Carnets de Seattle: Patchwork d'impressions et d'humeurs d'un Français expatrié puis revenu des Etats-Unis. Depuis mars 2011, ces carnets sont aussi le journal de mon combat contre la leucémie, les séquelles de la greffe de moelle osseuse et le cancer secondaire apparu en Janvier 2024...

jeudi 26 avril 2012

Licencié I

J'ai oublié de vous parler d'un truc vaguement important: j'ai été licencié le 9 Mars dernier.

Motif? Cela fait un an que je suis en arrêt maladie.

Si vous êtes une personne normalement constituée, j'imagine que cela vous choque. Même des américains, pourtant habitués à vivre dans un contexte où l'on peut être licencié du jour au lendemain, voir d'une minute à l'autre ont étés interlocutés (bonne chance, Google Translate) lorsque je leur ai annoncé ça.

Et pourtant, je suis plutôt satisfait de mon sort. J'ai survécu suffisamment longtemps pour me faire virer, ce qui n'était pas gagné en Mars 2011. C'est comme qui dirait un problème de riche! Et puis j'ai en fait été plutôt bien traité par ma boite, car la durée minimale que doit respecter un employeur avant de vous licencier suite à une absence pour maladie (...ou pour grossesse) est de 12 semaines, chose que presque personne aux U.S ne sait. D'ailleurs, vous, connaissez vous la loi française dans ce domaine? Je me suis aperçu en me posant la question qu'en fait je n'en avait aucune idée, et après recherche, la réponse est assez surprenante.

Aux US donc, passé 12 semaines c'est entièrement à l'appréciation de l'employeur. En règle générale, plus la compagnie est grosse, meilleurs sont les "benefits" (l'enveloppe assurances, vacances, maternité...). On n'a pas la même quantité de vacances et la même assurance santé chez Google et Microsoft que dans une petite boite de 50 employés. Les disparités peuvent être assez énormes, contrairement à la France où tout oscille autour de ce qu'autorise la loi. Bon, ok chez Orange il y a 5 semaines de vacances plus 2 de RTT, mais aux US ça peut varier du simple au quadruple.

Je n'ai donc vraiment pas de quoi me plaindre, même si sur le moment, ça a été dur à avaler. J'ai un peu eu l'impression de me faire larguer par une girlfriend car j'adorais ma boite, mon boulot et mon équipe. Le plus frustrant dans toute l'histoire, c'est que j'étais extrêmement bien noté, que mon équipe galère depuis un an a recruter des éléments de qualité pour faire face à la charge et que de me garder comme employé ne coutait en fait pas grand chose à la boite... Car ce n'est pas elle qui me paie pendant mon invalidité, mais une assurance privée, à laquelle j'ai souscrit.

Petit calcul, ma boite payait donc environ 400$ d'assurances par mois en me gardant comme employé (la part de l'employeur) et... c'est tout. Un coût de 5000$ par an, grosso modo. Sachant que recruter une personne, cela coute au minimum 10000$ (et surement beaucoup plus) et que mon équipe est chroniquement en déficit de personnel, mon licenciement n'a aucun sens, économiquement parlant... Mais c'est la contrepartie des avantages d'une grande boite: la règle n'est pas négociable. Plus que de me faire licencier, c'est cela que j'ai eu du mal à accepter en fait, cette règle inflexible qui dans mon cas n'a pas beaucoup de sens économiquement. Passons.

"Mais", vous allez me dire, "tu n'es plus en traitement, tu es à priori guéri, pourquoi ne pas avoir repris?".

Bonne question, que je me suis posé extrêmement sérieusement. Je peux parfaitement comprendre qu'après ce genre d'épreuve, on n'ai pas forcément envie de retravailler, mais j'ai toujours adoré mon boulot, j'aurais pu bosser de chez moi, alors pourquoi pas?Sauf que ce n'était pas une question de savoir si j'en avait envie, mais de savoir si c'était possible.

Et pour le savoir, un seul moyen: tester. Prendre un rythme à peu près normal, avoir une activité normale toute la journée, faire un travail intellectuel demandant une attention soutenue sur une longue période, bref sortir du mode convalescent et essayer de passer en mode travailleur.

Croyez moi, j'ai essayé. Le résultat n'est pas beau à voir. Quand j'ai testé en février, j'étais une loque le soir, et non seulement le soir, mais plusieurs jours d'affilée. J'ai réessayé en Mars, même résultat. Le week-end dernier, j'étais en "super forme" du coup nous avons eu un week-end relativement actif... Et cela fait 4 jours que je le paye et que je suis décomposé.

