Carnets de Seattle: Patchwork d'impressions et d'humeurs de deux Français expatriés aux Etats-Unis. Depuis mars 2011, ces carnets sont aussi le journal de notre combat contre la leucémie.

lundi 30 août 2010

Petites vacances à San Francisco

Nous allons profiter du Labor Day week-end pour se concocter 5 jours de vacances sans trop taper dans nos jours de congés (deux semaines de congés, c'est dur à gérer quand on a déjà prévu de passer deux semaines et demie en France pour Noël...).

Du coup nous partons pas trop loin: San Francisco; qui est au passage l'une des villes des U.S que j'ai le plus envie de visiter.

J'ai encore du mal à réaliser qu'on va pouvoir débrayer 5 jours. Les vacances, c'est un peu devenu un concept, d'autant que nos retours de 2 semaines et demi à Noël, c'est plus éreintant qu'autre chose.

Bref, pour les expats San Franciscains qui nous lisent, si vous avez écrit des posts avec des listes de trucs à faire c'est le moment de faire votre pub dans les commentaires :). Et si vous avez des bonnes ressources n'hésitez pas à partager (nous serons à l'hotêl près de l'Asian Museum).

Merci d'avance!


dimanche 29 août 2010

La bibliothèque à Seattle

Je vous ai déja parlé de la bibliothèque Centrale de Seattle, ce batiment complètement hallucinant conçu par Rem Koolhaas (qui vaut la visite si vous êtes de passage dans la ville, soit dit en passant), en revanche je ne vous ai jamais parlé de la bibliothèque en elle même et de son organisation; oubli qu'un petit miracle qui m'est arrivé en me promenant dans ses rayons m'oblige à réparer de ce pas.

Les bibliothèques et moi, il faut le savoir, c'est une histoire d'amour. Je peux passer des heures perdu dans les rayons, je repars avec des tonnes de bouquins sous le bras et j'y retourne la semaine suivante pour renouveler mon stock. Déjà en France, j'étais sacrément accro, cumulant deux cartes de deux villes différentes pour pouvoir emprunter suffisamment.

C'était d'ailleurs un truc qui me faisait peur en partant de France: voyant globalement les U.S comme un pays illettré (il faut dire qu'il y a des stats un peu atterrantes, du genre un américain sur deux ne lis pas plus de 10 bouquins dans sa vie; perso je lis ça en une semaine quand je suis en vacances ou peu s'en faut), je pensais que j'allais devoir me sevrer violemment.

Que nenni, ma bonne dame. La bibliothèque de Seattle est la bibliothèque la plus hallucinante qu'il m'est été donné de fréquenter, à tel point que si vous me demandiez là tout de suite ce qui me manquera le plus en partant de Seattle, je vous répondrais sans hésiter: "la Seattle Public Library".

Rendez-vous compte:

On peut emprunter 50 documents à la fois, sans restriction de format. C'est vous qui voyez: vous pouvez prendre 50 bandes dessinées, 50 romans, 30 DVD et 20 magazines, vous vous démerdez.

Oui, 50. L'année dernière, c'était 100 mais il y a eu des coupures dans le budget.

Vous allez me dire, 50 c'est énorme! Ca sert à rien! Et vous auriez on ne peut plus tort. En ce moment, j'ai 35 documents empruntés et je vais tous les lire/visionner sans exception. Par exemple j'ai 3 manuels de chinois qui trainent. Une dizaine de comics que je vais finir en quelques jours. 2 DVD. 3 romans. 2 livres sur les chats, un bouquin sur l'escalade et un sur le fromage. Tout va y passer à un moment ou à un autre.

Le plus beau dans tout ça, c'est qu'il y a une bibliothèque dans chaque quartier majeur de Seattle, soit une vingtaine en tout, et qu'elles sont toutes reliées. Si l'une n'a pas un bouquin, il suffit d'aller en ligne, de commander le livre et il est livré dans la boutique (pardon, dans la bibliothèque) de votre choix dès qu'il est disponible.  Et le catalogue est proprement MON-STRU-EUX. Pour vous donner une idée, j'ai une file d'attente d'environ 30 volumes quasiment en permanence.

Et le miracle me direz-vous?

Ce matin, je suis tombé sur 3 Asterix & Obelix. Et pas n'importe lesquels: mes préférés! Après un an à m'enfiler des comics à répétitions, j'en aurais versé une larme. Non pas que je n'aime pas les comics, mais bon c'est un peu comme manger un pain au chocolat après un an de donuts: ça vous tire une petite larme si vous êtes un français normalement constitué.

