Carnets de Seattle: Patchwork d'impressions et d'humeurs de deux Français expatriés aux Etats-Unis. Depuis mars 2011, ces carnets sont aussi le journal de notre combat contre la leucémie.

vendredi 28 août 2009

Internet aux U.S.

J’allais écrire un post sur un sujet complètement différent, mais vu que je viens d’avoir à rebooter mon modem deux fois pour récupérer un semblant de connexion internet, je vais passer en mode défouloir à la place.

Les U.S, c’est le pays des plus grosses boites d’informatique du monde : Google, Microsoft, Amazon, EBay, IBM... C’est LE pays leader dans le domaine au niveau mondial : quasiment tout est ou a été inventé ici. Le net par exemple.

Et bien si vous vous attendiez à avoir les meilleurs forfaits internet du monde et des forfaits mobiles à la pointe de la technologie, vous pouvez repasser.

Pour les besoins de la comparaison on va considérer qu’un euro est égal à un dollar, ce qui est à peu près vrai quand on cherche à comparer le cout de la vie.

En France, j’avais un forfait internet chez Free. Pour 30 euros par mois, j’avais 100 chaines de T.V, un magnétoscope numérique gratuit, un routeur avec un switch 4 ports et le Wifi MIMO, 20Mbits/sec de bande passante, le téléphone gratuit vers les fixes et des prix défiant toute concurrence sur les appels internationaux. Ok, Free est la meilleure offre française, mais même chez d’autres fournisseurs on a des packages qui s’approchent de cela. Au fait, pour ceux qui ne me connaissent pas, le net c’est mon métier.


Ici, pour 50 dollars, j’ai un modem ADSL avec une bande passante de 7Mbits/s maximum, qui plante assez régulièrement sans raison. Ce matin par exemple, la connexion est pourrie, allez savoir pourquoi. Pour avoir le WIFI, j’ai du acheter un module supplémentaire, pour 30 euros. Le modem est basique, avec un seul port Ethernet, ce qui me gène car je voudrais brancher un deuxième ordinateur dessus. On lui pardonne, il a un logo rétro-éclairé, c'est la classe. Mais ça sert à rien.

Si je voulais avoir un forfait qui s’approche de Free, il faudrait que je débourse une centaine de dollars par mois, et encore je ne pense pas que l’on puisse répliquer entièrement le package. Pas de moyen d’avoir un magnétoscope numérique gratuit par exemple.

Le téléphone mobile ? Même combat.

En France, pour 60 euros par mois, j’avais un forfait avec appels illimité soir et week-end, 3 heures en semaine, et surtout internet en 3G illimité. Ce qui voulait aussi dire que je pouvais me servir de mon téléphone comme un modem pour mon ordinateur portable. J’étais habitué à lire mes mails, voir à aller sur le net dans le métro sur mon téléphone (je vous conseille au passage l’excellent browser mobile Opera Mini, qui rend possible le fait de lire une page internet standard sur un écran de 170 pixels de large).

Ici, j’ai un peu regardé les forfaits standards, et en gros il faudrait compter 90 dollars pour répliquer à peu près le même genre de forfait.

En fait, j’ai l’impression, en terme d’offres mobiles et internet, d’être revenu plusieurs années en arrière. C’est vraiment bizarre quand on est au pays de la boite qui dirige l’internet mondial.

jeudi 27 août 2009

Petits trucs pour faire des économies

Si vous êtes sur le point de vous expatrier pour une période de temps conséquente, il est probable que l’argent soit un problème, au moins pendant quelques mois. Déménagement, visas, billets d’avions, valises, tout cela coute en effet fort cher et même si je ne vous le souhaite pas, il est probable que vous ayez à manger des patates pendant quelques temps.

Je me suis dis que j’allais donc vous donner quelques trucs pour s’en sortir pour pas grand-chose sans se priver, pour faire suite au post d’hier sur comment se procurer des livres.

Ameublement de votre nouvel appartement

Deux solutions pour acheter la base pour un prix ridicule : Wal-Mart ou Ikea. Je vous conseille Ikea, qui a régulièrement les prix les plus bas du marché malgré la réputation de Wal-Mart.

Pour acheter des meubles pas cher, il y a aussi évidement la solution craigslist et/ou ebay. Personnellement je trouve qu'il peut être plus amusant de trainer dans les quartiers universitaires au moment des changements de trimestre pour récupérer des meubles laissé par les étudiants qui déménagent. J’ai trouvé une TV, un micro-onde, un bureau, un miroir et un fauteuil en cuir de cette manière.


Courses

Nous sommes devenus des experts pour faire nos courses de la façon la plus économique possible. Je vous préviens, cela prend forcément plus de temps que de tout acheter d’un coup.

Première chose à savoir: les grosses enseignes de supermarché (Safeway et QFC entre autres) ont un système de carte de fidélité, avec des réductions sur les prix affichés. Il suffit de faire une carte en entrant dans le magasin (un formulaire à remplir) et de la scanner en passant en caisse. Sans faire attention, nous arrivons à des réductions d’une dizaine de dollars sur une facture de 60$.

Ensuite certains magasins sont moins chers pour certains types de produits, donc on décompose les achats: produits ménagers, viande, café et bière chez Safeway, riz acheté en gros chez Uwajimaya, fruits et légumes chez un marchand local.

Il faut aussi savoir que les Américains raffolent apparemment des coupons, bons de réductions et que les soldes ne sont pas régulés comment en France. Il faut donc ouvrir grand les yeux, il y a souvent des offres intéréssantes.

Téléphone

Vous allez surement avoir besoin d’un portable, mais vos besoins vont être drastiquement différents de la France, en tout cas dans un premier temps.

Un téléphone est essentiellement pratique pour être appelé : la solution la plus économique est donc de s’acheter une carte prépayée, chez AT&T par exemple.Pour passer vos appels, pas besoin de se ruiner, surtout que le téléphone est horriblement cher aux U.S : vous pouvez appeler n’ importe où grâce à Skype. J’ai pu appeler en France, sur un numéro de téléphone fixe, pour 2 cents la minute, soit dix fois moins cher que le tarif de ma carte prépayée. D’ailleurs, si vous avez un numéro fixe à appeler à l’étranger, Skype est vraiment imbattable, vous pouvez passer tous vos appels pour le prix d’un appel local.

Vêtements

Pour vous habiller pas cher, précipitez-vous dans le quartier universitaire (U-District à Seattle). Ce genre de quartier regorge de boutiques de vêtements de seconde main... Et l'on trouve des occasions absolument hallucinantes dans ce genre de boutiques. Dernièrement nous sommes repartis avec 3 robes dans un état neuf, pour une vingtaine de dollars.

C’est tout ce qui me passe par la tête en ce moment, si vous avez d’autres trucs je suis preneur.

mercredi 26 août 2009

Conseils pour un expat lecteur

Nous sommes tout les deux de gros lecteurs. Vous ne nous croirez peut-être pas, mais notre bibliothèque a été l’une des choses les plus difficiles à laisser en France.

Arrivé à Seattle, il a fallu que l’on trouve rapidement une source d’approvisionnement pour notre drogue préférée.

La plus évidente, c’est Barns & Nobles, la Fnac locale. Le problème, c’est que les bouquins ici sont cher (par rapport au niveau de vie, pas au cours de l’euro). 7$ en moyenne, cela fait rapidement beaucoup.

La deuxième solution c’est la bibliothèque. Gratuite, pratique de part ses multiples antennes et son système informatisé (on peut réserver et transférer des bouquins via internet) c’est clairement l’option de choix.

