Carnets de Seattle: Patchwork d'impressions et d'humeurs de deux Français expatriés aux Etats-Unis. Depuis mars 2011, ces carnets sont aussi le journal de notre combat contre la leucémie.

jeudi 26 août 2010

Métaphore culinaire

Vu ce soir à la TV en regardant "MasterChef" (la version US avec mon idole Gordon Ramsay, pas la version française que je n'ai pas vu):

"This is Electric Chair Food. If I was going to the Chair, that's what I would order".

Phrase prononcée par un vieux trucker en train de manger un burger concocté par les apprentis chefs de l'émission pour l'un de leurs challenges.

Le plus drôle dans cet épisode (ou deux équipes d'apprenti chefs s'affrontent en servant des burgers à 100 truckers qui votent ensuite pour leur préféré) c'est le fabuleux retournement de situation au milieu du challenge.

L'une des équipes, en train de perdre, a une idée de génie: tremper les pains dans la graisse avant de les passer au grill et servir double dose de tous les ingrédients: double patty, double cheese, double bacon... Immédiatement, les votes en leur faveur pleuvent, alors que leur burger est clairement inférieur. Ils en sont bien conscients d'ailleurs, et j'applaudis d'ailleurs leur esprit d'adaptation: bien cuisiner c'est aussi s'adapter au public.

L'amérique bien cliché comme on l'aime... (?)


4 commentaires:

  1. Je crois me souvenir avoir lu un truc disant que la plupart des condamnés à mort américains choisissaient un bon gros hamburger avec des frites pour leur dernier repas. Très rarement un truc plus sophistiqué.

    Donc j'imagine que ta citation est vraiment un compliment... à l'américaine.

    Pour l'anecdote sur Masterchef, c'est vraiment marrant. Comme quoi, le film "Supersize Me" n'a pas suffit pour changer les mentalités...

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  2. En fait tu sais ca depend vraiment des milieux... Chez les truckers, je pense que de toute façon, Supersize Me, ils ne l'ont pas vu.

    Dans les couches les plus éduquées de la société, les mentalités commencent à changer et les supermarchés bio, les marchés fermiers etc fleurissent partout.

    Il faut reconnaitre un truc: les américains sont capables de changer rapidement de directionq quand quelque chose ne fonctionne pas. Il est à mon avis probable que dans 10-15 ans ils aient éliminé la malbouffe.

    On verra.

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  3. Hum... à Seattle ou San Francisco, je veux bien. Mais dans "l'amérique profonde", tu crois vraiment qu'il y a la même prise de conscience ? (question innocente, je ne suis pas sur place pour me faire une idée)

    Il ne faut pas oublier que les premiers clients de la malbouffe sont les catégories socio-professionnelles les plus basses. Pour éliminer la malbouffe, il ne suffit pas de changer les mentalités. Tant que des gens seront à la limite de crever de faim, le choix entre qualité et quantité de nourriture sera toujours à l'avantage des industriels du plat recomposé.

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  4. Dans l'amérique profonde, non, mais la "nation" commence à en prendre conscience de facon globale et des initiatives se montent pour changer les mentalités (cf Jamie Oliver et sa food revolution).

    Les premiers clients de la malbouffe sont les catégories les plus basses non pas parce que c'est moins cher, mais parce qu'ils sont moins éduqués je pense (ie plus suceptibles au marketing, la tête farcies d'idées bidons -faudrait que j'en parle à l'occase-).

    Bien manger ne coute pas beaucoup plus cher, surtout pas si tu factorise les couts médicaux qui s'ensuivent, surtout si tu comptes aussi la tv lcd du salon.

    Enfin c'est très complexe comme sujet, mais une chose est certaine, il y a quand meme une prise de conscience nette qui commence.

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