Il faut vraiment comprendre qu'à ce niveau, la transplantation ça ne rigole pas. Cela n'est pas visible, mais en terme de dommage cellulaire, c'est comme si je m'étais pris un bus dans la figure... Et se reconstruire prend un temps fou, d'autant plus quand on ajoute les phénomènes de rejet et les effets secondaires des médicaments.

Bref, j'ai testé, ce n'est pas possible. On verra vers Aout/Septembre, et encore, j'ai comme un doute.

(à suivre)

PS. A lire certains commentaires, j'ai l'impression que je chouine dans ce post: c'est loin d'être le cas.
1. J'ai été bien traité par rapport à ce que la loi exige, (par contre, voudrais-je les mêmes lois pour la France? Bien sur que non, voir plus bas)
2. De toute façon, je ne peux pas bosser, c'est clair et net. Donc pas de quoi pleurer.
3. A Seattle, on est en manque d'ingénieurs, et je reçoit régulièrement des propositions d'entretien. Je ne suis donc pas spécialement inquiet. 

Lisez mon commentaire et celui du Piou, juste en dessous; qui précisent bien ma pensée.

32 commentaires:

  1. "Problème de riche", je ne suis pas sûr d'être d'accord... c'est une nouvelle vraiment dégueulasse. Je ne connais pas la législation française sur ce point mais j'espère qu'elle est moins dure. C'est tellement une chance d'avoir un boulot, qui plus est un boulot que tu adores ! Je te souhaite de t'en retrouver un autre dès cet été quand ta santé te le permettra.

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  2. Alors la j'en suis "sick to my stomach" !
    Meme si on le sait que potentiellement on est sur un siege ejectable H-24, on se dit toujours que les RH/chefs sont humains et qu'en cas de maladie, ils sont comprehensifs ... bah fait croire que non.
    Je me pose une question, je suppose que tu n'etais plus paye depuis un certain temps (ici en CA, c'est max 6semaines a 60%, apres les vacs et les conges maladies accumules), donc que financierement ca sera pareil pour vous, mais pour l'assurance sante ?? Tu perds tes droits lorsque ton employeur te licencie ???
    En tout cas bon courage !

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    1. Pour la paye et l'assurance santé, je vais y venir, excuse moi de ne pas te répondre mais c'est en cours d'écriture.

      En ce qui concerne les RH compréhensifs, je nuancerais... Ma compagnie etait au de"part une petite startup de 5 personnes, qui est devennue un groupe de 600 employé. L'un des premiers employés était malade du SIDA, ils l'ont supporté jusqu'à la fin, et ont gardé cette tradition de supporter leurs malades.

      En aout 2010, cette boite a été achetée par un grand groupe, ADP. Du coup, la politique RH est maintenant celle d'ADP, et la règle est donc la même pour tous. Encore une fois, franchement, par rapport au minimum légale, je ne me plais pas, ils ont été vraiment cools. C'est la règle du jeu ici, en temps qu'expats on ne peut que l'accepter... Je vote en France pour pas que cela ne devienne pareil :).

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  3. Tres bonne remarque.
    D'ailleurs comme je le dis souvent: "c'est tellement facile d'etre de droite en France". Mais qu'ils viennent ici, gouter aux joies du liberalisme, et ensuite on parlera de la definition "d'assistanat"...

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    1. Tout à fait d'accord, et c'est d'ailleurs un peu le thème du prochain post.

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    2. Je pense que là où je vis, on est à mi chemin entre la France et les USA. Le libéralisme n'a pas que du bon. Pourtant, les résultats sont en faveur de la droite ici (Melbourne). Assez étonnant pour moi.

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    3. En même temps, si j'aurais su, j'aurai venu quand même.
      Si on aime la soupe, vaut mieux pas cracher dedans ;-)

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  4. Mince...
    Je te fais confiance, tu sais que c'est une transition, et je suis persuadé que c'est vers du mieux.

    Ça rend peut être pas la chose plus facile à vivre, mais si ça peut t'aider à avancer : Il y a toujours quelque chose de mieux qui t'attend quelque part...

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    1. le plus dur a vivre, c'est pas le licenciement: c'est tout le tracas "Vais-je garder ma couverture santé". Ca c'est un problème dont je vais reparler.