Enfin la troisième possibilité c’est les magasins de livres d’occasion. Il y a énormément de magasins de livres d’occasion (je suis un Seattleite récent et j’en connais au moins 5 à moins de 20 mins de chez moi). Le truc génial c’est qu’on peut acheter un livre, le revendre, en acheter un autre…


Bref il y a vraiment des options pour des expats désargentés pour lire à moindre frais, et on peut même trouver des trucs vraiment sympa, comme cette réédition du Gray’s Anatomy de 1901 pour le prix d’un roman de gare (merci encore d’ailleurs, j’adore).

Par pitié, si vous êtes des nouveaux lecteurs papivores, ne claquez pas tout votre argent à Barns & Nobles. Il ne faut aller là-bas que pour acheter une nouveauté. Pour le reste vous avez des dizaines d'options pour lire tout votre content dans vous ruiner.

lundi 24 août 2009

Balade en ferry

Introduction pour les mecs

Bon les gars, en gros les filles ça regarde une série qui s’appelle Grey’s Anatomy (ce qui est un peu bizarre déjà, vu que la nana est anorexique et qu’il n’y a pas grand-chose à en dire de son anatomie) et qui se passe à Seattle.

Elles vous donneront plein de bonne raisons pour regarder cette série, sauf la vraie: c’est à cause d’un bellâtre aux yeux de chien battu qui les fait toutes craquer. Au passage, si elles vous disent que c’est pour voir la ville ou habitent Loïc et Celia, c’est retord mais je ne peux que les applaudir de tant d'esprit.

Le rapport avec ce post ? Ce mec prend le ferry tout les matins, parce qu’il aime la nature, la mer et tout ça, que le vent dans ses cheveux, ça les fait toutes tomber, et parce qu’il faut bien faire des plans extérieurs à Seattle vu que la série est censé se passer là-bas.

Introduction pour les filles

Les filles, faut que je vous raconte. Ce week-end, on est parti en pèlerinage : on a pris le ferry du docteur Mamours !!!!! Celui qui traverse le Puget Sound et qui va de Pionneer Square à Bainbridge Island, juste en face de la ville. J’étais tellement ému qu’à un moment j’ai même cru le voir sur le pont du ferry! Par contre, j’étais outré, ils devraient renommer le bateau « Derek » non ?

Hum je m'emporte

Remarquez le remplissage, vu que l’intérêt de ce post c’est essentiellement les photos qui sont sur la page Facebook (je ne peux que vous encourager à aller voir et à devenir fan, d’ailleurs).


Quelques explications sur le système de ferry de Seattle quand même? Ok, c'est parti.

Vous avez pu remarquer que Seattle est situé près d’un bras de mer. Toute la région est constituée d’amas d’îles et de presqu’îles dont Seattle n’est qu’une partie.

Certaines de ces iles, Bainbridge et Bremerton entre autres, sont un peu comme les banlieues riches de Seattle et il y a donc un service de ferry qui fait l’aller et retour en permanence. C’est tellement rentré dans les mœurs que l’on peut prendre le ferry avec un pass pour le bus, et il y a des gens qui vivent sur ces iles et se tapent une demi-heure de ferry tout les matins. Franchement, je les comprends. Si j’avais les sous pour, j’irais bien habiter sur une ile en bord de plage ;).

Comme la traversée prend une petite demi-heure (un peu moins en fait), il y a deux ferries qui font la navette et donc un voyage toutes les demi-heures. Le système est ultra-rodé, et les bateaux sont particuliers: ils sont totalement symétriques. Ils peuvent avancer indifféremment des deux cotés ce qui fait qu’ils n’y a pas de perte de temps à faire des manœuvres. Un peu comme un funiculaire en fait.

Je vous conseille vivement si vous faites du tourisme à Seattle de prendre quelques heures pour aller à Bainbridge: comptez une heure de traversée aller-retour, une ou deux heures sur place pour se balader sur l’île et vous m’en donnerez des nouvelles.

Pour 6$70, c’est à la fois l’excursion la moins chère que vous pourrez faire, et celle qui vous en mettra le plus pleins les yeux.

dimanche 23 août 2009

Boite automatique

Hier j’ai conduit pour la première fois avec une boite automatique (merci encore à I. pour la balade).

Au début c’est dur quand même. On a tellement de réflexes imprimés que l’on est parasité par pleins de gestes, comme appuyer rétrograder pour freiner au feu rouge. En situation « stressante » c’est encore plus dur, on réagit purement sur les réflexes et c’est très désagréable d'essayer de débrayer et de se rendre compte qu'il n'y a pas de pédale.

J’avoue en revanche que c’est amusant l’automatique. La voiture démarre en côte sans soucis, et en ville c’est relativement reposant. Il y a un petit coté magique à tant de facilité.

Pourtant, dans l’ensemble, je ne suis quand pas fan. En gros, c’est la voiture qui décide et ce n’est pas ma tasse de thé. Sur l’autoroute, les rapports changent tout seul alors qu’on va à vitesse constante pour s’adapter aux cotes… Franchement je n’aime pas sentir la voiture faire des trucs que je n’ai pas demandé. Une boite manuelle permet de faire exactement ce que l’on veut, d’avoir exactement la puissance que l’on désire dans une situation donnée. Je trouve que l’on a un contrôle bien plus fin et total de la voiture.



Le truc c’est que les américains sont habitués à une conduite assez détendue et l’automatique s’adapte particulièrement bien à ce style de conduite. A Seattle on ne se fera jamais engueuler parce qu’on s’arrête pour laisser plus de place à quelqu’un pour passer, alors qu’à Paris dans la même situation on se ferait klaxonner, voir insulter. C’est à la fois agréable et moins stressant et parfois paradoxalement énervant: on a l’impression que tout le monde est à la masse et cela peut faire grincer des dents.

Ceux qui me connaissent savent que je suis plutôt détendu au volant, pour ne pas dire mou. Mais là j’ai un peu eu l’impression d’être un psychopathe, passé les premières minutes d’apprivoisement de la boite automatique.

Bon j’ai conscience que c’est le parisien en moi qui parle là : les américains ont une mortalité moindre au volant, on ne peut que prendre exemple sur eux. Il n’y a pas de bonnes excuses pour l’agressivité automobile dont nous sommes coutumiers, et d’ailleurs je pense que cela nous fera un choc en rentrant de rouler dans Paris comparé aux routes calmes de Seattle.

Bon bref pour résumer, comme d’habitude il y a du bon et du mauvais… J'apprécie le coté fun de l'automatique, et la conduite posée et polie des Seattleite, mais je trouve que l’on perd le plaisir de la conduite et une certaine maitrise du véhicule.

vendredi 21 août 2009

Permis de conduire, 3

Le permis américain est assez similaire au permis français: il faut passer le code et un test de conduite.

J'en entends déjà ricaner au fond. Le code, c'est pas si facile, surtout dans un pays étranger. Je suis capable de répondre sans me gourer à la plupart des questions concernant la conduite, mais il y a quand même des subtilités à connaitre comme par exemple le fait que l'on peut tourner à droite au feu rouge. Et puis il y a les questions piège, du genre:
  • Quel est le montant minimum d'assurance à prévoir pour le cas d'un accident avec deux décès?
  • Quelle est la durée minimale de suspension de permis pour alcoolémie au volant?
  • Quel est le montant de l'amende quand on se gare sur une place handicapé?
But du jeu de l'épreuve: avoir 20 bonnes réponses sur 25.

Pas si évident donc: mieux vaut bosser un peu quand même avant l'épreuve, même si l'on conduit depuis longtemps: une question "légale" de trop et c'est la plantade. Et puis chaque échec coutant 20 dollars et plusieurs heures d'attentes, mieux vaut réussir du premier coup.

