec sa suite (dont l'interne), et après les formalités d'usage, me lance de but en blanc: "Bon, alors ça à l'air d'aller plutôt bien non?".

J'ai cru que j'allais la bouffer. Je l'ai regardé complètement effaré:
"Pardon?
- Et bien, d'après ce que vous nous dites, cela s'améliore non?"

La j'ai pété un plomb. Je lui ai répondu comme si elle était complètement stupide: "Vraiment, de tout ce que je viens de vous raconter, c'est ça que vous avez compris et retenu? Le morceau ou je vous disais que samedi encore je me suis levé avec une migraine tellement douloureuse qu'elle me donnait envie de vomir, que je n'ai réussi à faire passer qu'avec une combinaison sympathique de paracétamol et de narcotiques, ça vous a donné l'impression que cela allait mieux?"

J'étais, et je suis encore, complètement furax.  J'ai passé quasiment un jour par semaine à la clinique en Juin à cause de ces problèmes. Je suis crevé physiquement pour une raison que l'on ignore (probablement dasatinib et la réduction de la prednisone), et nerveusement, à cause de la douleur permanente qui me bouffe mon énergie mentale. Cela fait un mois que je n'ai pas fait de taichi à cause de ces symptômes, ce qui ne m'était pas arrivé depuis longtemps. Et là, je dis que j'ai deux jours de mieux, et le doc débarque comme une fleur, "Bon, ben ça à l'air de s'améliorer, non?". Peut-être, je n'en sais rien, c'est trop tôt pour le dire, et même si c'est le cas, il reste encore tous les immunosuppresseurs à retirer sans que l'on ai la moindre idée de ce que cela va donner (et aux dernières nouvelles, c'est à dire la réduction de la prednisone de juin, je ne suis pas forcément sorti de l'auberge), et sans compter les innombrables renversements de situations imprévisibles auxquels nous commençons à nous habituer.

Plusieurs choses me viennent à l'esprit. Premièrement je ne suis pas bien sûr d'avoir envie de me faire soigner par un médecin qui au travers de ce qui je lui raconte n'arrive pas à reconnaitre la "détresse" mentale dans laquelle je suis. Et je ne m'attend pas à ce qu'on me tienne la main en pleurant, mais simplement que l'on reconnaisse ma souffrance pour ce qu'elle est et qu'on la prenne en compte, même si je suis bien conscient d'être plutôt bien loti par rapport à certains. Si elle arrive à être autant à coté de la plaque sur où j'en suis dans ma tête et dans mon quotidien, comment puis-je lui faire confiance dans les décisions qu'elle va prendre sur mon traitement? D'ailleurs, elle a fait des changements, et bingo, je n'ai aucune confiance, et je vais attendre la confirmation de mon hématologue.

Deuxièmement, c'est vraiment un truc qui commence à profondément m'irriter dans l'approche occidentale de la médecine. Cet espèce de manque de recul sur la vie quotidienne du patient, cette réduction permanente à des chiffres... Manque de pot pour moi, enfin non, j'ai du bol d'ailleurs, je ne vais pas me plaindre d'avoir un bon bilan sanguin... Mais la douleur et la fatigue ne se mesurent pas dans une prise de sang. Elles se voient, quand je commence à boiter après une heure de shopping avec Celia, quand j'évite des escaliers parce que j'ai trop mal aux genoux ou quand je m'endors au volant et que je suis réveillé parce que j'ai roulé sur le trottoir, heureusement désert.

J'ai presque parfois l'impression que je serais mieux pris en charge, et que j'aurais moins de problèmes avec les assurances, si je pissais le sang en permanence comme au début. Alors, non, je ne le souhaite évidement pas. Mais je suis tellement en colère vous ne pouvez pas savoir. J'en suis réduit à demander à Celia de venir avec moi chez le médecin pour qu'elle puisse aussi parler de l'état dans lequel la douleur me met parfois, afin d'appuyer ce que je raconte, afin de bien démontrer que je ne suis pas en train d'affabuler et de donner de la perspective à mes propos et c'est vraiment dommage d'avoir à en arriver là.

