Carnets de Seattle: Patchwork d'impressions et d'humeurs de deux Français expatriés aux Etats-Unis. Depuis mars 2011, ces carnets sont aussi le journal de notre combat contre la leucémie.

dimanche 28 juillet 2013

Le blog d'un condamné était un faux II

Je vais en remettre une couche parce que cette histoire m'a profondément touché, probablement parce qu'elle est arrivée à un moment où j'en bavais bien à bloc. Ce coup-ci c'est une réaction à froid, construite, contrairement au post précédent qui était une réaction à chaud dans l'instant (d'où le ton "Allez tous bruler en enfer").

L'ironie, c'est que j'écris ce post le jour de l'anniversaire de mes 2 ans de transplantation. Dommage, j'aurais préféré écrire un truc joyeux qu'un coup de gueule, mais quand ça déborde, ça déborde, c'est comme ça. Ce qui n'empêche, que punaise, 2 ans... Dans un an, on pourra presque considérer que je suis sauvé! Champagne (sans alcool).

Je voulais tout d'abord évacuer un sujet: oui je suis jaloux de l'attention qu'à reçu ce blog, c'est évident. Si je suis honnête, et j'essaie de l'être autant que possible moi, je me dois de l'avouer. Ma passion, c'est l'écriture, j'écris avant tout parce que j'adore écrire, et j'ai par conséquent envie d'être lu par le plus grand nombre. Le truc, c'est que pour avoir une audience, je ne suis pas prêt à faire n'importe quoi. Je ne suis pas prêt à mentir, je ne suis pas prêt à écrire quelque chose qui ne soit pas moi, je ne suis pas prêt à faire du mal aux gens qui m'entourent plus que nécessaire, ni aux autres d'ailleurs, bref j'ai une certaine éthique. Et si vous remontez dans le temps, aux posts entourant le 8 mars 2011, date de mon diagnostic, vous remarquerez que c'est l'une des premières choses qui m'est venue à l'esprit.

Je pourrais faire dans le sensationnel. Je pourrais disserter en long, en large et en travers de la mort, de la souffrance, de la perte. J'ai écrit quelques textes dans ce sens, je sais que je sais le faire et que je le fais bien. Je le fais d'autant mieux que comme c'est vécu, on y croit. Sauf que la première fois que j'ai donné à lire l'un de ces textes à mes parents, et que j'ai vu la réaction de ma mère, qui revivait par mes yeux mon diagnostic, je me suis dit "Mais t'es vraiment trop CON!". Le fait est que je le fais trop bien, et que ça l'a complètement anéantie, et elle n'avait pas besoin de ça.

Ce n'est pas parce que j'ai frôlé la mort et que j'ai toujours un risque de mourir anormalement élevé que je peux tout me permettre. Je ne suis pas un enfant de 12 ans qui peut confier toutes ses peurs à sa maman qui est là pour le consoler et prendre toutes ses souffrances sur elle. Je suis un adulte, et je peux assumer mes propres peines et éviter de les faire subir à ma mère. Cela s’appelle faire preuve de retenue, de respect et de courage. Et si vous regardez attentivement mon blog, il y a assez peu de posts qui racontent ce qui s'est passé pendant les cycles de chimio et la transplantation, ainsi que mon rapport à la mort. C'est intentionnel: ces textes sont écrits, pour la plupart. Ils vont voir le jour, quand le moment sera venu, quand mon entourage aura un peu digéré. Car il faudra bien un jour que je leur inflige cette peine, en connaissance de cause, parce que je pense que du bien peut en ressortir, mais je leur laisse le temps d'évacuer l'expérience avant. Retenue, respect, dignité.

Quand j'ai découvert le blog d'un condamné, ma réaction a été la suivante (et d'ailleurs, vous verrez ainsi que je ne bidonne pas, j'ai vraiment grillé quasiment instantanément que c'était un faux, comme quoi on ne la fait pas à des gens qui ont vraiment ce vécu).


Ce qui m'a le plus frappé c'était cette absence totale de positif, ce côté purement morbide et malsain, à la fois dans le texte et dans les réactions des gens qui se mettaient à suivre massivement, qui se disaient touchés et frappés par cet inconnu qui ne projetait en définitive que du mauvais.