Le plus beau, dans toute cette histoire, vous savez ce que c'est?

La bibliothèque est littéralement de l'autre coté de notre rue, et je peux voir quand elle ouvre parce que je vois qu'ils allument les lumières depuis mon appartement. Elle est pas belle la vie?


jeudi 26 août 2010

Métaphore culinaire

Vu ce soir à la TV en regardant "MasterChef" (la version US avec mon idole Gordon Ramsay, pas la version française que je n'ai pas vu):

"This is Electric Chair Food. If I was going to the Chair, that's what I would order".

Phrase prononcée par un vieux trucker en train de manger un burger concocté par les apprentis chefs de l'émission pour l'un de leurs challenges.

Le plus drôle dans cet épisode (ou deux équipes d'apprenti chefs s'affrontent en servant des burgers à 100 truckers qui votent ensuite pour leur préféré) c'est le fabuleux retournement de situation au milieu du challenge.

L'une des équipes, en train de perdre, a une idée de génie: tremper les pains dans la graisse avant de les passer au grill et servir double dose de tous les ingrédients: double patty, double cheese, double bacon... Immédiatement, les votes en leur faveur pleuvent, alors que leur burger est clairement inférieur. Ils en sont bien conscients d'ailleurs, et j'applaudis d'ailleurs leur esprit d'adaptation: bien cuisiner c'est aussi s'adapter au public.

L'amérique bien cliché comme on l'aime... (?)


mercredi 11 août 2010

Updated: Où (ne pas) manger à Seattle? A burger place, University District

Update: J'ai été malade à répétions depuis que j'ai mangé dans ce restaurant. A leur décharge, il semblerait que cela n'ai rien à voir avec la qualité de leur nourriture. Cela n'empêche que je n'y retournerais probablement pas.


Après le restaurant Poppy's de Capitol Hill, j'avais prévu de vous parler d'un petit fast-food dans notre quartier, histoire de changer complètement d'univers et de passer du fine dining au fast-food.

Vous vous en doutez surement, les burgers sont relativement incontournables quand on cherche à manger quelque chose rapidement en ville. En revanche, ce qui est moins évident pour nous français gavés de MacDo c'est que lorsque l'on sort des chaines de fast-food, on trouve des "Burgers" (le mot désigne à la fois le sandwich, le steak haché et l'endroit où on l'achète) tout à fait décents, voir excellents.

J'avais prévu de vous parler en bien d'un petit fast-food de U-District: "A burger place", situé sur l'University Way & 45th. Ce restaurant se distingue des autres par son service hyper rapide, ses burgers de qualité confectionnés avec des ingrédients apparement de première fraicheur, sa cuisine impeccable de propreté et son système original: pas de menu, on compose soi-même son burger en cochant des ingrédients sur une petite fiche.

J'allais donc vous en parler en bien, mais en fait non.

Le week-end dernier nous avons fait une longue boucle dans le quartier pour faire nos courses habituelles (errands, il y a un mot équivalent en français?) et nous nous y sommes donc arreté chez "A burger place", le restaurant étant juste à coté de la Poste.

Une demi-heure plus tard, nous sommes chez le cordonnier, et je commence à suer à grosse gouttes. Le temps de payer, je suis en nage. Nous mettons les voiles direction la maison. Tout commence à tourner, j'ai l'impression que je vais tomber dans les vapes, mission arriver à l'appartement que je puisse m'écrouler. In extremis, nous arrivons chez nous et je dégueule copieusement et en plusieurs actes l'intégralité de mon déjeuner.

Bref, je déconseille, et Yelp semble me donner raison, il y a d'autres critiques parlant de cafards et d'intoxication alimentaire.

C'est assez étonnant d'ailleurs car en un an nous avons mangé dans un certain nombre de boui-bouis que j'aurais juré plus que douteux sans aucun problème, alors que vu de l'extérieur "A burger place" semble extremement bien tenu. Alors, peut-être que c'est un coup de malchance surtout que j'étais malade deux semaines avant, mais dans le doute, évitez.

Testez plutôt Dick's, et dites moi si je dois prendre le risque... Moi, les conneries, j'arrête :>



jeudi 5 août 2010

Le mariage gay constitutionnel en Californie

J'avoue honteusement: avant cette expérience d'expatriation, j'étais assez peu sensibilisé sur le mariage homosexuel. Non pas que je sois contre, bien au contraire: je trouve cela tellement normal que je m'attendais à ce que ça arrive tout seul un jour.