Voilà, j'arrête la pour aujourd'hui. C'était ma gueulante, et je voudrais d'ailleurs souligner que c'est excessivement rare que j'ai quoi que ce soit à redire sur les soins que je reçois à Seattle. Et sinon, je voulais aussi souligner qu'effectivement, je vais plutôt bien et je suis heureux d'être en vie, et de la vie que je vis, contrairement à ce que l'on pourrait croire. Je veux juste que l'on se rende compte de mes limitations et que l'on n'attende pas plus de moi que ce que je peux fournir, c'est tout.

Ah non, petite perle bonus, où je me suis un peu énervé encore une fois. Je dis en blaguant au médecin que j'ai parfois un peu mal à la gorge quand j'avale 15 pilules à la fois. Et là elle me regarde comme si j'étais débile en me demandant pourquoi je fais ça. Tout simplement parce que quand tu prends 15 pilules tous les jours, deux fois par jour, depuis deux ans, et bien tu trouves un moyen de le faire rapidement. Je ne le fais pas pour me marrer, figurez-vous. Je vous invite à essayer, avant de poser des questions idiotes. Et je vous souhaite bienvenue dans mon monde.

Oh, et pour finir, au cas ou vous vous demanderiez: très souvent, quand j'arrive chez le médecin, je ne souffre pas beaucoup, car d'une part je viens de prendre des antalgiques, et d'autre part en général, c'est le matin après le réveil. Or mon état empire graduellement au cours de la journée, en général en fonction de mon activité. D'où aussi la difficulté à faire constater l'état de décomposition qui peut-être le mien après une journée un peu chargée, puisque cela progresse au cours de la journée.

8 commentaires:

  1. Tu as raison: pousse le cri de gueule qui te soulage!!!
    Je connais bien ce genre de réaction de certains docs, je pense qu'il n'ont jamais eu mal dans leur vie, jamais eu de voie centrale avec une potence que tu traînes comme un vilain chien, jamais eu des veines qui pètent à force d'être sollicitées, jamais eu de diarrhées épouvantables, jamais stressé en attendant des résultats important pour ta vie...
    Je me repose après une cure de chimio de consolidation, avant la suivante. Quelle galère...
    fraternellement...
    Biquette

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  2. Salut biquette,

    oui c'est tout à fait ça.

    Courage à toi, malgré mes gueulantes, ca vaut le coup et ca marche la transplantation. Faut pas que je te fasse penser le contraire.

    Bon sur ce je vais me pieuter, on en reparle.

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  3. Pascale D de Virginie10 juillet 2013 à 06:25

    Je compatis; souffrant depuis plus de 10 ans d'une maladie qui donne de nombreux symptomes y compris de la grande fatigue et des douleurs considérables dans muscles, articulations, et plus. Je ne sais que dire sauf que tu as raison d'exprimer aux médecins que tu ne te sens pas mieux alors qu'eux voient amélioration. Beaucoup dont des médecins ne comprennent pas ou ne l'expriment pas à quel point les douleurs et fatigue impactent le quotidien. Cela devient une occupation à temps complet de gérer les symptomes et d'arriver à vivre avec. Les bons jours on arrive à surpasser les douleurs, migraine, problèmes digestifs,fatigue afin de fonctionner tant soit peu. Il y a les effets secondaires multiples et décrits en partie par Biquette dans commentaire précédent. Je suis arrivée à aller en France en juillet 2012 avec mon fils et mon mari. Bien que nous ayons cherché des vols Norfolk- ville de départ sur cote est (NYC cette fois là)- Paris et enfin Paris -Brest en TGV, ce voyage m'a épuisé. Pourtant je n'ai pas fait grand chose; et pour la 1ere fois depuis 30 ans que je vis aux USA, je ne me suis même pas arrêtée à Paris...et n'ai pas eu la force de faire Roissy -Paris histoire de voir au moins la Tour Eiffel. Pour te dire, nous avions prévu notre voyage de façon à être à Brest lors du grand festival nautique international et je n'ai pas pu y aller. A cette époque là, je pouvais encore pourtant prendre des décontractants musculaires pour soulager douleurs et pouvoir faire plus d'activités. Depuis automne 2012, je ne peux plus en prendre car cela me déclenche des symptomes de tinnitus (bruits, sifflements dans oreilles) à un niveau assez insupportable). Il m'a fallu plusieurs mois pour me remettre du voyage. J'au d'abord dormi pendant des semaines nuit et jour pour ainsi dire...puis période d'insomnie brutale...puis période dépressive de ne pas retrouver une qualité de vie et niveau de santé que j'avais avant le voyage (mais que j'avais perdu pendant plusieurs années et avais atteint à nouveau avec chance et efforts et médics). Bref, le quotidien de bien des maladies est mal compris. Cependant, dans l'ensemble les proches, amis, la société et le personnel médical s'attendent à ce qu'on le vive avec grace, sourire et positivité. Dans un sens ils ont raison parce que c'est encore plus difficile et douloureux lorsque l'on se laisse aller et déprime. Je ne compare pas le vécu de la fibromyalgie à la leucémie et cancers ayant vu des amis proches se battre pendant des années avec un cancer et les traitements quotidiens et effets. Quant à avaler 15 pilules d'un coup, j'ai une amie qui prenait plus de 30 pilules par jour et donc en prenait autant que possible d'un coup. Ce n'est pas recommandé et cela a fini par lui donner des symptomes digestifs et douleurs. Bon moi aussi je vais me coucher bien qu'il n'est même pas 10h du mat...mais m'étant réveillée fatiguée et courbatue, je n'arriverai pas sinon à assumer pour la journée. Je t'embrasse, Courage! Le bonjour à Célia.