Bref, ou en étais-je.

Ah oui: précédemment dans les carnets des expats à Seattle; je vous racontais que je me suis fait virer parce que les pièces que j'avais avec moi n'étaient pas valide (et ce en dépit du fait qu'ils sont sur la liste du site web: je suis pas complètement débile non plus, les démarches pour faire un visa ça vaccine à ce niveau).

Problème: une fois revenu dans mes pénates, je me rend compte que le seul document "valide" que j'ai est une facture internet qui date de 66 jours. Or, le document doit dater de moins de 60 jours. Fuck. Je maudis copieusement Internet, les écologistes anti-factures, le service public et décide que je suis un rebelle et que j'y vais quand même.

A ce sujet petit conseil pour les futurs expats: dans un premier temps, gardez les factures papiers plutôt que de passer en électronique. Vous aurez besoin de justificatifs à un moment ou à un autre, mieux vaut commencer dès le début à vous construire une "histoire bureaucratique".

Coup de bol, je me rends compte que sur le site du D.O.L (Departement Of Licencing), on a les temps d'attentes dans les différentes agences de Seattle. Ce qui me permet de me rendre aussi compte que celui que j'ai choisi jeudi a deux heures de queue en moyenne, pour 30 minutes dans un autre situé à Kirkland.

Cool, je me ferais jeter deux fois plus vite.




Bref, me voilà parti vers Kirkland. Au passage je prends cette petite vidéo sur le pont qui enjambe le lac Washington, parce que je pense à vous tout de même (je suis conscient qu'elle n'a aucun intérêt, c'est l'intention qui compte), et je suis reparti pour une bonne séance de glande au D.O.L.

Coup de bol, je tombe sur un monsieur très gentil qui me prend mon papier sans moufter. Petite suée quand même, je me la suis joué psychologique en amenant un classeur avec 200 papiers officiels dedans histoire de faire passer le message que je suis prêt à lui faire perdre un max de temps s'il me les brise.

On me fait passer un test de vision, ou j'apprends que je peux conduire sans lunettes, contrairement à la France. Ça c'est plutôt une bonne nouvelle, et c'est pas comme si j'étais pas au courant d'ailleurs. Au moins maintenant je suis "légal".

On me fait assoir devant un ordi pour faire mon test et la petit coup de stress malgré tout: a coté de moi il y a un garçon d'une quinzaine d'année qui est aussi en train de passer le test. Ça me met la pression, j'aurais un peu la honte de me planter à coté d'un gamin.

Les questions passent, vite fait bien fait, j'arrive à la 20eme sans avoir fait de faute. Et là le test s'arrête!

Remboursez!

J'ai un moment de haine profonde. J'en ai chié façon 12 travaux d'Astérix pour arriver jusque là, je me suis tapé tout le bouquin du code pour me faire voler de 5 questions et même pas pouvoir voir si je peux pas faire 25/25? J'ai moins de bonnes réponses que quelqu'un qui fait 4 fautes?

La rage.

Je retourne donc voir le monsieur pour prendre rendez-vous pour mon test de conduite. Je me tape même le luxe de griller la queue, avec l'arrogance des gens qui étaient morts de trouille de foirer. Hey, mon code je l'ai eu, moi. Faut pas me faire chier.

Prochain rendez-vous: le 11 septembre. Ça s'invente pas.


Permis de conduire, 2

Allez il fallait un truc pour faire grande saga de l'été!

Je sens que le permis, c'est bien parti pour remplir ce rôle.

Alors déjà c'est à perpette de chez moi, mais ça c'est pas encore le drame: on va dire que ça me fait visiter la ville. Bon, visiter le fin fond banlieusard de Seattle, on peut se demander l'intérêt mais on va pas faire la fine bouche, je m'autoproclame reporter, et un reporter ça va au bout du monde.

Enfin le truc chiant c'est quand même l'heure de bus pour y aller. Parce que le bus c'est quand même parfois la cour des miracles, faut le savoir, surtout quand on sort du centre. Donc bref, une heure de bus à coté d'une fille qui à l'air à peu près normale mais qui marmonne tout du long, déjà ça énerve.

Arrivé sur place, on se croirait en France. Salle d'attente énorme, 10 guichets, 3 d'ouverts. Chouette. Si je calcule bien, cela veut dire que quelque soit le temps que je passe ici, il aurait pu être divisé par trois.


C'est pas grave, me dis-je avec l'optimisme qui me caractérise! Je vais réviser mon code et roupiller un peu au passage, je suis un professionnel quand il s'agit de ne rien faire utilement.

Un peu trop optimiste par moment le garçon.

En deux heures, j'ai eu le droit à tout. Famille de 15 Portoricains qui vient apparemment célébrer un mariage d'après le volume sonore qu'ils dégagent, jeune femme qui vient avec son bébé de 10 mois qui évidement se met à hurler à la mort, vieux monsieur de 75 ans qui tient absolument à me raconter sa vie, sauf que comme il lui manque des dents, j'ai un peu du mal à tout capter.... Le plus fort c'est le gus qui sort de la salle d'examen en brandissant son permis devant tout le monde en criant "Je l'ai eu!"... Et les gens applaudissent! Perso à ce stade, j'aurais bien sorti la machette, mais bon.

Bref, mon tour arrive. L'avantage, c'est que c'est un peu noël en avance. La délivrance.

Je déchante un peu en arrivant au guichet. On dirait un employé de la Poste, en presque pire. Ce mec sait qu'il a le pouvoir sur moi, que je ne peut rien faire et qu'à cet instant précis il tient mon destin dans ses mains velues.

Et le cauchemar empire. Il me manque un document qui prouve que je suis résident de l'état de Washington. Le formulaire DS-2019 qui était indiqué sur le site web n'est apparemment plus une pièce valide, brochure à l'appui.

Parlons-en de la brochure: il y a écrit en gros dessus: la liste des pièces admises peut changer sans notification préalable. Je vous traduis: "Vous l'avez dans l'os bande de nazes, c'est moi qui décide le document que j'accepte ou pas et si t'es pas content c'est pareil". Ou en plus court et à l'américaine: "Fuck Off".

Je lui sors tout: copie de mon bail. Chèque à mon nom et adresse. Je lui explique que dans un monde online, je n'ai pas de facture récente, je me soucie des arbres.

Rien n'y fait.

Je repars la queue entre les jambes, sous le regard attendri d'une dame qui a suivi l'échange.
"I'm not surprised" qu'elle me dit. "It's a State Agency. It sucks.".

Normalement j'aurais essayé de défendre le service public. Mais là, franchement j'ai pas envie.

Allez, après m'être bien défoulé... Je finis mon café et j'y retourne.

mercredi 19 août 2009

Permis de conduire

Aujourd'hui, ou plutôt demain, mais pour vous aujourd'hui c'est déjà demain pour moi, ou l'inverse peut-être, enfin bref, bientôt quoi, je vais passer la première partie de mon permis de conduire: le test de connaissances.

J'ai trop hâte.

Rigolez pas, c'est chiant. Obligé d'apprendre par cœur le montant de diverses amendes, entre autres choses, c'est loin d'être évident, et je suis moyennement confiant.

Et puis ici le code, c'est comme en France. Parfois, on comprend pas les questions, genre "Mais qu'est ce qu'ils nous veulent là".

Beurk.

Wai, je râle. J'aime pas les exams.

D'ailleurs, attendez-vous à me voir raler quand j'aurais à passer la conduite, déjà faut que je me dégote une voiture à transmission manuelle, sinon ça va me faire péter un cable les voitures façon jeux vidéos. Suis même pas sur de pouvoir conduire une automatique.