Et puis comme je ne me voyais pas marié et que je ne comprenais pas trop l'utilité du mariage en général, je percutais assez peu tout le toutim qu'il pouvait y avoir autour de la question. Je dois même avouer avec une certaine honte à mes amis homosexuels qu'en fait j'en avais un peu rien à secouer. A ma décharge, comprenez bien que j'en avais aussi rien à secouer du mariage hétérosexuel.

Pour moi, le mariage c'était une relique du passé largement dispensable à notre époque; dans un couple, seul l'amour comptait et je m'en foutais un peu du statut légal. Cela n'a jamais défini une relation.

Il se trouve que j'ai découvert que quand tu n'es pas marié et que tu essaie des trucs un peu funky comme aller vivre à l'étranger et bien dans certains cas, c'est carrément impossible.

Dans notre cas par exemple, sans mariage je restais en France indéfiniment. Et là tu penses à tes amis homos et au fait que dans la même situation le dilemme serait cornélien, et tu prend conscience que c'est important.

Et d'autre part, cela représente aussi quand même dans l'inconscient collectif (et dans le mien même si je m'en défendais) une certaine 'promesse' faite entre deux personnes, la définition d'une famille entre autres, et je ne vois pas pourquoi on interdirait aux gays de se faire la même promesse et de fonder une famille.

Bref, il y a un an, la nouvelle me serait passé au dessus de la tête mais aujourd'hui, je la trouve capitale.

Hier, la Californie a jugée inconstitutionnelle l'interdiction faite aux homos de se marier. Au niveau fédéral, cela ne change rien, mais la Californie étant l'état le plus peuplé et le plus influent de l'union, c'est un pas en avant historique. J'applaudi des deux mains.

Quelques liens:
- La nouvelle en français sur rue89: le mariage gay constitutionnel: premières réactions en Californie
- Sur le site du NYT
- Et une réaction d'une jeune fille sur Youtube que je trouve très émouvante: La proposition 8 est inconstitutionelle en Californie.



mercredi 4 août 2010

Les orques du Puget Sound

Seattle n'est pas situé directement sur le Pacifique: la ville est en fait à cheval sur le lac Washington et un bras de mer, le Puget Sound.

Le Puget Sound est parsemé d'îles de taille variée, les plus grosses sont d'ailleurs habitées et  j'ai plusieurs collègues qui tout les matins prennent des ferries pour venir au boulot.

Plus on monte vers le nord, plus ces îles sont sauvages, et plus il y a de chances de voir des orques en été. Apparemment, ces bestioles viennent se reproduire et s'occuper des jeunes dans le coin (en passant, je vous conseille d'ailleurs d'aller faire un tour sur Wikipédia pour en apprendre plus sur ces bestioles, certains faits sont fascinants, leur durée de vie notamment).

Bref, nous avons décidé (grâce à notre organisateur en chef le grand Turc, merci encore au passage), d'aller voir ces fameux orques.

C'est une expédition qui se mérite: réveil à 6h du matin un samedi, on saute dans la voiture, 2h d'autoroute jusqu'à Anacortes (la ville d'où part le bateau qui va nous emmener faire le tour des San Juans, un gros amas d'îles à l'embouchure du Puget Sound), pause pipi au Starbucks où l'on m'interdit scandaleusement d'acheter un "Olde Fashioned Donut", tout  ça pour attraper le bateau qui part à 9h pétantes.

Les "Whales Tour" sont assez particuliers car il n' y a aucune garantie de voir quoi que ce soit pendant les quatre heures que dure la balade: ce n'est pas un zoo, c'est la nature, la vraie. Les compagnies vous offrent quand même un tour gratuit si vous ne voyez rien, car elles ont un truc: la plupart des orques sont localisés par des émetteurs afin de les étudier et chaque navire possède donc une carte lui signalant où sont les rassemblements de bestioles. Pas bête.

Enfin même avec cette aide technologique, rien ne garanti que les orques vont se montrer, vu qu'ils peuvent rester relativement longtemps sous l'eau... Il faut en général s'estimer heureux de pouvoir voir un aileron, une queue battant l'eau, ou un jet d'eau.

Nous avons donc eu la chance assez exceptionnelle de tomber sur un groupe d'orques en pleine session de jeu, et d'avoir dans notre petit groupe un photographe aux réflexes assez vifs pour saisir cette photo magnifique.

Un orque sautant hors de l'eau à Anacortes dans le Puget Sound
Un orque en plein jeu
Comme vous pouvez l'imaginer, c'est très très impressionnant de voir ces bestioles évoluer à quelques centaines de mètres, et pour ne rien gâcher les San Juan sont absolument magnifiques dès que le soleil se montre. Plus de photos bientôt!


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