Carnets de Seattle: Patchwork d'impressions et d'humeurs de deux Français expatriés aux Etats-Unis. Depuis mars 2011, ces carnets sont aussi le journal de notre combat contre la leucémie.

vendredi 15 septembre 2017

Notre comportement sur Facebook

Comme probablement beaucoup d'entre vous, j'ai une relation d'amour/haine avec Facebook. D'un côté c'est un outil génial pour partager des photos avec ses amis, pour se tenir globalement au courant de comment vont les amis qui vivent loin, et bien sûr pour propager rapidement idées et informations.

D'un autre côté, je m'inquiète comme beaucoup de gens de l'utilisation de nos données, du droit à l'oubli, de l'image publique que je peux donner etc.

Du coup, depuis plusieurs années déjà, j'ai décidé une chose simple: je ne publie qu'en mode public. Ce qui me force à ne publier que des choses qui ne me posent pas de problème si un éventuel employeur tombait dessus, par exemple. J'estime que si je n'assume pas que ce que je partage puisse se retrouver dans une recherche publique, alors je n'ai pas à le partager. Vous allez me dire, oui, mais justement, Facebook permet de partager des choses privées avec des gens triés sur le volet... Oui, mais non. Facebook a mes données, je n'ai aucune garantie qu'un jour ils ne diffusent pas contre mon gré des informations que je souhaite garder privées, donc je ne leur en fourni pas, point à la ligne.

Parfois, exceptionnellement, je partage des photos de "famille" avec uniquement avec mes amis. Si je les partage, c'est que j'assume de les partager de manière publique, par contre pour respecter la vie privée des gens sur la photo, je vais parfois restreindre l'accès. C'est ma seule exception.

Honnêtement, je vous conseille d'essayer ce mode de fonctionnement. Je connais des gens qui passent en revue de façon totalement parano leurs paramètres de vie privée, pour être sur que jamais au grand jamais on ne puisse les trouver dans des recherches, ou qu'on puisse voir quelque information que ce soit... Et ensuite qui postent des trucs hypers privés à leurs 'amis' sans se rendre compte qu'ils donnent leur vie à une entreprise privée étrangère. Je trouve qu'il y a un certain manque de cohérence.

Cette nuit, j'ai percuté un truc concernant notre comportement sur Facebook. Cela ne casse pas trois pattes à un canard, vous allez voir, mais bon, parfois j'ai des illuminations façon lumière de frigo dans ma tête...

En gros, il y a deux types de personnes sur FB. Ceux qui ne postent que ce qui les énerve/dégoûte/etc, et les gens qui ne postent que les choses qu'ils trouvent intéressant/positif. Le "que" voulant ici dire, dans une proportion 80/20 dans un sens ou dans l'autre. Regardez bien, c'est assez flagrant. Il y a des gens qui sont dans le négatif en permanence, et d'autres plutôt dans le positif.

C'était le deuxième point dont je voulais vous parler. Autant je trouve que parfois, il y a des choses répugnantes qu'il faut dénoncer, sur lesquelles il faut attirer l'attention du public, autant je considère que les médias traditionnels font très bien leur boulot pour nous parler de tout ce qui ne va pas dans le monde.

Quand on communique, même sur Facebook, on fait naître des pensées chez notre interlocuteur. C'est un pouvoir extrêmement puissant: à chaque fois que vous partagez quelque chose, vous modifiez l'état intérieur de la personne qui le lit.

Maintenant, c'est une question de responsabilité personnelle presque. Si vous considérez déjà que le monde ne va pas bien, est-ce que vous allez passer votre temps à écrire des choses qui vont faire naître des émotions négatives chez les gens qui vous lisent? Ou l'inverse? Je suis d'accord que parfois, il faut s'indigner, se révolter etc... Mais juste après s'être indigné, il faut s'enthousiasmer pour des choses qui font bouger les choses dans le domaine où l'on s'est indigné. Or je vois des gens qui ne savent que s'indigner. Et cela m'indigne.... Ahah.