Si vous lisez ma dernière phrase dans cette capture d'écran, je résume assez bien tout ce qui me dérange dans cette démarche: "En fait, pour que l'on t'écoutes maintenant, faut vraiment être condamné, avoir une chance de s'en sortir ce n'est plus suffisant". Et soyons clair, cela n'est pas vraiment de la faute de l'auteur. L'auteur est coupable de bêtise, cela nous arrive à tous. Il est un peu plus coupable que la moyenne parce que c'est une bêtise qu'il a maintenue sur la durée, de la bêtise en récidive en quelque sorte.

Non, au final, ce qui me choque, c'est ses lecteurs. Soyons réalistes: ce gars aurait publié sa nouvelle en disant, voilà, j'ai écrit ça, c'est une fiction qui raconte les derniers jours d'un malade terminal... Personne n'en aurait rien eu à cirer en dehors de son cercle de lecteurs habituel. Un peu comme lorsque JK Rowling publie sous un nom de plume. Mais là, un vrai gars, mourant qui a 30 jours devant lui? Ça, c'est nouveau, ça c'est du jamais vu, ça c'est choquant, ça ça nous sort de notre apathie quotidienne et ça nous donne une petite dose d'adrénaline qui nous fait nous sentir vivant temporairement.

Mais il vous faudra quoi, la prochaine fois? Qu'une gamine de 12 ans ayant une leucémie décrive ses 12 dernières heures quand finalement la chimio ne fera plus effet et que ses cellules se mettront à tellement proliférer qu'elles l’asphyxieront? C'est ça, votre prochain fix? Le prochain truc qui va vous permettre de vous faire un peu peur et de sortir de l'anesthésie dans laquelle vous vivez tous pendant quelques instants avant d'y replonger de plus belle?

Vous trouvez que j'y vais fort? Lisez donc ce commentaire de l'article sur Rue89:

Ce commentaire dit: "Je suivais également son blog, j'amais ses textes [...] et ne pourrais cacher ma déception d'y voir une fiction".

Non mais vous vous rendez compte de la perversion?

Cette personne est déçue que ça soit une fiction! En d'autre termes, elle apprend, qu'ouf, en fait personne ne va mourir, ce qui est quand même plutôt une bonne nouvelle à la base, et elle est déçue. Mais à quel point faut-il être déconnecté de la réalité et de sa propre vie pour arriver à dire une monstruosité pareille? Quelle espèce d'horrible être humain peut tenir ce genre de propos? Mais en fait c'est ça, le drame ordinaire de notre culture du sensationnalisme poubelle, c'est que ce n'est pas quelqu'un de méchant, probablement. Juste quelqu'un de complètement déconnecté de ce qu'est la vie, et de drogué à la sensation forte, qui n'existe qu'au travers des autres et de leur souffrance. C'est triste, c'est navrant. C'est ça en fait qui me met tellement en colère dans tout ceci. De constater la triste existence de tous ces gens.

Alors il y a des réactions qui saluent le travail d'artiste et le droit à la création littéraire. Un argument recevable... Cependant, j'ai deux critiques à apporter, la première étant tout simplement que soit, je veux bien qu'un artiste puisse écrire sur absolument tout... Mais du moment que l'on sait clairement que c'est ou non de la fiction!

Le fait même que j'ai senti en quelques posts que ce n'était pas réel devrait vous donner un indice sur la vacuité du contenu de ce texte. J'ai lu les derniers "jours", sur l'euthanasie et le rapport à la morphine, notamment et c'est d'une pauvreté! C'est absolument ridicule, et ce néant absolu de la réflexion est une insulte faite aux gens qui luttent contre le Dragon (je souffre de douleurs chroniques et je connais malheureusement un peu le problème). Les gens ont l'impression que ce texte les pousse à réfléchir et à se poser des questions, mais je suis désolé de vous dire, et de dire à son auteur, que c'est de la MERDE. Cela part peut-être d'une bonne intention, mais c'est juste raté. Et c'est le plus gros problème, en fait. C'est comme si vous me disiez que vous regardez "C'est mon choix" et que cela vous pousse à réfléchir.. Bon, ben, comment vous dire... C'est votre choix en effet. Si vraiment vous voulez réfléchir sur le rapport à la mort, et sur ce qu'on peut trouver lorsque l'on approche la mort d'aussi près il y a beaucoup plus intéressant à lire, beaucoup plus profond, et surtout plus positif. Indice, vous êtes au bon endroit, et oui, j'ai les chevilles qui enflent, mais c'est dû à la prednisone, pas à mon ego surdimensionné.

