Carnets de Seattle: Patchwork d'impressions et d'humeurs de deux Français expatriés aux Etats-Unis. Depuis mars 2011, ces carnets sont aussi le journal de notre combat contre la leucémie.

lundi 28 janvier 2013

Poils III: L'affrontement final

(ce post est la suite de mes aventures capillaires, avec d'abord la perte de mes cheveux, leur repousse, et la tentative d'épilation faciale malheureuse qui s'en est ensuivi).

Comme vous pouvez le voir dans le résumé des épisodes précédents, ce coup des poils ça me travaille. Les perdre, c'était bien chiant, les voir repousser plutôt cool sauf quand je me suis aperçu que pour certains je m'en serais bien passé.

Mais maintenant j'ai un nouveau "problème", du aux effets secondaires de deux médicaments différents. L'un me fait perdre des cheveux tandis que l'autre me fait pousser les poils du visage de manière accélérée.

Premier coupable, la dasatinib (mon médicament anti leucémie, un successeur de gleevec pour ceux qui connaissent). Parmi les nombreux effets secondaires de ce médicament (dont je suis relativement épargné, d'ailleurs), il y a la perte des cheveux. Mais je ne perds pas tous mes cheveux, en fait c'est comme si leur densité diminuait de façon uniforme sur tout mon scalp. Résultat des courses, on voit mon crâne au travers de mes cheveux tout fins.

Si vous vous baladez dans un hôpital ou il y a des enfants qui ont subi une greffe de moelle osseuse, vous en remarquerez peut-être certains avec de la moustache ou de la barbe (même chez les filles). C'est à cause de notre deuxième coupable, le tacrolimus. Ce médicament accélère au contraire la pousse du système pileux (et des ongles, je suspecte). Du coup j'ai la barbe qui pousse à une vitesse hallucinante, ce qui est très agaçant car je déteste franchement me raser. D'ailleurs pour être précis, le tacrolimus a à la fois comme effet secondaire l'alopécie et l'hirsutisme, ça dépend des gens. Moi qui ne suis pas un poilu à la base, et ben c'est l'hirsutisme qui m'est tombé dessus. Non seulement ma barbe pousse plus vite (balls...) mais en plus j'ai des poils qui poussent un peu partout sur le visage, d'où la tentative d'épilation faciale que je vous ai déjà raconté.

Bref, clairsemé en haut, poilu en bas, je vous jure, l'avantage du cancer c'est que ça apprend l'humour...

Point positif de l'histoire, tout ceci est complètement réversible à l'arrêt des médocs. Normalement, je devrais pouvoir faire mon Georges Clooney dans quelques temps, ouf!

6 commentaires:

  1. "l'avantage du cancer c'est que ça apprend l'humour..."

    Indeed. :-)

    De mon coté mes cheveux repoussent lentement mais j'ai enfin un petite quelque chose. Plus doux qu'avant et je vois pas mal de gris. Ce qu'on appelle "salt and pepper."

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    1. pareil poivre et sel, mais plus ca va plus noirs ils sont.

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  2. Ce ne sont que des détails, mais qui ont leur importance parfois sur le moral de certains... l'essentiel étant que ce soit réversible.

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  3. Réponses
    1. Pas gleevec, dasatinib. Mais bon, c'est le meme principe, c'est une TKI.

      Oui je continue, 5 ans post transplant, c'est le protocole de recherche sur lequel je suis.

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  4. Eh bien moi les cheveux je trouve que ça tarde à repousser par contre je suis servie côté poil et quand on est une fille je trouve que ça craint !!!

    Mais bon vivement l'arrêt des corticoides et de l'anti-rejet responsables des dérèglements hormonaux car c'est finalement actuellement ce que je trouve le plus dérangeant chez moi car j'aimerais retrouver plus de féminité !!!

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