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  4. Pascale D. de Virginie13 juillet 2013 à 10:40

    Sorry ;)) Mon message était bien trop long...Par contre peut être parce que je n'ai pas lu certains de tes textes, qu'est ce que le GVHD? Pourrais tu me donner un lien internet pour définition afin que je comprenne mieux? Merci.

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  5. Ce n'est pas trop long du tout, juste pas eu le temps de répondre.
    Je me reconnais completement dans ton témoignage.

    http://www.carnetsdeseattle.fr/2012/10/la-maladie-du-greffon-contre-lhote.html

    et

    http://www.carnetsdeseattle.fr/2013/03/maladie-du-greffon-contre-lhote-suite.html

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  6. Pascale D. de Virginie13 juillet 2013 à 18:50

    Merci. J'ai eu Thierry au tel cette semaine et lui ai demandé de vos nouvelles. Si tu arrives à supporter, controler, gérer les douleurs, & fatigue et autres symptomes, tu pourrais écrire un livre parce que tu as un style unique qui passe bien et une expérience d'expat unique. Pour le moment, tu es peut être trop fatigué. Les immunosuppresseurs et traitements forts de stéroides je sais un peu ce que c'est si je puis dire par l'expérience d'une amie, la marraine de mon fils qui vit en Virginie. Elle a été soignée pour la maladie de lyme alors qu'elle souffre aussi d'une maladie rare: encéphalopathie d'Hashimoto, anticorps qui attaquent le cerveau. Maladies qui n'ont pas été faciles à diagnostiquer alors elles avaient déjà fait des dégats. Diagnostiquée alors que son fils né avec un cancer, neuroblastomie, cancer des cellules nerveuses (stade 4) était à 5 ans enfin déclaré guéri, en rémission. Il se porte bien maintenant à 8 ans. Maintenant je me souviens d'avoir lu tes blogs sur la maladie du greffon. J'avais oublié ce qu'est GVHD. Je vais recommencer à prendre des cours de yoga. J'en ai fait pendant des années. Aux USA, il y a des classes de yoga qui s'appellent (gentle) restorative et qui sont conseillées aux personnes qui souffrent de maladies chroniques ou après un accident, opération. A+.

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  7. Juste pour confirmer ce que dit l'auteur sur "l'approche occidentale de la médecine":

    Au début de ma 2è chimio il n'y avait pas de chambre seule libre en hémato alors on m'a mis à l'étage des "zombies" (cancers du poumon, foie...pas beau à voir). Mon voisin était mourant, il faisait chaud, sa famille a ouvert la fenêtre. J'ai serré les dents du haut de mes 600 blancs en sentant le courant d'air dans mon dos. Evidemment le lendemain j'étais enrhumé et je toussais. Je le signale à la suppléante de mon docteur habituel. Elle ne fait rien. S'ensuivent 2 nuits à ne faire que tousser. Je m'énerve. Elle revient et m'explique que mon hémogramme ne montre rien et que je fais probablement une allergie! J'ai beau lui expliquer que j'ai "simplement" pris froid et qu'il faut traiter, elle ne croit que ses chiffres. Quand j'ai repris des forces 3 semaines après et que j'ai arrêté de tousser, on en a reparlé, un mur. Mépris.