C'est ce qui manque au final dans ce blog: de la substance. L'auteur y développe une vision très primaire de la mort, qui est celle de quelqu'un qui ne l'a pas vu en face tous les jours pendant deux ans. On lit juste les fantasmes morbides d'un jeune homme d'une trentaine d'années, qui comme tout le monde a suffisamment peur de la mort pour se poser des questions, mais qui contrairement aux malades en stade terminal n'a pas le vécu nécessaire pour apporter des embryons de bonnes réponses. Comment pourrait il en être autrement d'ailleurs? C'est cela qui est le plus irritant, et qui me met le plus en colère. Cela envoie des gens sincère sur une fausse piste, vers des "fausses" réponses.

Car on peut transmettre aux gens un message d'espoir, même lorsque l'on parle de ce sujet. Quand on est vraiment confronté au "problème", et que l'on doit vraiment trouver des réponses il se passe des trucs un peu plus profonds dans la caboche que juste "Oh, pensez à vivre chaque jour comme si c'était le dernier". Je vous surprendrais peut-être si je vous disais que je pense que je suis en train d'accepter l'idée de ma propre mort. Que pour vivre, j'ai eu à accepter de mourir, d'ailleurs. Que j'ai découvert, grâce à la maladie, la Joie. Oh, j'étais heureux, avant de tomber malade, mais que j'avais cette nostalgie, liée à la perte, à cette angoisse diffuse qui a sa racine dans la peur de mourir, qui a disparu. Vous serez peut-être surpris si je vous dis que si je survis à cette maladie, je considèrerais que ça a été une chance. Et peut-être même si j'en meurs; en tout cas j'espère en avoir le courage.Et ce n'est qu'un fragment de ce que j'ai tiré de ces deux ans.

Il y a quelques jours, j'ai été interviewé par une étudiante en anthropologie qui suis un cours intitulé "Étude comparative sur la mort" (ce qui est assez drôle puisque personne n'est jamais revenu pour comparer). Je lui ai parlé pendant 5 heures. Elle a produit un papier de 10 pages résumant peut-être un quart de notre discussion. Elle a conclu son papier en écrivant:

"Our talk has made a permanent mark on my life in a good way. I’m still processing all of the things that we spoke about, and I’m sure I will be for a long time. This experience was definitely unique, and I walked away with a new perspective.". "Notre conversation a laissé une trace indélébile positive dans ma vie, je suis toujours en train d'assimiler tout ce dont nous avons parlé et je pense que cela va encore durer un moment. Cette expérience était unique, et j'en suis sortie avec une nouvelle perspective".

Je ne vous raconte pas ça pour me faire mousser (encore que, c'est mon blog, je fais ce que je veux), juste pour vous dire que voilà, c'est ça, l'impact que j'essaie d'avoir. Marquer les gens, positivement, en leur faisant découvrir le fait que c'est important de se poser la question de la mort, que oui, cela fait peur, mais que c'est possible d'arriver à une forme de sérénité, et ce quelle que soit l'adversité. Vous remarquerez aussi la difficulté de résumer à l'écrit en un post, ou même en trente, ce qui me prend 5 heures à développer à l'oral. Enfin bref, ce sont des choses qu'il n'est probablement possible de vraiment comprendre, et donc de transmettre, que lorsqu'on les a touché du doigt, soit via une pratique spirituelle sérieuse, soit via un vécu particulier. C'est cela qui manque cruellement à ce blog. Il avait l'ambition de marcher dans les pas de Victor Hugo, mais c'est en fait une resucée de Confessions Intimes qui en a résulté (avec pour moi un seul texte un tantinet intéressant, celui du mariage).

Voilà pour ce que j'en pense. De mon coté, je publierais peut-être ces articles qui ont trait de mon rapport à la mort, quand le moment sera venu. Pas pour essayer de faire de l'audience, même si c'est toujours bienvenu parce que d'une part j'aime être lu, et parce que d'autre part maintenant c'est ma mission de faire connaitre les dons de moelle, mais surtout parce que je crois que d'autres malades peuvent en profiter, comme j'ai moi-même profité d'un texte quand je suis moi-même tombé malade, qui a changé du jour au lendemain ma vision(*) de la mort... Et donc de la vie.