Pfff....

On peut sauter de quelques jours dans le futur?

Seattle Hempfest 2009

Il y a un truc qui m’énerve franchement chez les Américains : leur Américano-centrisme qui transpire un peu partout, à la T.V, au cinéma. Allez un petit exemple pour rigoler : dans le film Transformers 2 (oui, j’ai été voir ça), l’armée Américaine traite avec des robots extra-terrestres en leur disant en gros « Nous (les U.S) devons évaluer si nous vous donnons le droit de vivre sur cette planète ». C’était vraiment risible.

Une des marottes des Américains justement, c’est le fait qu’ils sont le pays le plus libre du monde. Quand on entend des personnalités politiques parler à la T.V, on a même parfois l’impression à les entendre que c’est la seule démocratie du monde.

De l’extérieur on a parfois envie de rigoler : le système de santé et la protection sociale sont tellement dysfonctionnels que l’on est surtout libre de crever comme des chiens. Et puis quand on est le pays du Maccarthysme et de Guantanamo, il faut vraiment être gonflé pour répéter à qui veut l’entendre que l’on est LE pays de la liberté.

Pourtant, j’ai changé d’avis ce week-end, sur un certain nombre de points d’ailleurs, la démocratie n’étant pas le seul mais étant le thème d’aujourd’hui.

Pourquoi ?

Parce que ce week-end avait lieu le plus gros festival ayant pour thème le « Chanvre » des États-Unis, voir du monde, le Seattle Hempfest 2009.



« Hemp » comme chanvre donc, mais ne nous trompons pas, il était essentiellement question de légalisation, de promotion de l’usage médical du cannabis, et un peu d’usage industriel du chanvre pour les vêtements. Hempfest est d’ailleurs de son propre aveu plus un « Protestival » (Protest + Festival) qu’un Festival.

Dans un pays où comme j’ai pu vous le montrer à plusieurs reprises on suit en général les règles et on est respectueux des lois, ce festival était vraiment un truc démentiel à voir que vous soyez pour ou contre la légalisation du cannabis.



Car mon but n’est pas de parler de légalisation, du moins pas aujourd’hui car ce festival m’a quand même donné matière à réflexion dans ce domaine. Non le but ici est vraiment de souligner l’exceptionnelle démonstration de démocratie que constitue ce festival.

Rendez-vous compte : plus de 500 000 visiteurs sur le week-end. Des gens qui fument de la weed partout ou se porte le regard. Pas de contrôle d’identité à l’entrée. Aucun débordement du à la foule. Et surtout, surtout, une attitude exemplaire des autorités.

Car la police était présente et patrouillait le festival ! Mais on ne peut que saluer leur volonté de mettre d’abord en avant la sécurité des gens que l’application bête et méchante des lois anti-drogue.

Le festival n’était pas qu’une espèce de manifestation et une espèce de zone franche le temps d’un week-end. Hempfest est avant tout un évènement politique, et il y avait donc des zones avec des conférences, des scènes avec des invités faisant des discours, et bien sur des concerts.


J’ai vraiment halluciné pendant un après-midi entier (et non, je n’ai rien fumé, même pas des clopes alors...). Honnêtement, je ne crois pas que ce genre de festival soit possible en France. En tout cas pas sous l’administration actuelle. Pourtant, c’est le principe même de la démocratie qui est démontré ici. La possibilité de la Rue de montrer à des politiciens qui n’ont pas forcément la même réalité qu’Elle comment Elle désire pouvoir mener sa vie.

Si vous voulez vous rendre compte de l’ampleur de l’évènement, filez sur le site Seattle Hempfest 2009, ou regardez les photos sur notre page Facebook (d'ici demain).

Kudos America. You rock.



mardi 18 août 2009

Plus fort que le brunch

Allez, aujourd'hui encore on va apprendre un mot.

Vous connaissez surement tous l'origine du mot "brunch", mais juste au cas où, petit cours de vocabulaire.

Brunch est une contraction de "breakfast" et de "lunch" et décrit donc ce repas typique du dimanche matin, qui remplace ces deux repas.

Figurez-vous que nous avons trouvé la prochaine évolution de cette "tradition" qui nous vient des pays anglo-saxons : le bLunch.


Le bLunch, comme l’explique ce panneau, est la combinaison d’un « breakfast » et d’un « brunch ». Il fallait quand même oser je trouve !

Faisons un peu d’arithmétique culinaire. Si X est notre bLunch, b est un breakfast, B un brunch, et L un lunch alors on a :
B = ( b + L ) / 2

Et
X = (( b + L )/2 + L) -> X = 3/2 L + b/2

Donc un bLunch est un déjeuner et demi plus un demi petit-déjeuner, ou encore, selon l’arithmétique toute particulière de ma femme, « 3 saucisses pour un croissant ».

Sachant que je mange deux croissants, cela fait donc six saucisses. Yuck.

Bon bref, je ne sais pas dans quel cerveau embrumé par l’huile de friture cette idée est née, mais il faudrait quand même un jour que les gens se rendent compte que les êtres humains ne sont pas faits pour manger autant.

Oh, oui, il faut que je vous raconte cela, histoire de finir sur une note plus sérieuse. Nous avons assisté à une conférence d’un chercheur en génétique, étudiant les mécanismes génétiques de l’obésité.

Ce monsieur a terminé sa présentation en expliquant clairement quelque chose de très intéressant : l’être humain a évolué dans un milieu pauvre en nourriture, où il fallait chasser pour manger, et pour manger peu en général.

Du coup, tous nos mécanismes de régulation du poids sont prévus pour faire face à une absence de nourriture, et une surabondance de nourriture dérègle donc complètement notre organisme, qui n’a que peu de systèmes de régulation pour ce cas exceptionnel dans l’histoire de notre évolution.

La surabondance de nourriture (dans les pays riches) est en effet récente … Une cinquantaine d’années au maximum, une seconde dans l’histoire de l’homme. Et en temps qu’espèce, nous ne sommes pas adaptés.

A méditer.

lundi 17 août 2009

Le complexe de Janet

Avant de partir, nous pensions que ce qui nous manquerait le plus serait lié à la nourriture. Pain, croissants, fromage, charcuterie, vin, nous avions fait notre deuil... Et vous aurez compris que dans ce domaine nous ne sommes finalement pas à plaindre, et nous arrivons à nous procurer à peu près tout ce que nous désirons, à de rares exceptions près.

En revanche, nous ne nous attendions pas à avoir autant de problèmes pour nous habiller. Je vous racontais par exemple récemment ma difficulté à trouver des jeans à ma taille. Et bien cela n’est rien comparé au choc que nous avons eu en faisant du lèche-vitrine dans divers magasin de lingerie.

En gros, on peut diviser les éléments que l’on peut trouver dans un magasin de lingerie en deux catégories : les trucs chiants et les trucs de mauvais gout. Il est quasiment impossible de trouver une troisième catégorie : celle qui nous intéresse en particulier, à savoir des trucs sexys et élégants.

Démonstration par l’exemple? C’est parti. Commençons par les trucs chiants.



Les magasins de lingerie sont remplis de ces espèces de trucs rembourrés. Je pense que si vous déshabillez une Américaine, vous avez 90% de chance de vous retrouver face à l’une de ces... choses. Franchement, on s’est creusé pas mal la tête pour essayer de comprendre pourquoi l’essentiel des soutiens-gorge ressemblent à ça et on en est arrivé à deux conclusions.

