Carnets de Seattle: Patchwork d'impressions et d'humeurs de deux Français expatriés aux Etats-Unis. Depuis mars 2011, ces carnets sont aussi le journal de notre combat contre la leucémie.

jeudi 24 décembre 2009

Joyeux Noël

Histoire de mettre un petit peu de Noël dans tout mon ralage, voici une petite photo de la Space Needle et de son arbre de Noël.


space needle arbre de noël seattle
image de DonL
Joyeux Noël à tous!

mercredi 23 décembre 2009

Bienvenue à Paris: l'atterrissage

Enfin on survole la France. Malgré la fatigue qui commence à se faire sentir, on est plus réveillé que jamais, le nez collé au hublot. On reconnaît la campagne normande depuis le ciel avec ses villes biscornues, ses routes entortillées, les méandres de la Seine. Même la teinte de la lumière des lampadaires vu du ciel est familière.

Pas de doute, on est en France.

C'est surprenant, cet espèce d'émotion qui monte au fond de nous. On est de retour au pays, on le ressent profondément tout les deux. L'avion n'en fini pas d'atterrir, on a envie de descendre et d'en finir, de finalement arriver à Paris et de s'en mettre plein les mirettes.

Oui, mais.

Charles de Gaule, c'est vraiment la honte. J'ai honte en progressant dans les coursives qui nous emmènnent au contrôle des passeports. C'est exigu, c'est moche, c'est vétuste. Ça ne pue pas, mais presque. Ça devrait puer, vu la tronche que cela a.

Soyons justes: le débarquement est étrangement efficace et on récupère nos bagages en un temps record. C'est après que cela se corse: on doit prendre le RER (heureusement le RER B n'est pas en grève, lui...), et c'est pas gagné. On est Français et on peine pour trouver notre chemin, un comble. Je n'ose même pas imaginer la première impression que cela fait sur des étrangers.

On se pose brièvement la question de prendre un taxi, tellement nous sommes épuisés et déprimés par cet aéroport qui n'est même pas digne d'une ville du tiers-monde.

Et puis, on tombe sur ça.


Oui, pas de doute, on est en France.


lundi 14 décembre 2009

On prend l'avion demain

Demain soir, nous serons dans un avion à destination de Paris. Nous allons passer trois semaines à faire des allers retours entre Paris et les 4 coins de la France.

Honnêtement, je pensais que cela serait un post facile, presque gratuit. Une petite blague sur le fait que pour la première fois de notre vie nous serons en France en temps que touristes, et hop, emballé c'est pesé.

Et ben en fait non. j'ai du mal à accoucher de ce post parce que je suis tiraillé entre des émotions complètement contradictoires et j'ai beaucoup de mal à faire le tri.

En fait d'un coté je me sens un peu comme un ex alcoolique qui s'apprête à se servir un verre (de France), tout en sachant bien qu'arrêter de nouveau sera encore plus dur que la première fois.

De l'autre coté, je me sens un peu comme un alcoolique qui s'apprête à se séparer, à grand peine, de sa bouteille (de Seattle) tout en sachant qu'il a déjà décidé de reprendre.

Bon ces images ne sont pas parfaites, mais elles ont le mérite (j'espère) de clarifier les émotions diamétralement opposées qui nous animent ce soir.

En fait, on se prend en pleine face cet espèce de manque que je ne comprenais pas forcément avant de partir et qui est commun à tous les expatriés je crois, manque que l'on ne pourra pas combler parce que l'on est porté par ce besoin de voyage.

On se rend compte aussi que six mois ont suffit pour que l'on se sente déracinés. Pas vraiment chez nous à Seattle, plus vraiment chez nous en France. J'en parlais avec un expatrié il y a un an, sans trop comprendre. Je comprend mieux maintenant.

Et en plus on a le DVD de la famille Addams qui arrive demain par la poste. Merf.


vendredi 11 décembre 2009

Un soir en rentrant du boulot

Pourquoi est-ce que j'ai eu l'idée de prendre cette vidéo par -10C en me caillant les doigts, mystère.

Pourquoi je vous la montre, mystère aussi.

Spéciale dédicace à tous les gamins qui ont fantasmé devant le gros camion américain de Mask quand ils étaient petits.




mercredi 9 décembre 2009

Un matin en bus

Il y a un truc de Paris qui ne me manque pas, c'est le métro.

Enfin, c'est plus complexe que ça. Le métro de Paris est quand même super bien foutu et les gens qui critiquent la ligne 13 n'ont jamais passé vingt minutes à attendre un bus par -10°C, pour devoir ensuite monter dans un bus bondé et se taper une demi-heure sur l'autoroute, debout, lancé à 90, priant pour sa vie et pour qu'une grand mère n'ai pas l'idée saugrenue de tailler une bavette.

Mon problème avec le métro Parisien en fait c'est juste que j'en avais raz la casquette d'être sous terre 20 heures par semaine, ça me tapait sérieusement sur le système. Je faisais overdose, peut-être parce que je savais que j'allais bientôt partir, je sais pas. Peut-être juste parce que passer sa vie dans le ventre de Paris, ça use.

Le système de bus de Seattle est relativement bien foutu, mais cher et pas très prévisible, et pour des raisons économiques essentiellement fréquenté par des gens qu'ont pas de thunes, du coup c'est parfois (voir même régulièrement) la cour des miracles. Bref, au premier coup d'œil, rien qui ne puisse faire regretter la RATP.