(PS2: mes commentaires sont là! Soit j'ai été mauvaise langue,  soit le fait de faire crier à la censure, ça fait réagir. Comme je suis plutôt optimiste sur la nature humaine, on va considérer que c'est le premier, désolé Ploum de t'avoir accusé de censure).
(PS, j'ai essayé de laisser des commentaires, négatifs il est vrai mais pas insultants, sur le site de l'auteur, et j'ai été systématiquement censuré. Quand on lit qu'il dit que les réactions négatives sont minoritaires, il est permis d'en douter. Mec, tu as déconné, ton truc ça a merdé et ça t'a pété à la figure, admit it, et voilà!).


(*) Il s'agit du premier volume d'A la recherche du soi d'Arnaud Desjardins.

22 commentaires:

  1. très intéressant ce texte.

    En le lisant, je me disais que la raison du succès du blog d'un condamné est justement qu'il est nul. En fait il ne parle pas de la mort, il parle du fantasme de la mort pour ceux qui ne la connaissent pas et leur dit "regardez, moi je vis la mort et ce que je vis est exactement votre fantasme"... Bref le lecteur est caressé dans le sens du poil.

    Bref ce blog m'énerve depuis le départ.

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  2. Je sais pas ce qui est le plus gerbant, l'auteur "démasqué" ou les gens qui suivent bêtement sans vraiment se poser des questions sur l'authenticité du truc. Comme tu dis, beaucoup cherchent ce fix et vivent à travers les autres au lieu de vivre leur vie et faire face à leur réalité.
    Bon coup de gueule, j'espère que ça a fait du bien!

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    1. Pas vraiment en fait, c'est comme de bruler une verrue, ca s'impose, mais c'est pas agréable.

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  3. Je ne connais pas ce blog, et n'ai même pas envie d'aller voir à quoi il ressemble. Pas étonnant qu'il ait eu du succès. Il ne faut pas être jaloux d'un usurpateur. S'il n'a pas annoncé d'emblée que c'était de la pure fiction, c'est quelqu'un de malhonnête. Il est bien connu que les gens aiment le sensationnel, le sang qui coule, la mort qui rode. Il n'y a qu'à voir lorsqu'il y a un accident sur une autoroute, les automobilistes ralentissent rien que pour voir. S'il y a des cadavres alignés sous une bâche, c'est mieux. Pour le prix du péage, ils ont perdu une heure, mais finalement ils en ont eu pour leur argent. Je sais je suis cynique, mais c'est exactement ça.
    Garde ton intégrité Loïc ! Ton blog que je suivais assidûment parce qu'il me parlait de l'Amérique que j'aime, s'il a pris une autre tournure que je ne t'aurai jamais souhaité, il m'intéresse toujours parce qu'il parle de vécu et que tous ceux qui sont passés par là se reconnaissent dans ton histoire, savent de quoi tu parles. Ce que tu exprimes n'a rien de morbide, on y lit la lucidité mais trouve aussi l'espoir que tu offres aux autres. Avec toi, on sait que oui, on peut vivre avec un cancer, même si la vie n'est plus aussi insouciante et géniale qu'avant. C'est ce qui nous la fait encore mieux apprécier que n'importe qui de bien portant.
    J'adore écrire, mais jamais je n'ai eu le courage de "m'exposer" dans un blog. J'ai préférer vivre la maladie dans le secret, y compris de mes amis et de ma famille (qui pour certains, plus de 8 ans après l'ignore encore). Je craignais de sombrer dans le mélo et de susciter la pitié. Mais j'ai écrit pour moi. Une sorte de livre-testament qui me survivra et qui aidera peut-être mon entourage proche à me pardonner mes humeurs d'alors.

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    1. Le pire ce sont les justifications a posterio.
      En parlant de ca, c'est dingue que tu ai reussi à garder cela secret aussi longtemps. Cela suppose une forme d'abnégation que j'ai du mal a imaginer.