La première est manifestement esthétique : ces soutifs grossissent la poitrine. Au pays de Pamela et de Baywatch, rien d’étonnant à ce que dans ce domaine comme dans tant d’autres, la taille soit considérée comme un facteur esthétique important. Messieurs, redescendez sur terre quand vous vous baladez sur un campus : ces décolletés éblouissants dissimulent des soutiens-gorge d’avant-guerre, et vous risquez fortement d’être déçus. Pas étonnant que les américaines aient la réputation de faire l’amour dans le noir...

Car il faut le savoir : sous ses airs délurés, l’Amérique est aussi très prude. Rappelez-vous le téton de Janet, qui a fait un scandale pas possible. Les américains sont pudibonds comme cela n’est pas permis, en tout cas comparés aux Européens et nous suspectons fortement que ces choses garantissent que leurs sacro-saints tétons restent bien cachés en toutes situations.

Bon, il y a aussi de la lingerie qui essaye d’être sexy. Le problème c’est que c’est régulièrement plus de mauvais goût que sexy. Regardez ces merveilles, vendues dans une grande enseigne célèbre dans le monde entier. C’est un festival de couleurs criardes et d’idées bizarres.


Impossible de trouver quelque chose de juste élégant, discrètement sexy. On a le choix entre du désespérément classique et de l’outrancier, c’est complètement binaire. Soit c’est chiant, soit cela a sa place dans un sex-shop, il n’y a pas vraiment de milieu.

Le dernier point compliqué, c’est qu’on a beaucoup de mal à trouver des magasins de lingerie. A part Victoria’s Secret, grand spécialiste du rembourrage à gogo, et Macy’s, nous n’avons presque pas vu de boutiques spécialisées dans ce domaine. On est loin de Saint Germain des Prés !

Oh, pour finir, le téton promis.



samedi 15 août 2009

Farmer's Market

En France, une de nos occupations préférée le samedi matin était d'aller au marché et ce autant pour le plaisir d'acheter des produits frais que de prendre un café au soleil. Au passage, si vous êtes Parisien, je vous conseille d'aller faire un tour au marché des enfants rouges (près de république) un matin où il fait beau, voyage dans le temps assuré.

Nous avions tellement l'image des malls à l'américaine en tête que nos derniers marchés en France prenaient une allure de veillée funèbre, comme des adieux à un vieil ami. Nous étions plus ou moins persuadés que Wal-Mart deviendrait notre nouvelle sortie incontournable du samedi matin, ce qui nous remplissait de joie, vous vous en doutez...

En l'occurrence, nous ne pouvions pas plus nous tromper. Seattle est une ville très bio, très écolo, et surtout dès qu'il fait beau en été les Seattleites se précipitent dehors et tout est prétexte à sortir prendre le soleil. Il y a donc des festivals tous les week-ends pour la moindre occasion, et les marchés poussent comme des champignons.

Chaque quartier a donc son Farmer's Market, pour le plus grand bonheur de français en manque de bonnes choses. On y trouve de tout: fromages locaux, fruits et légumes bios, fleuristes, bouchers, poissonniers, musiciens... A l'exception notable de vins locaux, U.S oblige. Il doit falloir un permis spécial pour vendre de l'alcool.


L'ambiance est bon enfant, et l'on se croirait vraiment à la campagne. Et puis un truc qu'on adore tout les deux, c'est que les Américains ont vraiment le sens du commerce, ils y a toujours des échantillons gratuits sur tous les stands ;).

Les produits sont de particulièrement bonne qualité et il faut le noter aussi particulièrement chers en général, bio et petite production oblige. Etrangement, les fleuristes font exception, avec des bouquets absolument magnifiques vendu quelques dollars. Je vous invite à aller voir l'album photo sur Facebook pour vous en convaincre (petit rappel, c'est ici).

Je vais vous laisser, parce que justement on doit aller au marché. (Et en plus je n'ai plus de café arg!).

vendredi 14 août 2009

Le panneau ultime

Et oui, je vais encore vous montrer une photo de panneau d'interdiction. J'avais prévu autre chose à la base mais là je crois que l'on a atteint le top du top, alors le post sur les tétons devra attendre encore un peu. Et puis les panneaux, c'est vraiment ma marotte. Pour vous dire, c'est ce qui m'a donné envie de commencer ce blog tellement ils me font rire.

Les deux panneaux que je vais vous montrer ont été pris sur le parking du "Jack in the Box", le MacDo local. Ah oui, je ne vous ai pas dit... Il n'y a presque pas de MacDo à Seattle. Faudra en reparler.

Sans attendre, les voici:


Bon le premier est relativement soft. Rien d'exceptionnel pour les U.S, en gros cela dit que le parking n'est que pour les clients du restaurant et que les contrevenants auront des amendes, voire que l'on mettra leur véhicule en fourrière, et ce 24/7. Selon moi ils pourraient se contenter du "Customer parking only", ça leur donnerait un air un peu plus détendu, mais admettons.

Par contre, celui-là il tue tout, comme on dit chez moi.


Traduction expresse: "Termes et conditions: Veuillez lire attentivement ce contrat avant de vous garer, en vous garant sur ce parking vous concluez un contrat avec le propriétaire du parking".

S'ensuit une liste des termes et des pénalités écrite dans le plus pur jargon juridique. Tout ça pour le parking d'un fast-food, je vous le rappelle. Le plus drôle dans tout ça, c'est que le parking en question est disproportionné et quasiment toujours vide.

Faut dire, ça donne pas envie de se garer.

A la limite, que tout soit toujours indiqué explicitement partout, admettons. C'est une façon de faire, je ne suis pas d'accord, mais ça peut se comprendre. Mais là, j'ai vraiment l'impression de me trouver face à un bureaucrate paranoïaque. Pour le coup, j'ai du mal à comprendre comment cela n'énerve pas les clients.

Flash météo

Après une semaine de canicule jamais vue dans l'histoire de Seattle (39°C quand même), nous sommes passés en deux jours à une météo digne d'un mois de Novembre. Et la semaine prochaine, c'est canicule à nouveau. Il n'y a plus de saisons ma bonne dame.

jeudi 13 août 2009

L'arbre qui cache la forêt?

Comme pour la religion, je vais démarrer une série de posts sur le thème de l'écologie de façon assez légère, et puis j'ajouterais des touches en cours de route.

Il faut dire que ce n'est pas un sujet simple. Pour des européens, on a forcément l'image de l'un des plus gros pollueurs de la planète, du mouton noir qui ne ratifie pas Kyoto et j'en passe.

Sur place, on se rend compte que c'est un peu plus nuancé que ça tout de même. Comme souvent me direz-vous avec la sagesse qui vous caractérise... Et oui! Plus nuancé mais pas rose quand même, et puis que cela ne vous empêche pas de faire votre autocritique sous prétexte qu'ailleurs, c'est pire. Mais est-ce que ça l'est vraiment?

Bon, bref, on va commencer light aujourd'hui avec cette photo qui n'a qu'un rapport lointain avec l'écologie mais qui me fais mourir de rire.


J'ai énormément de mal à comprend pourquoi, dans une ville qui doit être construite sur une ancienne forêt à la base, on a gracié cette arbre précisément. Cela a un coté très "Domaine des Dieux" (note aux connaisseurs qui se reconnaitrons ,) ). T'inquiètes pas Idefix, on a des glands magiques!

Comme quoi, ici aussi, on respecte aussi la nature (et je retombe sur mes pieds).

mercredi 12 août 2009

Les neiges du Mont Rainier

Bon, aujourd’hui je devais vous parler de tétons, mais j’ai un sujet qui traine depuis longtemps qui va passer avant, sinon il va perdre son sens. Vous remarquerez le marketing à la TF1 : on vous promet qu’on va parler de cul et de filles à poil.