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  5. Ah, ca me choque. Vraiment. Mais ca fait longtemps que je ne nage plus dans la culture Americaine et mes idées ont tellement changé depuis que je suis en France.

    Mais tu as raison de rester zen. La priorité est ta santé et ton bien-etre, ta famille et tes proches. Un boulot viendra quand tu es pret. :-)

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  6. Je comprends tout à fait, j'ai mis un an à me remettre d'un problème de santé qui était de la "nioniotte" par rapport à vous et surtout à retrouver de la force et de l'énergie. Quant à mon boulot où je me défonçais avant, ils ne m'en ont pas été pas été très reconnaissant, donc maintenant, je fais le strict nécessaire.
    Vous êtes diplômé et capable, du travail vous en retrouverez, par contre une santé on ne la remplace pas, donc ménagez vous. En espérant que l'on ne vous fera pas d'ennui pour vos couvertures maladie et vos indemnités.

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  7. Je vous souhaite pleins de courage et non votre post n'est pas "chouinard".

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  8. je suis aussi choquée, mais je ne suis pas sûre qu'en France cela ne se passerait pas aussi comme pour toi..(existe t'il le mi-temps thérapeutique chez toi,comme ici? travailler à temps partiel à la reprise)
    il faut prendre le temps de bien remonter la pente, même si c'est long..pour ne pas rechuter ensuite..
    bon WE!

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    1. ahah, justement! Renseignez vous, c'est édifiant!

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    2. Tu as raison, l'une de mes amies francaises s'est fait licencier juste avant de passer sur le bloc operatoire.

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  9. Le coup est rude. Quand on est malade, avoir ce genre de soucis n'aide pas à remonter à la surface. Quand j'étais à l'hôpital (en France) je me souviens de ma voisine de chambre, pourtant fonctionnaire, qui semblait avoir le même problème pour conserver son emploi. Je ne connais pas trop la réglementation à ce sujet.
    Cependant, tu nous annonces la nouvelle avec plus d'un mois de retard parlant d'un "truc vaguement important". C'est bien la preuve que tu as conscience de LA priorité de ta vie : recouvrer la santé. Il faut donner le temps au temps. Outre la chimio et la radiothérapie qui foutent ton organisme en l'air, la greffe est loin d'être anodine dans les symptômes que tu décris.

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    1. le truc le plus inquietant, c'est de perdre sa couverture santé. Heureusement, j'ai pris les devants. Pour le reste, c'est secondaire.

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  10. Anonyme de Bretagne pluvieuse ce jour28 avril 2012 à 07:18

    C'est "relou" comme dit souvent un de mes petits-enfants de 14 ans tombé en plein dans l'adolescence......et je confirme tous les commentaires reçus.
    Logiquement,mais y a t-il une logique dans les administratifs ? l'assurance santé va te suivre car elle connaît les risques que subissent les salariés en longue maladie dans les sociétés américaines ....mais pense à toi à ta récupération lente mais sûre,à ta force intérieure de l' avenir qui s'éclaircit chaque jour et de nouvelles expériences enrichissantes et positives t'attendent.... Bien à toi

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    1. Quelle assurance santé? La francaise? Je n'en ai plus. L'américaine? Ahah, c'est compliqué, j'en reparlerais.

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  11. J'ai bossé pour une boite canadienne mais en France et au bout de 3 ou 6 mois, ils avaient noté dans le contrat qu'ils pouvaient se séparer de moi (j'ai eu une hernie discale alors j'ai regardé).

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  12. Et pas de visite de pré-reprise ou de reprise par un service de médecine du travail là-bas !
    Je préfère ne rien dire !

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    1. C'est à dire?

      En tout cas dans mon entreprise, il fallais l'accord du médecin pour reprendre, ce que je n'avais pas.

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  13. Vous avez vu un médecin qui connaît votre poste de travail et qui pourrait étudier d'éventuels aménagements de poste en attendant que vous puissiez reprendre à temps plein...?(moralement c'est essentiel..mais money is money là-bas, non ?)
    Vous aviez des indemnités journalières (IJ) de maladie pendant votre arrêt ?
    le système ALD n'existe pas ?
    les congés annuels sont perdus pendant votre arrêt-maladie?
    vous avez reçu des indemnités de licenciement? des indemnités chômage aux USA ?
    je vous demande cela car le sujet m'intéresse mais je n'arrive pas à avoir les renseignements...
    Besides, je peux vous apporter quelques Kinders Bueno:-), je vais passer quelques jours à Seattle début mai...sans façon, si ça vous dit
    Bonne continuation à vous

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    1. oula, on est dans une logique franco francaise, là: je vais en reparler et expliquer comment cela fonctionne ici. C'est relativement différent, mais le résultat est globalement similaire.