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  4. Je n'ai pas lu le blog dont tu parles avant que tu en parles et encore.... j'ai remonté quelques jours et puis j'ai laché;
    Perso, j'ai du décider d'arrêter la vie de ma fille in utéro et comme toi, je me suis dit que la vie est belle, que je n'ai pas le droit de la gaspiller. Je crois que chaque chose difficile nous permet d'avancer, de mieux nous connaitre, de redresser la barre...
    Je te lisais depuis quelques temps lorsque tu as eu cette leucémie et j'apprends toujours quelque chose. J'aime ton approche des choses.
    Même si là, ce blog, je m'en tape. Tu ne l'as pas aimé alors je me dis qu'il ne m'apportera rien. Mais voilà, j'aime ta philosophie.
    (je me suis permise de te tutoyer mais juste parce que te lire me donne l'impression de te connaitre même si je sais bien que ca n'est pas le cas)

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    1. Salut,

      Désolé pour ta fille. Dans le genre coup de pute de la vie, je pense que ca doit être pire que de tomber malade soi-même, et bien plus dur à transformer en quelque chose de positif, du coup je suis d'autant plus impressionné.

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  5. Mais tu ne t'es jamais dit que si les gens ne lisaient pas ton blog c'était peut être du au fait que tu es complètement imbu de toi même ?
    J'aimais beaucoup ce blog quand je l'ai découvert, mais au bout d'un moment on ne peut vraiment plus faire abstraction, ça devient omniprésent et ça fait fuir....

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    1. Je connais assez peu de gens qui ont vécu ce que j'ai vécu et qui sont "complétement imbus" d'eux mêmes. Aucun, en fait. C'est le genre d'expérience qui apprend un peu l'humilité.

      D'ailleurs, je suis tellement imbu de moi-même que je prend ta critique très au sérieux: si tu le ressens ainsi, c'est que quelque part mes tentatives d'humour et de dédramatisation et le personnage que je joue (car le blog d'un condamné a raison sur un seul point, qui est celui que même lorsque l'on est une personne réel, via nos écrits, on joue un personnage) peuvent renvoyer cette image et qu'il y a donc quelque chose qui est perfectible.

      Je suis tellement imbu de moi-même que c'est une critique qui va probablement me poursuivre et m'influencer longtemps, et je te remercie d'ailleurs sincèrement (vraiment) pour cette piqure de rappel, car je trouve qu'il n'y pas de plus grand piège et de truc plus détestable que ce nombrilisme du bloggueur. (enfin, dans notre petit monde du net hein, dans la vraie vie, il y a pire).

      Maintenant, il faut bien comprendre que mes posts sont à prendre au deuxième, voir 3ème degré. Je vais peut-être paraitre imbu de moi même encore une fois, mais c'est comme ça: je ne suis pas quelqu'un de simple et de simpliste. Mon humour tombe peut-être a plat, c'est la seule manière que j'ai trouvé d'exprimer d'une façon relativement constructive le dégout croissant que m'inspire la bétise ambiante. Si cela vous déplait, je peux le comprendre, et je vous racommpagne à la porte, si vous voulez. (Ah, merde, je voulais mettre un lien vers TF1, mais je ne peux pas, bon le coeur et la blague y est!) :).

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  6. T'es pas imbu de toi-même mais:
    1) tu es jaloux du "médiatisme" du faux blog
    2) tu écris alors que tu es impliqué car tu as apparemment eu un rapport à la mort assez appuyé
    3) tu craches sur Ploum sans le connaître ou connaître son blog ploum.net

    Que tu n'aimes pas le faux blog, ça peut se comprendre mais de là à cracher gratuitement sous prétexte qu'avec ta leucémie tu es le maître à penser de la souffrance universelle... wahou
    J'ai lu (sur rue89 ?) qu'un prof. en médecine a dit que la partie littéraire (l'écriture) du faux blog était médiocre mais pas la recherche sur les symptômes et le rpaport à la mort. Mais tu t'y connais mieux c'est sûr : tu le dis et le vis.

    Aujourd'hui plein de morts dans un accident de car.
    Et toi tu vis.

    Je peux donc te traiter de sous-déchet comme tu le fais avec ploum car tu oses écrire ta souffrance alors que ces morts dans ce car, personne ne s' intéresse et n'écris sur eux ?

    Pardon ta majesté, je suis un médiocre. Je n'aime pas vraiment mon prochain. Et si tu crèves demain, ça ne me feras ni chaud ni froid (et la réciproque est vraie je suppose). Est-ce que je suis un salaud ? (et je ne donne pas mon sang, sciemment, hou le salaud, jugeons le sans réfléchir, comme tu le fais)...

    Apprends à connaître les gens qui écrivent les textes que tu lis, ça éviteras d'être... ce que tu leur reproche.

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    1. Euh, j'ai lu pas mal de son blog avant d'ecrire cet article, et je me suis forcé a lire tout le blog d'un condamné pour ne pas parler sans savoir. Juste pour preciser.