Il y a des compensations. Tous les matins, je vois le soleil se lever sur le mont Rainier, la Space Needle et le lac Union. Et ça, ça défonce pas mal.








mardi 8 décembre 2009

Thanksgiving

Oui, je suis à la bourre, c'était il y a plus de deux semaines, je sais. Mais ce n'est pas parce que je manque de choses à raconter, bien au contraire.

Alors déjà pour ceux qui ne savent pas, Thanksgiving, c'est la plus importante fête américaine, c'est à dire celle qui est suivie le plus religieusement (c'est le cas de le dire) par les américains. On a même fait le pont, c'est vous dire!

Je ne saurais en revanche pas vous dire ce qu'on fête exactement, j'étais un peu plus focalisé sur ce qu'on allait manger que sur l'archéologie. On se refait pas.

Par contre ce qui m'a étonné, c'est que contrairement à Halloween, ce n'est pas une fête ou on subit du marketing à outrance, bien au contraire. La seule exception notable étant les vendeurs de dinde, mais bon la dinde c'est assez difficile à décliner en produits dérivés... Encore que, faudrait peut-être que je me méfie en disant ça. Bref en dehors du rayon barbaque de ton supermarché, tu te sens pas trop agressé.

C'est au contraire une fête ou pour une fois les gens prennent du recul, passent du temps en famille, bref un îlot de paix au milieu de la vie ultra-compétitive des américains.

Bon nous c'est vraiment pas notre culture, alors ça nous à un peu laissé froid le coté remerciements et tout ça, par contre vous commencez surement à nous connaître, on allaitpas laisser passer une occasion de bien bouffer.


Et bien bouffé, on a! Et pas qu'un peu, le sport national étant d'ailleurs de cuisiner 3 fois trop de bouffe pour pouvoir donner des restes aux invités pour continuer le repas le lendemain. Je déconne pas, on a fait 2 repas ensuite avec les restes. Because we can.

Une seule absente, la dinde, pour cause d'un couple végétarien parmi les convives. Thanksgiving n'étant pas Thanksgiving sans dinde, nous nous sommes vengés sur un whisky « Wild Turkey » ma fois assez fameux.

Et puisque je parle de Thanksgiving, littéralement « Le donnage de remerciements » (en gros), j'en profite pour vous parler d'un truc qui me trotte dans la tête depuis un moment, d'autant que nous sommes à la veille (une semaine!) de notre premier retour en France, ce qui marque un jalon dans cette histoire.

L'expatriation, c'est à la fois facile (tu prends ton billet d'avion, tu fais ta valise, tu décarres et tu fais pas chier) et très compliqué, surement pas pour les raisons que tu imagines d'ailleurs.

Une constante de notre expérience, ce qui nous a le plus surpris je crois, c'est l'incroyable gentillesse des gens.

Nous avons reçu tellement d'aide que vous faire un résumé ici serait trop long, indécent, et surtout trop personnel. On a reçu de l'aide de partout, en France comme aux US, parfois de personnes complètement inattendues (comme notre coiffeur à Paris, allez le voir il est adorable) , parfois de façon matérielle, parfois simplement sous la forme de quelques mots qui changent tout et rendent tout possible.

Bref, je profite de ce post pour les (vous, puisque certains me lisent), remercier tous. Et tant que j'y suis remercier ma femme qui m'a embarqué dans cette aventure. I love you.


lundi 7 décembre 2009

Snuggies

Les états-unis possèdent une avance technologique indéniable, qui leur permet d'inventer des objets absolument indispensables.

D'ailleurs, aparté, c'est parfois surréaliste de parler avec des américains: du genre on parle d'iPods et on te demande si ça existe en France. Soit ils pensent qu'on est attardé, soient ils n'en savent vraiment rien, et c'est au moins aussi flippant. Rigolez pas, ça m'est arrivé régulièrement, et ça m'arrive encore.

Bref, revenons à nos moutons: on a découvert un objet qui va révolutionner l'histoire de l'humanité, qui va transformer la vie de l'homo couch-potato, roulement de tambour, j'ai nommé le Snuggie, pluriel Snuggies.


Le Snuggie, attention les yeux, c'est une couverture avec des manches! C'est la révolution absolue de la glande devant la TV: tu peux glander au chaud sous ta couverture, en buvant ton soda, en bouffant tes nachos comme un cochon (ça fait aussi tablier bavoir) , en utilisant la zapette, sans jamais risquer d'attraper froid. En fait le seul truc qui manque c'est un glory-hole, si tu voix ce que je veux dire.

En bonus, tu as le choix parmi des dizaines d'imprimés tous plus hideux kitchs les uns que les autres. C'est-y pas beautiful?


dimanche 6 décembre 2009

Chocolat au Bacon

Sans déconner, pour le chocolat, oubliez la Suisse.

Seattle héberge des chocolateries de qualité, avec des chocolats fabuleux, comme le chocolat au curry que l'on trouve chez Theo. Faut essayer pour comprendre, c'est à tomber par terre.

Aujourd'hui on est tombé sur une marque de chocolat auto-proclamée "de luxe" avec par exemple un chocolat aux goji berries et au sel de l'Himalaya... Et ce chocolat: Mo's bacon bar.


Ca fait pas super envie comme ça a priori... Moi ça m'évoque un vieux MacBacon pourri plein de gras.

Alors évidemment on a décidé d'essayer, normal.

Et ben figurez vous que ca démonte pas mal. C'est un peu comme les caramels au beurre salé, façon amérique :).


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