Il faut partager du beau, du positif, de l'enthousiasmant, aussi. Il faut donner envie aux gens de s'investir, de faire des choses. C'est important, je crois, si l'on veut un jour que l'humanité ai une chance de s'en sortir. Etre réaliste, oui. Mais garder l'espoir et infecter les gens de proche en proche par nos propres qualités, quelles qu'elles soient.

lundi 11 septembre 2017

Un peu de courage en barre: John Cena

Je suis tombé sur la vidéo suivante ce matin sur Facebook, et j'avoue que j'ai versé une larme.


Alors oui, ça envoie du pathos dans tous les sens, c'est le grand festival de la larmichette, mais bon, ça fait quand même résonner quelque chose en moi. Je vous explique pourquoi.

Souvent, quand vous êtes vraiment au fond du trou, ce sont les plus petites choses qui vous marquent et vous font remonter. Il suffit parfois d'un rien, juste la bonne parole au bon moment pour rebondir. Que cela soit pendant la chimio, la greffe de moelle, les années de convalescence qui ont suivi avec le rejet de greffe, puis l'insuffisance surrénalienne, puis la dépendance aux antalgiques, à chaque fois que j'étais prêt à jeter l'éponge et à me laisser couler, ce sont des petites choses arrivant à des moments clés qui m'ont fait remonter. Pas plus tard que la semaine dernière, j'avais envie d'arrêter d'écrire, de tout jeter, et un ami auquel j'ai envoyé mon bouquin il y a quelques mois me recontacte pour me dire que j'ai intérêt à me bouger les fesses pour être publié. Il y a quelques semaines je me lamentais que franchement j'avais vraiment pas tiré le gros lot dans la vie, et ma moitié rentre à la maison avec des billets pour le concert de Metallica, un truc dont je rêve depuis que j'ai 15 ans. Et boum, c'est reparti.

Du coup, l'histoire du gamin qui donne un bracelet 'never give up' à sa maman avant une opération, et toutes les autres histoires de cette vidéo, malgré le pathos, ben ça me parle. Il y a une seule règle dans le grand jeu de la vie. Ne jamais abandonner.

Un bon message, pour commencer la semaine, non?

vendredi 8 septembre 2017

Aurore Bergé, cyclisme à Paris et foutage de tronche.

Allez un petit post pour continuer sur le thème d'hier, qui est, pour ceux qui n'ont pas suivi, le réchauffement climatique et mon inquiétude que si l'on ne fait pas de l'environnement notre priorité numéro 1 l'humanité est condamnée à l'horizon 2100.

Tout d'abord, un lien vers l'article parlant de cette extinction future. C'est un peu long, c'est en anglais, et surtout, c'est hyper anxiogène, mais cela vaut le coup de le lire. "Quand le changement climatique rendra la Terre trop chaude pour les humain".

Un lien wikipedia sur Seveneves pour vous donner envie de le lire.

Et sinon, le truc qui m'a énervé ce matin, cette vidéo d'Aurore Bergé (député Républicains je crois, à vérifier). En gros, la nana filme une piste cyclable vide, en critiquant la politique d'Anne Hidalgo disant que voilà, c'est débile, on a pris de la place pour faire des pistes cyclables que personne n'utilise... Sauf que la piste en question vient d'être construite et qu'elle n'est pas ouverte au public. Faut vraiment être de mauvaise foi quoi.

Oui, changer nos habitudes, ça va être chiant. Mais d'une part, on va y gagner en qualité de vie (plus de sport, meilleure forme, meilleure santé, air plus pur, moins de bruit)... Mais surtout on a pas le choix. C'est ça, ou nos enfants vont tous crever. Faut vraiment s'en convaincre maintenant. Si on ne fait rien, si on ne change pas notre mode de vie, si on ne prend pas un peu sur nous, tous nos enfants vont y passer. Maintenant, c'est dans longtemps hein, on peut continuer aussi à pas se faire chier et espérer que dans 50 ans on aie plus de solutions, mais bon...





jeudi 7 septembre 2017

Extinction

Il y a quelques semaines, j'ai commencé le livre "Seveneves" de Neal Stephenson. Au même moment, j'ai lu un article sur le réchauffement climatique qui m'a fait froid dans le dos, et qui m'a fait furieusement penser à ce bouquin. Je vais vous résumer l'intrique en quelques lignes, vous allez comprendre où je veux en venir.