Bien. Maintenant que je sais que vous serez là demain, les mecs en tout cas, poursuivons.

En Juin, nous avons eu la chance d’aller nous promener sur le Mont Rainier grâce à notre ange gardien que l’on appellera pour des raisons évidentes de protection de la vie privée Mr. BattleDwarf. Il se reconnaitra ;).

Le mont Rainier est l’un des quatres volcans proche de Seattle, les trois autres étant le mont St. Helens, le mont Baker, et le mont Adams. C’est aussi le plus haut : il culmine à 4392m, presque la hauteur du Mont Blanc. Rainier n'est pas actif à priori (les dernières éruptions datent de 120 ans), par contre comme Hugues le souligne dans les commentaires, l'une des plus grosses éruption du mont St Helens date de 1980. Il faut de toute façon se rappeler qu’on est sur la même faille que San Francisco… J’imagine que leur sommeil est léger.

A bien des égards, le mont Rainier est bien plus impressionnant que le Mont Blanc. Il se distingue par une proéminence topographique de 4030m, ce qui le rend visible à des centaines de kilomètres à la ronde. C’est toujours amusant de le voir depuis la ville quand le temps est dégagé : il forme une espèce de bosse sur l’horizon (comme un téton, on y revient).


Ses deux cratères, ses 26 glaciers et son réseau de caves naturelles achèvent d’en faire un monument naturel exceptionnel.

Je vais arrêter là le blabla culturel : les trucs les plus cool sont souvent les choses les plus simples. Dans mon cas, ce que j’ai préféré c’est de pouvoir faire des batailles de boules de neige, de la luge, dans l’hémisphère nord en plein mois de Juin. C’est l’un des points forts de Seattle : on est aussi prêt de la mer que des neiges éternelles.


Une petite anecdote pour finir : Le mont Rainier est l’un des symboles de l’état de Washington, on le retrouve en fond des plaques d’immatriculation.

Je vous invite à aller voir la vue satellite du mont St Helens sur Google Maps, c'est assez impressionnant.

Vous pouvez retrouver plus de photos sur notre page Facebook. Thanks again to the BattleDwarf for taking us there. Post édité le 13/08 suites aux corrections d'Hugues, merci :)


mardi 11 août 2009

La bibliothèque centrale de Seattle

Si vous me connaissez un peu, vous savez peut-être que les bibliothèques sont l’un de mes endroits préférés : je vais à la bibliothèque pour le fun, comme d’autres vont au ciné. Vous comprendrez donc que lors d’une balade dans Downtown Seattle, nous ayons fait un arrêt par la bibliothèque Centrale.

Pour une fois mon obsession a eu du bon, car nous avons découvert un endroit totalement surréaliste, que nous vous conseillons d’aller visiter si vous êtes de passage à Seattle.

L’organisation de la bibliothèque de Seattle ressemble un peu à celle de Paris : une antenne dans chaque quartier de taille relativement modeste et une bibliothèque « principale », d’une taille absolument colossale : on pourrait comparer la bibliothèque Centrale de Seattle à la bibliothèque François Mitterrand à Paris. Ce n’est pas exactement le même principe, mais cela vous donne une idée du rapport de taille entre les antennes de quartier et celle dont je vous parle aujourd’hui.


Pourquoi visiter cette bibliothèque?

L’architecture du bâtiment à elle seule vaut le détour, et l’intérieur est encore plus impressionnant que la façade. C’est un vrai bijou de design, qui reste d’une efficacité exemplaire (une fois que l’on s’est un peu habitué au plan, certes). Elle est d'ailleurs classée 108 sur la liste des 150 bâtiments préférés des architectes américains. Apparemment les réactions des Seattleites sont partagées, et je comprend tout à fait qu'un tel design puisse choquer. Quelque part, cela fait un peu penser au centre Pompidou. En tout cas moi, j'adore.


D’autre part, c’est un modèle d’efficacité et d’organisation, avec des détails qui tuent, comme le retour des livres qui se fait via des tapis roulants qui transitent les livres entre étages. Encore une fois, apparemment ce n'est pas l'avis des Seattleites, mais je suis habitué aux bibliothèques françaises (je vais encore me faire engueuler dans les commentaires moi ;) ).

Enfin, une bibliothèque de cette taille c’est quelque chose à voir. C’est impressionnant en termes de nombre de livres (1,4 millions), de nombre d’ordinateurs mis à la disposition du public (plus de quatre cent)...

Nous allons inaugurer avec ce post le principe de la page Facebook liée au blog: vous trouverez sur Facebook toute une série de photos de la bibliothèque. N’oubliez pas de devenir fan de la page ;-)

Pour aller visiter la bibliothèque, vous trouverez l’adresse et les horaires sur la page de la bilbiothèque centrale de Seattle.

La photo extérieur est prise par Bobak Ha'Eri.

lundi 10 août 2009

Let us be your eyes

Dans un post précédant sur les accès pour personnes à la mobilité réduite (ça y est je parle politiquement correct:/ ) je parlais du fait que tout les bâtiments publics disposent d’accès pour personnes handicapées, et de notre retard dans ce domaine.

On aurait pu argumenter que sur notre vieux continent, il peut parfois être difficile d’équiper certains endroits. Je pense par exemple au métro parisien, qui doit être un cauchemar pour les gens en chaise roulante et qui est plus ou moins impossible à améliorer.

Le problème, c’est que j’ai parfois l’impression que cela nous sert aussi un peu d’excuse pour ne pas faire grand-chose, alors qu’il y a des choses très simples que l’on peut faire facilement.


Par exemple, les panneaux de circulation sont équipés avec un haut parleur qui sonne quand c’est notre tour de passer. On peut difficilement faire plus simple à implémenter. Quand je vois le nombre d’aveugles à Paris, je ne comprends pas que la ville entière ne soit pas équipée des ces bidules.

En plus, comme j’adore lire en marchant dans la rue, c’est super pratique, je n’ai même plus besoin de lever la tête de mon bouquin, je n’ai qu’a me fier à mes oreilles. Même pour moi qui ne suis pas aveugle, c'est enfantin à utiliser, j'imagine parfaitement à quel point cela peut être utile à un aveugle.

Bref, il y a tellement de choses à faire que l'on pourrait faire:
-Remplacer les ATM
-Renouveler les flottes de bus
-Sous-titrer les panneaux en braille
- S'occuper des gens dans les magasins
- Sonoriser le métro pour annoncer les arrêts

Il n'y a vraiment pas besoin d'être Einstein pour trouver des dizaines d'idées. Et dans ce contexte de crise, avec le chômage et tout, on pourrait trouver du boulot pour les gens. Bon ca vire au post de comptoir là (je vous promets, je ne tourne qu'au café), mais vous voyez ce que je veux dire quoi.

dimanche 9 août 2009

Un pavé étrange

En attendant que je finisse un post sur notre dernière visite de Downtown Seattle, je vais juste poster rapidement cette photo d'un pavé, prise au pied de la tour Safeco qui complètera très bien notre série sur les panneaux amusants.


Pour vous expliquer plus précisément, c'est un pavé de la rue au pied d'un gratte-ciel. Ce pavé est techniquement propriété de Safeco, mais l'aménagement urbain fait que l'on a l'impression d'être sur le trottoir standard.

J'ai un peu de mal à comprendre l'utilité, une fois de plus (le cadastre est là pour ça), mais bon, ça a le mérite d'être joli, ces inserts en cuivre.

samedi 8 août 2009

A night at Ray's

Nous sommes allé diner hier au restaurant Ray's Boathouse, supposé être l'une des grande table de Seattle.