    Puis à ma 3è chimio je me suis fait défoncer par un streptocoque alors que j'avais 20 blancs/µL. Carnage. Le médecin habituel était absent et je me suis à nouveau retrouvé face à Dr Cruche. Hang on:

    Lundi: Elle entre dans la chambre et décréte que je suis déprimé alors que je me force à manger une tartine. Je lui demande si ça ne va pas bien.
    Résultat: 4 visites de la psy lundi, mercredi, vendredi et le lundi suivant!

    Mardi: Elle entre dans la chambre et décréte que je suis essoufflé. Impossible de lui faire comprendre qu'après manger la digestion monopolise toutes mes resources et ça m'assomme.
    Résultat: on envoie l'interne avec l'ECG à roulette me faire un électrocardiogramme. Aucun commentaire sur le résultat.
    Cela dit Cruchasse finit par dire que mon état est certainement dû à l'épuisement des chimios et de l'infection. Incroyable moment de lucidité!

    Mercredi: Je me fais engueuler très fort devant une confrère et l'interne parce qu'elle m'a demandé si j'avais des hallucinations et je lui ai répondu que le VFend m'en procurait parfois. J'ai beau lui expliquer que c'est ponctuel et que ça ne me dérange pas et que le Dr habituel est au courant et n'y voit pas de problème, elle n'écoute pas, elle éructe.
    Résultat: nouvelle prise de sang dans l'artère du poignet (super douloureux) après les 2 de la semaine précédente et mesure de la tension assis/couché/debout/fais le beau. Aucun commentaire par la suite.

    Par ailleurs, sans preuve, sans même me demander, elle est persuadée que je ne mange pas.
    Résultat: un comprimé de Remergon (anxio, et est censé ouvrir l'appétit) est glissé en traitre au milieu des médicaments du soir. Quand l'infirmière me dit ce que c'est, je suis furieux. Notez que la mirtazapine a comme effet secondaire de faire baisser les globules blancs!

    Jeudi: Dr Cruche a appris que j'étais mécontent. S'ensuit une courte joute mais chacun reste sur sa position. Elle me retire l'intraveineuse de VFend et on me le redonne en comprimés. C'est idiot.
    Puis la nutritionniste débarque et fait le forcing pour me caser des compléments alimentaires. Je l'envoie bouler. Les infirmières sont obligées de se mettre à plusieurs pour soutenir à Dr Cruche que je mange tous mes plateaux et qu'ils repartent vides!
    Résultat: le Remergon est supprimé mais j'ai une prise de sang dans l'après-midi pour voir si je ne suis pas anémié. Juste au cas où!

    Vendredi: Je demande si, donc, je suis anémié ou pas...Dr Cruche fait semblant de ne pas comprendre.
    Je demande pourquoi je tousse toujours (j'ai fait de l'oedème mais c'est fini), elle m'assène que ce n'est pas étonnant avec la pneumopathie que j'ai fait. Je tombe des nues, on me l'avait caché!

    Que dire? Il y a des docteurs qui n'écoutent pas les patients. Et c'est vraiment dérangeant, parce que c'est la base.

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    1. Salut,

      Merci pour ton témoignage. Moi dans ces cas la, je gueule. Vite et fort. J'explique que je suis pas débile, que j'ai une formation scientifique, que mes parents sont medecins, que ma femme est biologiste, et qu'il va pas falloir me prendre pour un con trop longtemps ou ca va mal se mettre.
      Dire : "Non mais attendez, je viens de me tapper 3 cycles de chimio, je suis pas déprimé, je suis éclaté, vous voulez essayer pour voir comment ca fatigue", en général, ca les calme un peu. Si ca ne suffit pas, je demande a voir le responsable.
      Faut savoir montrer les dents. C'est triste mais c'est comme ça.
      Et si elle te fout des medocs en traitre, tu la previens que tu va finir par porter plainte.

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