Le postulat de base de "Seveneves" est le suivant: un jour, dans un futur très proche, (non spécifié, mais en gros on est quelque part entre 2020 et 2030 suivant la vitesse à laquelle vous pensez que la technologie va évoluer), la lune explose en 7 énormes fragments, pour une raison inconnue, dont on se fout royalement pour le reste de l'histoire. Pour étrange que puisse être cet événement, c'est juste un Deux Ex Machina qui rend le reste de l'histoire possible, le mystère de cette explosion n'est pas le sujet.

Le sujet du livre, c'est : comment est-ce que l'humanité va faire pour survivre. Car les astronomes se rendent vite compte que ces fragments vont rentrer en collision, se fragmenter encore plus, perdre de l'énergie donc de la vitesse, pour finir par s'écraser sur la Terre, provoquant une extinction mille fois pire que celle qui a balayé les dinosaures de la face de la planète. La Terre est plus que condamnée: elle n'a plus que 2 ans à vivre avant une stérilisation totale, avant un bombardement de météorites tel qu'elle va redevenir une boule de magma primordiale.

L'humanité se sait donc condamnée à très court terme: 2 ans. Ce qui déclenche un effort collectif de toutes les nations pour permettre à la race humaine de survivre, avec une seule solution: l'espace. Le reste du bouquin raconte comment l'humanité va réussir à survivre en utilisant pour base de départ la station spatiale internationale.

Le livre est, si l'on excepte son postulat de départ, très crédible. La science colle, les idées proposées par Stephenson sont comme d'habitude à la pointe de la technologie, crédibles, voir visionnaires. Quelque part, c'est fascinant d'imaginer l'humanité  toute entière tendue vers un seul but. Sans spoiler la fin, en gros, l'humanité finit par survivre, même si c'est vraiment sur le fil. Oh et quand on parle de survie, c'est quelques personnes seulement qui survivent à la catastrophe hein, la majorité de l'humanité y passe, mais il reste juste assez de gens en vie pour redémarrer une civilisation dans l'espace. C'est un roman plutôt positif, malgré tout, croyez moi.

Bon et donc le lien avec le réchauffement climatique, me direz-vous?

Et bien parallèlement, je suis tombé sur un article d'un journal américain très sérieux, qui expliquait qu'en gros, un certain nombre de scientifiques commençaient à penser que si le réchauffement climatique continuait comme cela, d'ici 2100, certaines parties de la planète seraient inhabitables. Mais pas inhabitable au sens inconfortable parce qu'il fera un peu trop chaud, non, on parle d'inhabitable dans le sens où un être humain ne pourra pas survivre. Il fera tellement chaud dans certaines régions que combiné à l'humidité ambiante, le corps humain sera incapable d'évacuer la chaleur qu'il produit. En gros, nous cuirons de l'intérieur. Bref, les conditions seront tellement extrêmes que la vie, en tout cas la vie humaine, sera impossible. Comme si on était sur Mars sans équipement quoi.

La conclusion de l'article, sans vouloir vous flipper, c'est qu'en gros, il est très possible qu'à cause de notre mode de vie actuel, nous soyons en train de créer les conditions de notre propre extinction à l'horizon 2100. Et je ne parle pas juste de catastrophes naturelles provoquant des milliards de morts (ça, ça sera bien avant...). Je parle de l'extinction pure et simple de notre espèce. The End.