Première impression en arrivant: le cadre est magnifique, le restaurant donne plein Ouest sur l'embouchure du Puget Sound, face au coucher de soleil qui est souvent magnifique à Seattle.

Sur le parking du restaurant, les voituriers et les diverses voitures de luxe (Ferrari, Porsche) nous font craindre de ne pas être suffisamment habillés pour l'endroit, malgré le soin que nous avons pu apporter à notre tenue.


En entrant dans le restaurant c'est la surprise.

L'équipe et la clientèle manque singulièrement de classe, plus précisément, d'élégance.

La clientèle est habillée comme pour aller au pub le dimanche: shorts, t-shirts, casquettes... Les serveuses sont modérément jolies, ce qui peut-être pardonné, mais se tiennent comme des souillons et n'ont aucune once de prestance.

Le sommelier louvoie entre les tables en tenant les bouteilles par le goulot, à bout de bras, comme je tiendrais ma bière si j'étais déglingué en fin de soirée. Le serveur nous verse un verre d'eau avec des glaçons avec à peu près autant de style qu'un serveur revêche au Johnny's Rocket. Moins de style d'ailleurs, car il n'y a pas de serveur revêche au Johnny's Rocket.

Cependant, il faut admettre que la déco est assez chouette, surtout quand la nuit tombe. Et l'équipe du restaurant, malgré son singulier manque d'élégance, est d'une efficacité exceptionnelle et d'une prévenance irréprochable. Mieux que ça, ils ont le sourire et c'est souvent suffisamment rare pour être remarqué.

Néanmoins, nous nous attendions à passer la soirée dans un endroit exceptionnel et pour le moment, c'est un peu raté: on s'amuse surtout à repérer les fautes de gout.


Arrivent nos cocktails: un manhattan et un cherry mojito. Ils sont parfaits et soudainement on réalise que l'endroit va peut-être quand même nous surprendre.

Nous poursuivons notre soirée en commandant un assortiment de fromages locaux en entrée (c'est étrange comme ordre, mais agréable).

Et là ca va peut-être froisser des suceptibilités françaises... Messieurs dames, si ces fromages locaux de l'état de Washington sont produits à grande echelle, nous avons du souci à nous faire. Ils sont absolument excellent et je n'aurais pas deviné que c'était des fromages américains.

Nous avons aussi eu le loisir de gouter du Geoduck (je vous laisse chercher des images, vous allez bien rigoler), ce qui est fort bon.

Notre soirée continue avec un plat de saumon aux nectarines pour madame et un assortiment de trois poissons pour ma part.

Passons rapidement sur le saumon et deux de mes poissons. Non pas qu'il n'y ai rien à en dire au contraire, c'était tout bonnement excellent. Le drame, c'est qu'ils ont été éclipsé par le poisson mariné au saké qui trône au milieu de mon assiette.

Je ne vais pas vous faire un dessin: c'est probablement le meilleur poisson que j'ai mangé. Mieux que ça: c'est certainement ce que j'ai mangé de meilleur de toute ma vie, c'est aussi simple que cela. Je ne suis pas religieux, mais un seul mot m'est venu à l'esprit: "Amen".

Nous avons donc été plus que perturbé par la clientèle et l'équipe du restaurant. C'est peut-être notre habitude des restaurants français et de la notion d'élégance à la française. Ne soyons pas faussement humble: nous avons manifestement des leçons à leur donner dans le domaine. Et puis, peut-être que je projetais trop de choses sur ce restaurant et que le thème est juste différent de ce que je m'imaginais: un endroit simple, avec une cuisine excellente.

Car il faut vraiment le répéter: le service, s'il n'est pas distingué, est irréprochable et la cuisine est vraiment, mais alors vraiment, exceptionnelle.

J'oubliais, nous avons pu repartir avec le traditionnel doggy bag. Avouons le, on est plutôt content de pouvoir repartir avec le reste de ce somptueux saumon mais je vais continuer dans le même registre: cela manque singulière de classe, une fois de plus. Je ne sais pas, imaginez vous sortir d'un restaurant étoilé avec vos restes en plein centre de Paris? Je trouve ça étrange.

Vous pouvez retrouver des infos sur leur site: Ray's Boathouse.


What do I miss from france, among other things?

Image courtesy of Julia Choi. Didn't ask for it. Tell me if you're not happy about it, i'll remove it.

vendredi 7 août 2009

L'origine de Seattle

C'est un truc qui me tue quand on se balade aux U.S: les villes datent de 400 ans maximum. New-York a été fondé en 1650 et des patates, par exemple. Bon ça commence à faire un bail, c'est sur, mais si l'on compare aux 2500 ans d'histoire de Paris, c'est vraiment que dalle.

Pour Seattle, c'est encore plus hallucinant. La ville a été fondée autour de 1850! La maison de mes grands-parents est plus vielle que ça (sans m'avancer et dire de conneries je crois qu'elle a 300 piges).

Pour la petite histoire, Seattle tient son nom du chef indien Sealth (Seattle est l'anglicisation de son nom), qui a été l'un des chefs qui a négocié (ou qui s'est fait entuber en profondeur, suivant les points de vues) les terres indiennes.


Une anecdote que je trouve amusante (j'aime rire, jaune, comme dirait Brice de Nice) c'est qu'au fur et à mesure que les lois contre les indiens se sont durcies, le chef Sealth a du quitter la ville, à cause d'une loi interdisant aux Indiens de résider sur le territoire américain. Enfin, pas rancunier, il a tenu sa tribu hors du conflit entre les forces américaines et les natifs du coin, du coup on a donné son nom à la ville (dans laquelle il n'avait apparemment pas le droit de résider, ça s'invente pas). Une bonne poire quoi.

En même temps (je vais prendre sa défense au pauvre homme) il a surement limité la casse, car comme l'histoire l'a prouvé, tout espoir de résistance était vain de la part des indiens, surtout que les colons avaient une arme de destruction massive: le whisky.

En fait on pourrait arguer que la région de Seattle a été occupée depuis aussi longtemps que Paris (environ 4000 ans), ce qui techniquement est vrai. Sauf qu'ici une culture en a remplacé une autre, totalement et complètement, et cette culture donc, n'a pas 150 ans d'âge.

Cela m'inspire deux choses.

Tout d'abord, c'est vraiment remarquable qu'une nation puisse batir autant en si peu de temps. On ne peut qu'être admiratif devant un peuple aussi industrieux.

D'autre part, une des caractéristiques pour moi des Etats-unis, c'est une incapacité à se projeter dans l'avenir, et cela peut s'expliquer par cette absence de passé. Quand on ne sait pas trop d'où l'on vient et qui on est, il est difficile de savoir ou l'on va.

jeudi 6 août 2009

Petites choses à mettre dans la valise

Deux possibilités quand vous vous préparez à partir pour une longue période de temps à l'étranger:
  • Soit vous avez un budget conséquent, et vous allez pouvoir déménager une grosse partie, voir la totalité de vos affaires
  • Soit c'est l'inverse, et je vous fait pas un dessin, il va falloir partir avec le strict minimum.
J'écrirais peut-être un post sur comment déménager aux états-unis, avec une idée des prix/quantités de choses pour chacun des deux cas sus-mentionné, mais ce n'est pas l'idée du moment.

En fait je voulais vous parler aujourd'hui des petites choses, auquel on est attaché sentimentalement.

Il y a des babioles pour lesquelles vous allez vous trouver idiot de les mettre dans votre valise. Nous par exemple, dans la série des trucs inutiles on a emmené les choses qui sont sur la photo ci-dessous.


