Pour aller à Vancouver ou à Portland, il y a deux possibilités: la voiture ou le train.
En France, on ne se poserait pas la question: un coup de TGV, chaque destination prendrait un peu plus d'une heure, contre 3 ou 4 en voiture.
Vous vous doutez surement que par défaut, un américain ne va pas prendre le train. Pourtant contrairement à ce que l'on pourrait croire, le train est globalement de bonne qualité: les cabines sont super confortables, à peu prêt au niveau des TGV français (enfin, la génération d'avant, pas les nouveaux TGV qui sont fabuleux) et les tarifs raisonnables. De plus les gares de Portland, Seattle et Vancouver sont en plein centre ville, bref, l'idéal pour se faire une petite virée touristique.
Le problème c'est que le train est encore plus lent que la bagnole.
En gros, le train s'arrête dans tous les patelins de la banlieue de Seattle (5 ou 6 arrêts de mémoire), et surtout tant qu'il est dans le metroplexe, il se traine. Mais alors il se traine! Une vraie limace.
Je n'arrivait pas à comprendre pourquoi: j'ai longtemps cru qu'en gros la vitesse du train est réduite en ville parce que les américains ont peur du "cheval de fer". Si, si, je vous assure!
Croyez le ou non, ils sont tellement habitués à leur satanées bagnoles que tout autre moyen de locomotion leur semble suspect. Il y a d'ailleurs régulièrement des histoires de clampins se prenant un train dans la tronche, chose qui me stupéfie vu le bruit tonitruant des sirènes du train.
Il faut dire que les aménagements urbains sont mal foutus, pas ou peu de ponts et de tunnels, le train passe au même niveau que la route avec des passages à niveau basiques en plein Downtown (à une époque, je traversais les voies à pied pour aller bosser). Et oui, le "socialisme" à l'européenne, ça sert aussi à ne pas se retrouver avec des infrastructures de daube. Passons.
Le train part donc avec des handicaps, mais la vraie raison de cette vitesse de tortue est encore plus idiote que cela, et je ne l'ai comprise qu'il y a deux semaines.
Figurez-vous que ma boite a déménagé juste à coté d'Union Station et que de notre salle de déjeuner nous avons une vue imprenables sur les voies (et sur le Puget Sound et les Olympics, mais c'est une autre histoire, le but n'est pas de vous rendre jaloux, enfin pas tout de suite).
Un lundi matin, en attendant que ma gamelle réchauffe au micro-onde, je rêvassais devant notre vue imprenable, quand un train entre en gare. Plus précisément, il s'arrête à 500 mètres du quai. Effectivement, la fois où nous avons été à Portland en train, je me rapelle qu'il s'était aussi arrêté pendant deux plombes à cet endroit.
Quelqu'un descend de la locomotive, le conducteur je suppose et commence à marcher vers l'avant du train. Tiens, une panne?
Non, le monsieur se dirige vers le levier de l'aiguillage, l'actionne et remonte à bord. Quelques minutes plus tard, le train redémarre et rentre en gare. Éberlué, je vais chercher ma tambouille et retourne bosser.
Un rien pervers, je me reposte au même endroit plusieurs jours d'affilée à la même heure, pour vérifier si ce n'est pas un cas isolé. Et bien non, mesdames et messieurs! Dans le "plus puissant pays du monde", on actionne les aiguillages à la mano. Une fois de plus, on a un peu l'impression que les US, c'est le tiers-monde en fait, non?
En France, on ne se poserait pas la question: un coup de TGV, chaque destination prendrait un peu plus d'une heure, contre 3 ou 4 en voiture.
Vous vous doutez surement que par défaut, un américain ne va pas prendre le train. Pourtant contrairement à ce que l'on pourrait croire, le train est globalement de bonne qualité: les cabines sont super confortables, à peu prêt au niveau des TGV français (enfin, la génération d'avant, pas les nouveaux TGV qui sont fabuleux) et les tarifs raisonnables. De plus les gares de Portland, Seattle et Vancouver sont en plein centre ville, bref, l'idéal pour se faire une petite virée touristique.
Le problème c'est que le train est encore plus lent que la bagnole.
En gros, le train s'arrête dans tous les patelins de la banlieue de Seattle (5 ou 6 arrêts de mémoire), et surtout tant qu'il est dans le metroplexe, il se traine. Mais alors il se traine! Une vraie limace.
Je n'arrivait pas à comprendre pourquoi: j'ai longtemps cru qu'en gros la vitesse du train est réduite en ville parce que les américains ont peur du "cheval de fer". Si, si, je vous assure!
Croyez le ou non, ils sont tellement habitués à leur satanées bagnoles que tout autre moyen de locomotion leur semble suspect. Il y a d'ailleurs régulièrement des histoires de clampins se prenant un train dans la tronche, chose qui me stupéfie vu le bruit tonitruant des sirènes du train.
Il faut dire que les aménagements urbains sont mal foutus, pas ou peu de ponts et de tunnels, le train passe au même niveau que la route avec des passages à niveau basiques en plein Downtown (à une époque, je traversais les voies à pied pour aller bosser). Et oui, le "socialisme" à l'européenne, ça sert aussi à ne pas se retrouver avec des infrastructures de daube. Passons.
Le train part donc avec des handicaps, mais la vraie raison de cette vitesse de tortue est encore plus idiote que cela, et je ne l'ai comprise qu'il y a deux semaines.
Figurez-vous que ma boite a déménagé juste à coté d'Union Station et que de notre salle de déjeuner nous avons une vue imprenables sur les voies (et sur le Puget Sound et les Olympics, mais c'est une autre histoire, le but n'est pas de vous rendre jaloux, enfin pas tout de suite).
Un lundi matin, en attendant que ma gamelle réchauffe au micro-onde, je rêvassais devant notre vue imprenable, quand un train entre en gare. Plus précisément, il s'arrête à 500 mètres du quai. Effectivement, la fois où nous avons été à Portland en train, je me rapelle qu'il s'était aussi arrêté pendant deux plombes à cet endroit.
Quelqu'un descend de la locomotive, le conducteur je suppose et commence à marcher vers l'avant du train. Tiens, une panne?
Non, le monsieur se dirige vers le levier de l'aiguillage, l'actionne et remonte à bord. Quelques minutes plus tard, le train redémarre et rentre en gare. Éberlué, je vais chercher ma tambouille et retourne bosser.
Un rien pervers, je me reposte au même endroit plusieurs jours d'affilée à la même heure, pour vérifier si ce n'est pas un cas isolé. Et bien non, mesdames et messieurs! Dans le "plus puissant pays du monde", on actionne les aiguillages à la mano. Une fois de plus, on a un peu l'impression que les US, c'est le tiers-monde en fait, non?
Wow ! Tu ne m'aurais pas dit que tu l'as vu de tes propres yeux, j'aurai cru à une énième légende urbaine. C'est complètement fou, ça !
RépondreSupprimerMême les petits trains (ceux offerts aux fistons mais ce sont les papas qui jouent avec) peuvent avoir des aiguillages électriques programmables...
Le tiers monde de l'occident, c'est ce que j'ai toujours dit... :(
RépondreSupprimerJ'ai souvent remarqué que les USA en étaient resté au moyen-âge sur certaines choses, mais à ce point je n'imaginais même pas !
RépondreSupprimerJ'suis morte de rire et même pas étonnée en fait ;-)
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