      Pour le reste, j'allais essayer d'argumenter , mais le truc bien avec les gens comme toi, c'est que t'es tellement déplaisant qu'il n'y a pas besoin. C'est TROP COOL. Merci.

      Allez, a+

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    2. Oh, et tu suppposes evidement mal.

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  7. Je suis déplaisant donc tu n'argumentes pas.
    Cool : j'ai un level plus haut que toi : tu es déplaisant et tu l'écris mais j'ai tenté d'argumenter.

    Bon, no soucy.
    Vais éviter de donner ma moelle, si on deviens comme toi...

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    1. "Vais éviter de donner ma moelle, si on devient comme toi..."
      Non mais il y a de ces conneries qui se disent, sur le net...


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  8. J'ai écrit 2000 mots pour expliquer ce que je pensais de ce texte.

    J'ai écrit 600 posts qui expliquent ma vision de la vie, de la maladie, du don de soi. Resumé: essayer de faire preuve d'humanité, de courage, de dignité, de respect, apprendre à aimer la vie et les gens, et faire preuve de curiosité et d'ouverture d'esprit en toute chose.

    Je ne vais pas perdre mon temps à argumenter avec quelqu'un qui débarque sur le blog de quelqu'un qui a dépendu de transfusions pour rester en vie en disant "De toute façon je refuse de donner mon sang", et "Si tu crèves, je m'en cogne". J'ai essayé autant que possible de dire ce que j'avais à dire avec le plus de sincérité possible, et je ne vais pas m'avilir à un combat de chiffonniers.

    Si tu as tant de 'level' de plus que moi. Sinon, ce n'est pas la peine de revenir.

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  9. Y a vraiment des commentaires de merde écrits par des cons du cœur hein... Laisse tomber ! Ils ne t'ont pas compris. Parler de jalousie, pffff...

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  10. Bravo pour votre blog!
    Bravo pour vos temoignages et votre veritable compassion!
    A vous lire, beaucoup d'emotion, des sourires aussi!
    J'ai si souvent voulu vous dire "Bon Courage", "Vous etes super"... Et bien c'est fait!
    Je partage tout a fait le commentaire de Anonyme ci-dessus!
    Tout plein de pensees positives pour vous!

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  11. C'est de l'humour, les commentaires plus haut? Jaloux, ben oui, t'es humain, c'est d'ailleurs une des premieres remarques de ton post. Mais bon... merci de partager tes experiences, bonnes ou pas si bonnes, et merci de tes emails l'annee derniere pour la fille de ma copine.

    On est mieux en petit comite, non?

    Ah oui, et peut-etre que tu sais... mais pourquoi ils ne veulent pas de mon sang possiblement plein de vache folle, mais qu'ils veulent bien de ma moelle et de mes organes? La vache folle, elle va pas partout?

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    1. Je crois qu'on est effectivement mieux en petit comité. A posteriori, je ne sais pas pourquoi j'ai toléré que quelqu'un débarque chez moi en disant des horreurs pareilles. Comme quoi, je ne suis peut-être pas aussi imbu de moi-même qu'on le dit.

      Je ne recadre pas pour les emails, mais comme je suis en contact avec pas mal de malades, c'est juste que je suis mal réveillé. Si tu veux m'envoyer un mail me rappeler de quoi il s'agit...

      Pour le coup du sang, je ne sais pas. Certaines de ces réglementations ne sont pas très logiques, parfois. Il y a aussi une différence fondamentale: en cas de greffe d'organe, tes organes vont subir des tests très poussés pour déterminer leur compatibilité. Pour le sang, il va être utilisé dans les jours qui viennent, les tests sont plus légers, moins sensibles. Ceci explique peut être cela.