Bon dans mon cas il manque des trucs, j'ai pas emmené mon kris et mon barong par peur de me les faire faucher à la douane.

Pourquoi est-ce que j'en parle autant et pourquoi est-ce si important?

Le truc qu'on ne réalise pas forcément avant de partir, c'est que ce n'est pas comme un voyage de tourisme. On part pour vivre une durée indéfinie (un an, peut-être deux, peut-être trois) dans un pays étranger. Quand on rentrera au pays, ce sera pour repartir. Cela devient notre maison, et il faut que cela devienne cela: chez soi.

C'est beaucoup plus difficile que cela en à l'air, et il ne faut pas sous-estimer le mélange de pression et de mal du pays, particulièrement pendant les premiers mois ou justement, on ne se sent pas encore chez soi.

Alors ces babioles, ces trucs à la con qui pèsent deux grammes comme un petit âne en peluche, ou un tapis de souris, ça transforme tout de suite l'appartement en mon appartement.

Et c'est rudement important.

(et au fait, bon anniversaire, Nadine :) )

mercredi 5 août 2009

Luigi le pizzaïolo

Je vais vous révéler un secret d'importance.

Mon nom est difficile à prononcer pour des anglophones, et se trouve le plus souvent transformé en... Luigi. Comme quoi, faut pas se vanter d'avoir un nom qu'a la classe, des fois on préfèrerait s'appeler Steevy. Encore que.

Bref, un seul moyen quand on se trouve affublé du patronyme d'un grand dadais vert: prendre ça avec humour, et c'est ce qu'on va faire aujourd'hui en vous expliquant comment faire de la pizza chez vous, à l'américaine. Et en vidéo s'il vous plait.


Impressionnant non?

Et la pizza terminée ressemble à ça. Miam!






mardi 4 août 2009

Page Facebook

Nous avons créé une page facebook liée à ce blog.

Vous trouverez dessus plus de photos que ce que nous pouvons publier ici quotidiennement.



Une douche sur un toit?

Il y a des jours avec et des jours sans...

Aujourd'hui j'ai un peu la flemme d'écrire, donc je vais juste partager cette photo :)
Qu'est ce que vient faire ce pommeau de douche sur le toit de l'université? Si quelqu'un peut m'expliquer je suis preneur :)

lundi 3 août 2009

Opium du peuple ? Perso je me drogue pas

Je voulais écrire un post sur la religion, qui est un phénomène très présent aux U.S. En y réfléchissant ce matin, j'ai réalisé que le sujet était bien trop complexe pour faire un seul post alors je vais continuer dans l'esprit de ce blog en construisant un patchwork d'impressions. Bref, plutôt que de vous faire une analyse détaillée, je vais vous laisser bosser (ce qui est soit la marque d'un bon professeur, soit d'un sacré fainéant ha, ha).

Donc aujourd'hui, pour commencer ce patchwork, on va se débarrasser de ces mécréants qui nous emmerdent à ne pas avoir de religion : on va parler des athées!


C'était un truc que je savais à l'avance en arrivant ici: dans le doute, ne pas parler de religion, ne pas mentionner que l'on n'est pas chrétien, pire, que l'on est athée. Dans un pays ou la religion est inscrite dans la Constitution (« One nation, under god »), le fait de ne pas croire en Dieu, quel qu'il soit d'ailleurs, est mal compris. C'est un peu comme ne pas avoir de voiture ou ne pas boire de sodas ;). Autant éviter un sujet qui peut fâcher.

Nous ne nous doutions cependant pas de l'ampleur de l'incompréhension face aux athées, et si l'on fait quelques recherches, on se rend compte rapidement qu'il y a une intolérance assez profonde à leur égard, voir une peur qui fait penser à la peur des communistes pendant la guerre froide (ou de nos jours d'ailleurs, cette peur est loin d'être morte). Tapez "Atheism in America" dans Google pour vous rendre compte de l'ampleur du débat.

Quelques chiffres ? En France, il y a 33% d'athées, 40% si l'on compte les agnostiques. Aux U.S, il doit y avoir 5% d'athées maximum. J'ai le sentiment qu'en France, la religion est une affaire relativement privée, et que l'on est plus inquiet qu'autre chose quand notre président se rapproche du clergé. Ici, c'est l'inverse.

Résultat, ils sont obligés de s'organiser... Quasiment en clergé, si l'on y réfléchi bien, pour promouvoir leur mouvement et expliquer à la société que non, les athées ne brulent pas des vierges pour rigoler. Je vous renvoie au Pastafarisme, qui illustre cette démarche, ce qui donne lieu à des pubs que je trouve assez marrante, cf. cette photo prise lors d'un festival de rue, le Fremont Fair.


Doucement, tout doucement, les athées commencent à arriver à être pris pour autre chose que des suppôts de Satan qui veulent détruire la fabrique même de la société, mais le chemin est encore long.

Je vous laisserais quand même méditer le fait qu'en France il est quasiment impossible de toucher au sacro-saint mariage, alors qu'ici dans certains états le mariage homosexuel est autorisé. On en reparlera, c'est trop complexe pour un seul post.

dimanche 2 août 2009

Big car

J'avais promis dans un post précédant de vous trouver une photo d'une GROSSE voiture, à comparer aux berlines break, qui sont je vous le rappelle, des small cars.

J'ai gardé mes yeux grand ouverts dans l'University District, sachant qu'il y a un Hummer qui s'y gare de temps en temps, mais il ne s'est pas montré récemment.

En revanche, nous avons croisé cet après-midi ce superbe modèle de Dodge.


Pour vous donner une idée, cette bête fait 1m20 au garrot, et le toit culmine à 1m70 au bas mot (je fais 1m87 et je peux tout juste poser mon menton sur le toit je pense).

Comparez la taille de la roue aux tongues de ma petite femme...


Alors que les rues soient pleines de grosses voitures, soit. Je peux concevoir que la ménagere moyenne passe à peu près deux fois plus de temps dans sa voiture que son homologue française, et que des grosses voitures soient cohérentes (le choix de ce mot est intentionnel).

Mais une voiture de cette taille, ça me dépasse... A part pour un professionnel, je ne vois pas l'intérêt, et j'ose à peine imaginer l'impact écologique du bestiau.

Et il faut être conscient que ce n'est pas une rareté, loin de là!

samedi 1 août 2009

Pepper Jack

On est tout les deux des grands fans de fromage, et on avait une crainte en émigrant à Seattle: ne pas trouver de fromage décent.

Cette crainte est infondée à Seattle, ville grande fan de produits bio et de bonne bouffe: on trouve facilement du fromage européen d'importation. Plus cher qu'à la maison, mais essentiel si on a un coup de déprime soignable uniquement à coup de Cantal.

D'autre part, nous avons découvert un fromage que nous ne connaissions pas, qui est rapidement monté en tête de nos fromages préférés: le Pepper Jack.



Globalement, c'est une base de Monterey Jack, un fromage américain un peu meilleur que du cheddar, mais globalement assez peu digne d'interêt de notre point de vue d'amateurs éclairés (ici j'essaie de caser un jeu de mot sur le fait qu'on est pas des lumières, mais je n'y arrive pas, alors je vais terminer mon post).

Le coup de génie, c'est que le fromage est parsemé de piments Jalapenos. Et ca c'est phenoménal! Ca vous donne un gout pimenté avec du soleil et des vacances dedans, j'en perds mes mots.

Tout ce que je peux vous dire, c'est que je serai malheureux de rentrer en France une raison précise: plus de Pepper Jack.

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