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    2. enfin les indémnités de licenciement... C'est un autre monde vous savez? Dans mon post, je pouvais être licencié du jour au lendemain, sans aucun droit et sans explications, alors...

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  14. Ouais, c'est très très différent de ce qui se passe en France. Le "employment at will" est brutal, mais ça va dans les deux sens, ce qui peut t'arranger si tu trouves mieux ailleurs. Pour ce qui est de l'assurance, effectivement tu douilles déjà en temps normal, j'imagine le truc sans mutuelle. Je pense que tu as eu recours au COBRA, non?
    En tout cas, priorité à la récupération et je ne me fais pas de soucis pour toi question taff, un frenchie qui bosse dans l'informatique est très apprécié partout aux US!
    Courage,
    Arben

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  15. Ah la vache, c'est quand même bien rude, ça.
    Je me souviens quand tu me disais au téléphone que ton boulot était important, d'une part parce qu'il te plaisait, mais aussi pour garder ta couverture santé...

    En France, les choses ne sont pas partout pareil. J'ai déjà vu une femme se faire virer à son retour de congé maternité, le poste ayant été transféré à quelqu'un d'autre entre temps. Sans même parler des gens qui se font lourder sans autre raison que l'envie soudaine de leur boss.
    Mais dans ma boîte actuelle, j'ai aussi l'exemple inverse : on a continué à payer le plein salaire d'un gars pendant ses 4 mois de convalescence après une opération au coeur ; évidemment, si son congé avait duré, il aurait été indemnisé par la sécurité sociale ; mais dans tous les cas, il savait qu'il récupérerait sa place.

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  16. c'est sympa que ta boite t'ait garde en contrat si longtemps... J'espere que l'assurance de ta femme peut te couvrir. Je ne sais pas si la loi de sante d'Obama est deja entree en application (i.e. les personnes avec maladies pre-existantes doivent etre couverte par 1 nouvelle assurance). Bon courage pour les paperasses, et aussi prends soin de toi pour retrouver tout ton poil de la bete pour reprendre a bosser quand tu seras physiquement pret!

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  17. En effet , cela parait tres injuste ce licenciement ( un peu comme une double peine) et egalement injustifie.

    C'est bien que Loic prenne du recul par rapport a "ce truc vaguement important"... Pas facile a prendre, surtout dans la culture francaise du travail ou le licenciement a un cote humiliant et angoissant pour la personne...

    Pour aider a ce processus j'ajouterais les elements suivants :
    Le licenciement aux US est moins emotionnel et plus rationnel : " tu ne peux pas tenir ton poste pour qqs raisons que ce soient, on ne te garde pas car il faut que l'on embauche qq pour faire ce job ; ceci est particulierement vrai ds les grosses boites ". Cela peut paraitre brutal mais le systeme de l'emploi est tellement different ici ( aux US) : Tout est base sur la fluidite des emplois et des personnes.

    Vivant ici depuis 5 ans , force est de constater , que le systeme est loin d'etre parfait mais plutot efficace ,meme en periode de crise pour generer des opportunites de travail. Donc en effet , il n'y a pas de stress a avoir sur le fait de retrouver un job le jour ou te tu sentiras "d'attaque" et je crois que c'est un point tres important dans le processus de remission. Ton employabilite est forte ( comme plusieurs l'on signale) et le systeme fait que ton interruption ne sera pas "suspecte" et ne sera pas un handicap a ton embauche; c'est le positif du systeme US : on embauche plus facile et plus vite.


    En revanche , dans le cas present on est a l'intersection du systeme du travail et du systeme de sante ... et la je ne vais certainement pas essayer de defendre le systeme américain ! Mais il semble que Loic ai bien anticipe sur ce point.

    Alors je te souhaite une bonne remission et de la patience

    Jeff

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  18. avant de t'engager dans ce genre de chose; il te dira si il y a un biais pour attaquer ou non;
    en général, ils prennent un pourcentage sur ce que tu toucheras aux prud'hommes
    bonne chance

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