Carnets de Seattle: Patchwork d'impressions et d'humeurs d'un Français expatrié puis revenu des Etats-Unis. Depuis mars 2011, ces carnets sont aussi le journal de mon combat contre la leucémie, les séquelles de la greffe de moelle osseuse et le cancer secondaire apparu en Janvier 2024...

mardi 24 novembre 2009

Tramway

Il n'y a pas de métro à Seattle, à proprement parler.

Le truc qui s'en approche le plus, c'est le tunnel qui coure sous la 4ème Avenue Downtown, qui est emprunté par une bonne vingtaine de lignes de bus qui distribuent le nord et le sud en passant par le centre.

Nous avons donc 4 stations en sous-sol, qui sont empruntées par des bus donc, mais aussi très récemment par un nouveau tramway, le Link Rail, qui vous rappellera surement les métros modernes de villes française (on a le même depuis plus de 10 ans à Rouen, Lyon, Bordeaux, Paris)... (Pour ceux qui connaissent Seattle, oui, il y a d'autres tramways, je simplifie parce que sinon j'y suis encore demain).

le métro de Seattle
Rien de nouveau sous le soleil donc, si ce n'est qu'ici à Seattle, c'est apparemment une petite révolution, au point d'ailleurs que les débats autour de la construction de nouvelles lignes de transport en commun en général et de tramway en particulier ont focalisé une partie du débat électoral récent. Il faut savoir que des conservateurs Seattleites trouvent que c'est du gâchis, qu'il faudrait mieux construire d'autres routes, vous voyez le topo, le discours républicain inepte standard.

Bref, on va pas trop faire de politique non plus, je ne vais pas vous résumer pourquoi il faut développer un système de transport en commun efficace dans toute métropole (ou non), cela me semble à peu près évident.

Le truc amusant dont je voulais vous parler avant de m'égarer à vous parler politique et tout, c'est donc que pour une raison que j'ai du mal à comprendre, ce tramway fait peur. En gros quand il arrive à quai, il est annoncé par une sirène stridente qui vous éclate les tympans, comme si c'était un truc ultra-dangereux. Quand il part, idem, on a droit à un barouf du tonnerre... Pour faire une analogie, on a un peu l'impression d'être les indiens qui découvrent le cheval de fer.

Le fait que les bus font exactement la même taille, sont bardés de rétros autrement plus dangereux et s'arrêtent eux sans aucune signalisation auditive ne gêne personne.

Je vous parle de tout ça parce que ça m'irrite un peu. Pour une fois que l'on sors du cliché de l'américain de base et de sa bagnole, et qu'il y a des initiatives pour développer des alternatives qui font un peu plus sens énergétiquement parlant, on dirait que tout est fait pour la saboter, un peu comme un gamin qui casse son jouet plutôt que de le prêter.

Pendant ce temps, à Lyon, les transports en commun sont passé devant la voiture. Bravo à eux.


3 commentaires:

  1. Ça, on le sait parce qu'on est trop jeunes... En fait, les tramways étaient vus comme étant super dangereux (peut-être parce que les gens le prenaient en marche à Los Angeles ^^) et ça a été la cause de son abandon. Les générations précédentes ont apparemment été pas mal surprises de ce retour du tram. Surprise qui a complètement disparue depuis.

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