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  12. Pascale D. de VB30 juillet 2013 à 13:51

    On ne peut pas plaire à tout le monde et bien que ce soit ton blog,on se demande pourquoi des personnes comme Aude ou Gilles y laissent des messages si négatifs pour ne dire plus. Tu ne forces personne à lire ton blog donc si ils n'aiment pas, ils n'ont qu'a circuler et aller écrire leurs messages de provocation et haine presque sur d'autres sites sur facebook ou autres. Cela me rappelle lorsque je me suis occupée pendant 6 mois de la page facebook de FibroHaven, groupe de soutien et infos pour la fibromyalgie, groupe créé par une amie en Californie et qui se veut positif. C'est du bénévolat auquel je consacrais pas mal d'heures ayant voulu aider ceux qui souffraient compte tenu que j'avais réussi à retrouver une qualité de vie,à moins souffrir et à être moins épuisée. Tu tombes parfois sur des gens qui sont négatifs et qui attaquent les autres sans raison. Je parlais tout à l'heure avec une amie française qui habite en Europe et qui a pas mal de problèmes de santé. Cool, dynamique, sympa qui a vécu en Australie, aux USA et puis qui bien que jeune et mère d'une fille de moins de 10ans, elle a depuis quelques années des problèmes de santé qui fait qu'elle est souvent seule, isolée mis à part pour sa fille et son mari. La plupart des gens ne savent pas comment parler, approcher des personnes qui ont des problèmes de santé. C'est son expérience et l'expérience de bien d'autres. La mienne aussi. On n'est pourtant pas contagieux. En tout cas, cela ne veut pas dire que l'on est imbu de soi même, n'importe quoi. Touchant ce que tu as écrit sur Célia.

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  13. Je pense que ce que Ploum tentait d’exprimer était à un niveau complètement différent du tiens, beaucoup plus superficiel, plus… « léger », moins profond, une sorte de « résumé ».
    Après faut pas oublier qu’on est tous différents, et que personne ne peut savoir ce que Ploum ressentirait ou ferait réellement en pareille situation : si ce serait comme il le décrit, si ce serait comme tu le décris, si ce serait autrement. Impossible de savoir.

    Il y a aussi le fait que Ploum s’est plus inspiré du « Journal d’un condamné » de Victor Hugo que de malades et maladies réels, et plus sur le fait d’être « condamné » que sur la maladie. La maladie qu’il a imaginé était surtout un prétexte, et en tant que prétexte (bien que — même superficiellement — un minimum justifiée et basée sur des gens dans la même situation) n’a pas la même nature que ce qui t’accables. Il parlait plus de vie du point de vue externe qu’interne ; toi c’est l’inverse. Lui encourageait une reflexion sur la vie des gens, d’un point de vue extérieur : la vie sociale, professionnelle, familiale. Toi sur la vie des gens d’un point de vue intérieur : la vie comme fait d’être en vie, la vie médicale, avec une approche complètement différente. Lui d’un point de vue social, toi d’un point de vue médical. Lui d’un point de vue politique, toi d’un point de vue biologique. Ce sont deux blogs de nature, objectifs et points de vue différents. Il encourageait une réflexion de type différent. Du genre « regardez la misère de votre vie d’occidentaux confortable quand votre vie est des plus imparfaites et futiles ». Toi j’ai l’impression que c’est plus vraiment dans la réflexion sur l’importance du fait d’être en vie.

    Quand j’ai lu le blog d’un condamné de Ploum, je l’ai trouvé excellent, parce qu’en parallèle je ne lisais que le blog de Ploum et d’autres blogs racontant essentiellement la même chose (logiciel libre, politique, social, technique), du coup j’avais en tête les même choses que lui, et les mêmes histoires, les mêmes problèmes, les mêmes souhaits.
    J’ai — grâce à ton commentaire : vois-tu le bénéfice de ce que Victor Hugo n’avait pas : Internet, et la *vraie* liberté d’expression — connu ton blog, que je trouve fantastiquement intéressant. Plus que le blog d’un condamné. Et si on les met au même niveau, au mêmes objectifs et à la même nature, le blog de Ploum est pourri en effet.
    Néanmoins je continue à dire que j’aimais et que j’aime toujours ce blog, parce qu’il parlait d’autre chose au fond. Dans son genre, il était bien aussi.

    Ce sont deux blogs de nature et d’objectifs différents. Si tu prends le sien comme ayant des buts, objectifs, et natures identiques au tiens, c’est de la merde et on peut en penser que c’est juste un buzz exploitant un certain coté malsain des gens. Parce que t’as pris son blog trop au sérieux du coté bio/médical/spirituel du terme. C’était à prendre d’une autre manière. Pas du point de vue d’un malade, mais d’un condamné à mort. Il parlait de mort, tu parles de vie. Deux choses complètement différentes.

    (Du coup t’as pas à être jaloux. D’autant que je trouve ton blog au moins aussi intéressant (c’est rare) et que j’ai toujours pas finit de lire tout ce qui m’intéresse).

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