Là où cela m'a fait penser à Seveneves, c'est que malheureusement, nous sommes dans une configuration où les causes de notre extinction se jouent maintenant, mais que comme l'effet est trop distant (après tout, vu mon âge, je serait probablement cané depuis un moment), cela ne nous concerne pas directement. Cela ne concernera peut-être même pas nos enfants... Mais leurs enfants eux sont dans une sacré merde. Du coup, le gros coup de pied au fesse que se prend l'humanité dans "Seveneves", qui la force à se bouger comme un seul homme, et bien dans le monde réel, il n'arrive pas vraiment, en tout cas pas assez vite.

Car pour éviter ce scénario catastrophe, il faudrait que l'humanité dans son ensemble commence à se bouger les miches dès maintenant, et que, un peu comme dans "Seveneves", l'objectif numéro 1 de l'humanité dans son ensemble devienne de rectifier l'impact que l'homme à sur le climat. Il n'y a pas de problème plus important que celui-ci, car si l'on ne fait rien, tous nos autres problèmes se résoudront tout seuls, si vous voyez ce que je veux dire.

Pour moi il y a deux gros efforts à fournir:
 - Stopper les émissions de gaz à effet de serre
- Nettoyer l'atmosphère du carbone que l'on a rejeté

Les deux problèmes sont complexes. Stopper les émissions de gaz à effet de serre (sans polluer comme des sagouins au passage sinon cela ne sert à rien), cela veut dire:
- Changer la source d'énergie principale de nos moyens de transports
- Faire en sorte que toute notre électricité de chauffage (et de refroidissement, vu notre usage de clim) soit issue de sources renouvelables
- Diminuer de manière drastique notre consommation de viande (l'élevage étant une source incroyable de gaz à effet de serre)

D'un autre coté il faut nettoyer nos saletés. Il y a des solutions pour nettoyer l'atmosphère. Planter des arbres, déjà. Un arbre, c'est quelques tonnes de carbone piégées pour un paquet d'année. Il y a aussi des solutions technologiques qui commencent à poindre le bout de leur nez, mais bon, faut de déploiement massif, j'ai encore du mal à voir cela nous sauver la mise.

Bon, il y a des contre arguments à ce que je vous raconte là, bien sûr. Par exemple, on peut argumenter que de toute façon d'ici maximum 50 ans, on aura plus de pétrole à brûler donc le problème des émissions sera réglé d'office. Sauf que le souci, c'est que le mal sera déjà fait, car le problème c'est que les gaz à effet de serre ne sont que la mèche qui a allumé une dynamite d’événements s’enchaînant en cascade (par exemple, la fonte des calottes polaires fait que la Terre réfléchit moins l'énergie du soleil et que du coup elle se réchauffe de plus en plus vite). Ce n'est pas parce que vous arrêtez de pousser quelqu'un dans l'escalier qu'il ne va pas continuer à dégringoler. En gros non seulement on va vers une extinction globale, mais en plus on va bientôt tomber à court d'une ressource cruciale, ce qui va générer, si l'on ne fait rien, un chaos monstre qui nous empêchera de nous concentrer sur le sujet principal: nous sauver les miches. Oui, je suis un poil pessimiste.

Bref, vous l'aurez compris, j'ai un peu peur. Je crois vraiment qu'il faut qu'on se réveille et que le climat devienne notre préoccupation principale. Cela devrait être un enjeu politique de première importance. En plus, je suis persuadé que c'est une excellente source d'emploi.

Voilà, je voulais vous parler un peu de cela. Je n'ai pas vraiment de solution, ni de conclusion, je pense que la première étape, c'est déjà d'essayer de déclencher une prise de conscience planétaire du problème. J'essaie de faire ma part. Pensez aux canicules que nous venons de vivre. Voyez les tornades qui dévastent l'Amérique en ce moment (et les incendies qui ont fait pleuvoir de la centre sur Seattle il y a deux jour, un comble pour une ville censée être la capitale américaine de la pluie). Le climat est de plus en plus déréglé. Cela commence à nous affecter sérieusement, mais ce ne sont que les prémices de ce qui s'annonce. Chaque année cela va être pire. Il faut se bouger, maintenant.

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